Non mais tu vois, peut être que je pourrais écrire comme ça, sans même savoir pourquoi ni quoi, et peut être que je pourrais dire que je vous déteste à trop vous aimer, que je ferais bien de me reconstruire une vie, oui mais tu vois, combien de temps vais-je y rester, dans cette vie ? Je n'ai pas vraiment progressé depuis l'année dernière où je ne savais pas ce que j'allais faire de ma vie, ce n'est pas tout de choisir, faut-il encore s'en donner les moyens ; moyens intellectuels, temporels, moyens financiers ? Rien que le mot prépa me donne envie de vomir, et ce n'est même plus pour la raison qui me faisait vomir l'année dernière, ce n'est même plus la colère contre les usines à savoir, contre la déshumanisation des élèves qui ne deviennent plus que des notes, contre la course à apprendre toujours plus de choses qui ne nous serviront à rien dans la vie ; non, aujourd'hui le mot prépa me donne envie de vomir parce qu'il est synonyme de sélection par l'argent. L'éducation, en plus d'être un système de la théorie, est un système du pognon, comme tous les autres. Et ça ne me dérangerait même pas de donner de mon temps et de ma personne contre de l'argent, je crois que je serais plutôt fière de pouvoir dire : "je me suis donnée les moyens d'avoir une véritable préparation, j'ai fait ce choix, je ne dois rien à personne et je mérite mon inscription à la prépa puisque que je l'ai obtenue à la sueur de mon front", mais mes principes subsistent : JE NE VEUX PAS leur donner mon argent. Je ne veux pas les enrichir, je refuse de faire tourner ce système que j'abhorre, je refuse de leur donner raison, je refuse d'entrer dans leur jeu. Je refuse, alors que je pourrais le faire sans problème. Et ce n'est donc pas que pour moi que je dois y arriver sans y laisser mon compte épargne, c'est aussi pour prouver qu'il est encore possible de s'en sortir seul sans se faire sucer la moelle en échange de la réussite.
Samedi 5 février 2011 à 12:45
Hier, j'étais contente. Je n'avais pas de raison particulière de l'être, mais je crois que j'étais contente parce que j'avais eu une semaine très bien organisée. Pour la première fois depuis la rentrée, j'ai assisté à tous mes cours et j'ai réussi à gérer mon temps entre ceux-ci, ma vie sociale et ma préparation aux concours. Et ma dépendance à True Blood, aussi, que j'ai refilée à Ségo, ce qui nous donne l'air parfaitement attardées par moment. Un des facteurs clés de cette gestion du temps impeccable est mon vélo. Depuis que je me suis acheté des gants, je vais à la fac à vélo, et même si je déteste les cyclistes quand je suis piétonne et que je déteste les piétons quand je suis cycliste, se déplacer en vélo, ça embellit la vie.
Hier, je me suis levée tôt pour prendre le train. