Bien le bonjour les amis ! Je ne sais pas comment commencer cet article si ce n'est par toutvabienlesamis et JE N'AI PAS UNE TETE DE PANDA ! Le résultat de l'opération est bien moins spectaculaire que ce à quoi je m'attendais, apparemment les hématomes apparaissent dans le cas d'une anesthésie locale, mais comme j'ai subit une générale, je garde très peu de traces. Et je pète la forme ! Je souris à mon reflet dans le miroir, qui a un pansement sur la paupière supérieure droite, plus très joli d'ailleurs le pansement. Ma paupière gauche n'est déjà quasiment plus gonflée, j'ai presque une tête normale. J'accepte les gouttes et les massages avec plaisir, j'ai pris l'habitude de voir flou à cause de la pommade dans l'oeil gauche, j'arrive à tripatouiller mes yeux dans tous les sens, bref, je respire le bonheur d'avoir gagné un combat. Et je souris, je souris, je souris à l'absence des affreux. Je fais le flou total et je souris, parce que ça guérit, parce que comme dit l'ophtalmo c'est très chouette, parce que ça va me rendre belle (moins moche). Je souris parce qu'en ayant vaincu les chalazions, j'ai presque vaincu ma phobie concernant les yeux. Je ne sais pas si on peut encore appeler ça une phobie, puisque je peux maintenant faire n'importe quoi de mes yeux. Certes je ne serais toujours pas prête à laisser une aiguille s'en approcher, mais ce serait un cas extrême. Niko, tu peux me vénérer.
Mon tour à l'hôpital a été... comique. Tout allait bien pour moi, mais comme d'habitude, ce sont les gens qui ont attiré mon attention. C'était la toute première fois que je mettais les pieds à l'hosto pour me faire opérer. Après les formalités déjà bien drôle (l'infirmière hystérique qui veut tout savoir de ma vie et parle de ses enfants, la superbe chemise de nuit, la promenade dans le lit), on m'a fait poireauter en salle de réveil en attendant l'opération. J'ai d'abord entendu une toux horrible, et j'ai vu qu'on enlevait un tuyau de la gorge d'une fille aux bras nus. Plus tard, cette fille se débattait avec deux infirmières qui tentaient de lui faire garder les bras tendus, son torse était nu, je pouvais voir les fils et les tuyaux. Charming. A partir de là, j'ai immédiatement pensé à Dr House, sauf que c'était réel, et je trouvais ça révoltant qu'on m'offre ce spectacle. Merci pour elle, surtout. D'autant plus que quand elle a cessé de s'agiter, elle s'est endormie sur le côté, face à moi, un sein à l'air. Par respect, je gardais les yeux collés aux néons du plafond. Mais je ne pouvais pas non plus éviter de regarder ce qui ce passait quand il y avait du mouvement, je guettais le moment où on viendrait me chercher. Ils ont ensuite fait entrer un monsieur dont la coutte s'arrêtait au niveau du bassin et qui respirait dans un masque. Ils l'ont installé juste devant moi. Et soudain, il s'est mis à convulser et c'était la guerre pour que l'infirmière puisse retirer le tuyau qu'il avait dans la gorge. Après ça, lui aussi a toussé de manière effroyable. Charming, vraiment. Et moi, j'attendais toujours qu'on me dégage de là pour passer à l'action. Mon opération ne me faisait pas peur du tout, mais cette atmosphère n'était pas des plus paisibles. Je me suis demandée comment se sentaient les âmes sensibles dans ce genre de situation, et aussi si le calmant qu'on m'avait fait prendre plus tôt avait agi sur moi à ce moment là. Et puis on m'a enfin sortie de là, avoir m'avoir demandé mille fois mon nom, comment ça allait, si j'étais bien à jeûn depuis minuit, si je n'étais pas allergique aux antibiotiques. On m'a transvasée d'un lit à un autre, avec une toute petite couverture de papier et une sangle pour m'empêcher de bouger, et on m'a enfin amenée en salle