Les commérages d'un jour font du bien, du côté de la commère. Allez savoir combien de temps nous serons encore choqués. Et je frappe sur la table parce que j'entends mon prénom dans une conversation voisine, les secondes 10 ne savent vraiment pas quoi foutre de leurs cours d'SES. Et quand c'est moi qui voudrait converser en toute tranquillité, histoire d'éclaircir les choses (éclaircir les choses, toujours éclaircir les choses depuis trois jours), une nuée de garçons aux faux accents italiens rappliquent, micro imaginaire à l'appui "Un compte rendu ?". Mieux vaut en rire, certes. Je ne vous cache pas que je ne me suis pas retenue. Nous sommes tous de beaux hypocrites au fond. Et vous, chers lecteurs inconnus (ou pas), qui ne pigez rien à l'histoire depuis un petit moment, je me demande ce que je pourrai faire pour vous. Pas vous raconter mon épopée, non. Ce n'est pas que je préfère garder mes erreurs pour moi, c'est juste qu'en passant à côté de lui, son odeur a réveillé des souvenirs sur lesquels il n'est pas la peine de cracher. Et ça, c'est à moi. Enfin, ça ne dure qu'un instant. Ceci n'était qu'une parenthèse, la seule chose bien regrettable de la journée. Pour le reste, tout va très bien, merci.
A me lire, vous avez l'impression que je suis en plein chagrin d'amour. Eh bien non. Pas du tout. C'est juste que la danse des hormones a pris un rythme assez décalé, et je ne suis pas la seule. Nous avons toutes, ces temps-ci, de gros problèmes d'hormones qui se payent notre tronche. Ca doit être le refroidissement de la saison, tandis que nos têtes sont encore trop chaudes. Non, je ne suis pas jalouse. Et il n'y a rien eu d'intense, si c'est ça que vous vouliez savoir. Rien de vraiment extraordinaire, je suis juste une bonne romancière. Ou pas.