Il fait 22°C et on avait oublié ce que c'est que la chaleur. Je prends enfin le temps de raconter l'inutile après avoir consacré toutes mes soirées dernières (ou presque) à ma préparation d'oral allemand. C'est enfin passé, j'ai pas stressé parce que même sans faire exprès je connaissais mon texte par coeur (oui parce qu'on a appris entre temps qu'on avait pas le droit aux notes. Du coup ça donne des trucs bizarres du style "Das selbe Tag haben wir der Scotch Whisky Centre [clic]... entschuldigung ich habe diese foto vergessen...) et puis c'était vite fait. Et ça y est, je suis libre, libre, LIBRE ! Mais du coup j'ai loupé le théâtre de midi. Alors je les ai regardés par l'entrebaillement de la porte tourner en rond au milieu de la salle, comme au tout début, à la différence près qu'au tout début on ne se connaissait pas du tout. Livrés à nous même dans ce tas de beaux inconnus, crier son nom et se laisser tomber en éspérant simplement qu'ils nous rattrapperont. Et tout au long de l'année, c'est ce qu'on a fait ; se soutenir. Ca faisait un bien fou de les entendre tous dire qu'au début des vacances ils n'arrivaient pas à penser à autres chose, ajouter "moi c'était pareil", et voir le grand sourire avec lequel Camille m'a accueillie, et Marie-Odile toute fatiguée. C'est fou le nombre de gens qui font leur devoirs le lundi matin de la rentrée, de huit heures à neuf heures, après deux semaines de vacances ! Je n'écoute plus la musique le matin. Je marche seule et j'écoute les oiseaux. C'est joli Sentheim à la fin avril, au lever du jour. Le printemps s'est imposé, y a des grosses fleurs blanches sur les arbres le long de la route, il fait bon, on cours autour d'un stade en t-shirt et on s'explose pour rien. Qu'il est beau quand il est crevé. Les joues roses. J'en viendrais à foutre des baffes à Tâches de Rousseur. Et en fait lundi on part en vacances. Direction Embrun, pour un séjour sportif (youpi) à deux heures à pied de la ville et en chambres non mixtes. En rentrant chez moi ce soir avec la musique dans les oreilles j'ai été tentée par un projet d'animation filmographique. Que la motivation reste, j'ai envie de plein de choses, et je n'ai même pas le temps d'écrire à Lucie. Maintenant, je vais prendre le temps.
L'année dernière, j'étais là-bas.