d'op. Le Dr K. a posé sa main chaude sur mon épaule et son sourire est apparu au-dessus de ma tête "Tu vas bien ? Pas d'appréhension ? Super ! Un super anesthésiste, une super équipe, ça va être nickel, sans blague !" L'anesthésiste est arrivé par derrière, a posé ses mains sur mon visage au passage et a dit que cette fois, c'était parti. Il a bidouillé ma perfusion pendant qu'une dame me faisait respirer l'oxygène dans un masque en me carressant la joue. L'anesthésiste a dit d'un ton enjoué "Maintenant c'est trop tard pour reculer !", j'aurais bien répondu sur le même ton que j'étais bien décidée, mais je ne pouvais pas à cause du masque. Il a encore dit "Et voilà, bon après-midi, à tout à l'heure !" et j'ai eu envie de rire. Et j'ai entendu les infirmières qui braillaient et les bip bip de la salle de réveil. Sans transition. Je crois avoir entendu une voix masculine me dire de ne pas essayer d'ouvrir les yeux, mais si je me souviens de la voix, je doute des paroles. Et puis je me suis réveillée pour de bon. On avait du me coller un chauffage dans le lit. J'ai bougé les doigts pour voir, ça marchait. Je me suis rendue compte que j'avais mal à la gorge, ils m'avaient donc intubée (j'ai failli écrire entubée). La lumière qui filtrait à travers mes paupières closes me brûlait les yeux, j'ai levé la main pour me faire de l'ombre, on m'a dit de ne surtout pas frotter, j'ai grogné que je ne frottais pas, que c'était pour la lumière. En plus de rideaux, ils pourraient mettre un éclairage plus tamisé dans cette foutue salle de réveil ! Je me suis risquée à ouvrir l'oeil droit qui me semblait moins collé que le gauche. A travers mes doigts, j'ai bien reconnu la salle mais même en plusieurs tentatives furtives, car piquantes, je n'ai pas réussi à me localiser exactement. Une vieille à côté voulait qu'on lui monte la tête et les infirmiers râlaient car elle était déjà montée au maximum, glissait au fond du lit, et ils n'arrêtaient pas de la remonter ! J'ai entendu le mot "anti-vomissant", justement suivi de bruits de liquide tombant sur le sol. J'ai entendu un bon nombre de "L'opération est terminée, vous êtes en salle de réveil !" et j'étais moi-même parfaitement réveillée, même si je ne pouvais ouvrir les yeux, et j'attendais une deuxième fois qu'on m'évacue de cette salle à la con. Retournée dans ma chambre, j'ai enfin entrepris d'ouvrir les yeux et j'y suis parvenue non sans difficultés. Puis j'ai eu le droit de rentrer à la maison. La suite, vous la connaissez.
Et je suis encore trop euphorique pour faire mes devoirs.
Mon tour à l'hôpital a été... comique. Tout allait bien pour moi, mais comme d'habitude, ce sont les gens qui ont attiré mon attention. C'était la toute première fois que je mettais les pieds à l'hosto pour me faire opérer. Après les formalités déjà bien drôle (l'infirmière hystérique qui veut tout savoir de ma vie et parle de ses enfants, la superbe chemise de nuit, la promenade dans le lit), on m'a fait poireauter en salle de réveil en attendant l'opération. J'ai d'abord entendu une toux horrible, et j'ai vu qu'on enlevait un tuyau de la gorge d'une fille aux bras nus. Plus tard, cette fille se débattait avec deux infirmières qui tentaient de lui faire garder les bras tendus, son torse était nu, je pouvais voir les fils et les tuyaux. Charming. A partir de là, j'ai immédiatement pensé à Dr House, sauf que c'était réel, et je trouvais ça révoltant qu'on m'offre ce spectacle. Merci pour elle, surtout. D'autant plus que quand elle a cessé de s'agiter, elle s'est endormie sur le côté, face à moi, un sein à l'air. Par respect, je gardais les yeux collés aux néons du plafond. Mais je ne pouvais pas non plus éviter de regarder ce qui ce passait quand il y avait du mouvement, je guettais le moment où on viendrait me chercher. Ils ont ensuite fait entrer un monsieur dont la coutte s'arrêtait au niveau du bassin et qui respirait dans un masque. Ils l'ont installé juste devant moi. Et soudain, il s'est mis à convulser et c'était la guerre pour que l'infirmière puisse retirer le tuyau qu'il avait dans la gorge. Après ça, lui aussi a toussé de manière effroyable. Charming, vraiment. Et moi, j'attendais toujours qu'on me dégage de là pour passer à l'action. Mon opération ne me faisait pas peur du tout, mais cette atmosphère n'était pas des plus paisibles. Je me suis demandée comment se sentaient les âmes sensibles dans ce genre de situation, et aussi si le calmant qu'on m'avait fait prendre plus tôt avait agi sur moi à ce moment là. Et puis on m'a enfin sortie de là, avoir m'avoir demandé mille fois mon nom, comment ça allait, si j'étais bien à jeûn depuis minuit, si je n'étais pas allergique aux antibiotiques. On m'a transvasée d'un lit à un autre, avec une toute petite couverture de papier et une sangle pour m'empêcher de bouger, et on m'a enfin amenée en salle d'op. Le Dr K. a posé sa main chaude sur mon épaule et son sourire est apparu au-dessus de ma tête "Tu vas bien ? Pas d'appréhension ? Super ! Un super anesthésiste, une super équipe, ça va être nickel, sans blague !" L'anesthésiste est arrivé par derrière, a posé ses mains sur mon visage au passage et a dit que cette fois, c'était parti. Il a bidouillé ma perfusion pendant qu'une dame me faisait respirer l'oxygène dans un masque en me carressant la joue. L'anesthésiste a dit d'un ton enjoué "Maintenant c'est trop tard pour reculer !", j'aurais bien répondu sur le même ton que j'étais bien décidée, mais je ne pouvais pas à cause du masque. Il a encore dit "Et voilà, bon après-midi, à tout à l'heure !" et j'ai eu envie de rire. Et j'ai entendu les infirmières qui braillaient et les bip bip de la salle de réveil. Sans transition. Je crois avoir entendu une voix masculine me dire de ne pas essayer d'ouvrir les yeux, mais si je me souviens de la voix, je doute des paroles. Et puis je me suis réveillée pour de bon. On avait du me coller un chauffage dans le lit. J'ai bougé les doigts pour voir, ça marchait. Je me suis rendue compte que j'avais mal à la gorge, ils m'avaient donc intubée (j'ai failli écrire entubée). La lumière qui filtrait à travers mes paupières closes me brûlait les yeux, j'ai levé la main pour me faire de l'ombre, on m'a dit de ne surtout pas frotter, j'ai grogné que je ne frottais pas, que c'était pour la lumière. En plus de rideaux, ils pourraient mettre un éclairage plus tamisé dans cette foutue salle de réveil ! Je me suis risquée à ouvrir l'oeil droit qui me semblait moins collé que le gauche. A travers mes doigts, j'ai bien reconnu la salle mais même en plusieurs tentatives furtives, car piquantes, je n'ai pas réussi à me localiser exactement. Une vieille à côté voulait qu'on lui monte la tête et les infirmiers râlaient car elle était déjà montée au maximum, glissait au fond du lit, et ils n'arrêtaient pas de la remonter ! J'ai entendu le mot "anti-vomissant", justement suivi de bruits de liquide tombant sur le sol. J'ai entendu un bon nombre de "L'opération est terminée, vous êtes en salle de réveil !" et j'étais moi-même parfaitement réveillée, même si je ne pouvais ouvrir les yeux, et j'attendais une deuxième fois qu'on m'évacue de cette salle à la con. Retournée dans ma chambre, j'ai enfin entrepris d'ouvrir les yeux et j'y suis parvenue non sans difficultés. Puis j'ai eu le droit de rentrer à la maison. La suite, vous la connaissez.
Et je suis encore trop euphorique pour faire mes devoirs.