Samedi 25 novembre 2006 à 12:03

Tout doux sur ma joue,

présence dans mon cou.

*

Putain c'que je t'aime.

Vendredi 24 novembre 2006 à 17:47

Jeudi 23 novembre 2006.      (J-4, disais-je à Juliette)

Voilà, c'est fini.

La journée commençait bien. J'avais failli oublier mon gâteau. 7 h 35, le bus de Burnnhaupt me passe sous le nez et Niko ne se tourne pas. Je regarde passer le bus toute seule devant mon passage piéton avec mon gâteau dans les mains. On n'aurait pas pu trouver de meilleur cliché. Sous-entendus bizarres en anglais.

<< J'aime bien le verbe frozen. Il sonne bien.

- Il faut y comprendre quelque chose ?

- Pourquoi t'espère y comprendre quoi ?

- Oh, tu sais, j'espère plus rien.>>

-

La peur se lisait dans nos yeux.

<< Tu fais la même tête que moi [c'est mauvais signe...]

- Hum. Euh...

- Oui ?  [ach]

- Euh...

- ... [argh non pitié dis moi quelque chose d'HS]

- Je sais pas comment te le dire...

- Dire quoi ? [non non non pitié pas ça tout sauf ça...]

- Je suis désolé...>>

-

J'ai passé toute la 1ère heure de physique à pleurer. Jamais une heure de cours n'était passée aussi vite. La 2ème, j'étais dans le noir. J'avais la tête brûlante, mais le corps gelé. Lorsque j'écartais le rideau de cheveux qui me tombait dans les yeux, le tableau m'apparaissait tout blanc. Je ne voyais plus rien.

"Je parie 50 € que dans 3 mois Niko aura complètement changé de bord" a dit un jour Chloé. Il ne t'en a fallu que 2, qui l'aurait cru... Tu es tellement unique, jamais je ne retrouverai quelqu'un comme toi. Tu étais l'homme de ma vie, tu étais ce que j'avais de plus précieux. J'ai l'impression que les personnes qu'on aime le plus sont celles que l'on peut perdre le plus facilement. Je sais que je suis partie pour 1 an de reconstruction, 1 an de ténèbres. Jamais personne ne m'a autant fait aimer la vie que toi, c'est toi qui m'en a redonné le goût. Maintenant je meurs pour la deuxième fois. Je redescend dans les abîmes, abîmes desquelles tu m'as tiré il y a 6 mois.

-

"ce sale pédé de merde !", "je t'ai jamais vu dans un état pareil", "t'as le regard vide", "je croyais que t'allais tomber", "on s'est dit...", "j'avais du mal à te faire avancer", "désolé" m'a-t-on dit...

Tu me manques déjà tellement...

Mercredi 22 novembre 2006 à 11:17

La voiture qui nous tient compagnie à l'arrêt de bus avait de la neige dans les essui-glaces lundi. Ce même jour la prof de maths portait sa mini jupe qu'on ne voyait même pas en dessous de son long gilet (ah les longs gilets de la prof de maths, toute une histoire !), moment très approprié pour porter ça, alors qu'elle ne l'a même pas sortie en été.

En français on étudie Rimbaud, il me plaît lui. On est pas sérieux quand on a dix-sept ans et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade. Au début je n'y cromprenais rien à son Roman, mais en fin de compte la prof a bien éclairé ça (pour une fois qu'elle fait quelque chose de bien (pardon)). J'ai eu un 20 et un 19,5 à mes derniers contrôles de maths et je ne suis même pas capable de calculer qu'en 1870 Rimbaud avait 16 ans en sachant qu'il est né en 1854. Moi j'en avais déduis 26 et je me demandait pourquoi la prof s'obstinait à dire qu'il avait écrit pendant son adolescence. En tout cas je l'aime bien, Rimbaud.

Je l'aimais moins lundi à midi puisque j'ai éprouvé un subit accès de haine envers l'homosexualité... Subit accès de haine du à un malentendu (fort heureusement !) qui ne venait pas de moi. La cuillère en a pris un coup. La pauvre, j'espère que les cuillères ne coûtent pas trop cher à l'administration du collège...

Chloé, Niko et Diane et toute leur classe sont à Strasbourg en ce moment même. Je ne sais pas à quelle heure il vont au Parlement. Clo doit stresser grave, tu m'étonnes, lire un texte devant 700 personnes. Faut croire que c'est ça gagner à un concours de journalisme ! C'est sûr que c'est pas notre prof de français qui nous aurait proposé ça. Même si on est une bonne classe (dans l'ensemble, hein, faut pas oublier certains cas) elle aurait pas réussi à nous motiver et à nous pousser à la victoire (faut que j'arrête de dire des choses méchantes sur la prof de français maintenant !). En tout cas ce soir ils iront boire du champagne avec les députés. J'vous jure, les veinards ! (limité à une coupe, elle aimerait pas qu'ils rentrent soûls...)

Pour une fois j'ai passé un bon mardi midi, suite à la création de notre super groupe de rap qui déchire trop sa race qui tue, le Gangsta Werc Girl (foutage de girl, euh de gueule). Oui, Werc parce que c'est le contraire de Crew (Gangsta Crew comme le veut le groupe masculin du bahut...) donc werc se prononce wourc (tiens j'écoute actuellement Rap colletcif, c'est même pas fait exprès). Nous on représente le 68, l'Alsace c'est bieeeen, l'Alsace c'est bieeeen, l'Alsace c'est bieeen Pii Pii. A l'a d'mi on manche. Wesh je vous fuck tous. Rpz fute mouillé. J'adore mon nouveau pull mais il gratte. C'est con. Faut que j'aille chez le dermato. 

Le mode [chut] a du mal à tenir. Surtout que tout le monde commence à se poser la question, dans ce cas là, je sens que c'est foutu. Bien foutu. Putain de merde de putain d'automne de putain de tristesse de poète en cette saison de putain de refroidissement des rapports humains de putain de deuxième mort qui commence...

On est trop sérieux quand on a 14 ans bientôt 15 et qu'on a des feuilles oranges sur la promenade.

Lundi 20 novembre 2006 à 18:07

La cuillère n'existe pas.

Tu auras beau essayer de la tordre avec tes mains, tu n'y arrivera pas. Seul ton esprit peut le faire.

La cuillère n'existe pas.

*

Quelle diplomatie...

*

Putain qu'est-ce que ça fait mal !

Toujours en mode [chut]

Samedi 18 novembre 2006 à 12:27

L comme lentilles

I comme ingrédients

S comme soupe

E comme endive

Si c'est pas poétique tout ça ! Non parce que je vous raconte pas ce qu'on m'a sorti dans mon cahier d'amitié en primaire. Quelques exemples :

Je les aime ces bidules !

Celui de Diane me fait bien tripper : "gentille comme une ortille, magique comme une pipe, et tu sens la bonne odeur du Coca Cola !!"

Mais le plus poétique, c'est quand même celui de mon plus vieil ami Nicolas H. qu'on a croisé il y a 2 semaines tout à fait par hasard :

Piouh on était des vrais pouète dans la vallée de la Doller !

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