En marchant sous le soleil, je me disais que j'entretenais mon cancer de la peau. Shorts, débardeurs, sandales, lunettes noires et sacs en bandoulière, nous avions l'air de trois vacancières en direction pour la plage. Nous nous dirigions en réalité vers la crêperie où Basile nous attendait depuis un petit moment, nous avons pris le temps, avons bien mangé et beaucoup ri, laissé un pourboire monstreux à Titouan, en formant des fleurs avec les pièces, nous sommes arrivées en retard dans la grande salle rouge, et tout est allé très vite. C'est comme si j'avais toujours vécu au Relais. La moitié d'entre nous se promène pieds nus, comme le metteur en scène. Les adaptations sont délectables, je bondis telle la gazelle à travers la scène, l'accoustique est excellente, les couleurs ennivrantes. Au Relais, le théâtre fait du bien au corps. Demain le grand soir, la consécration.

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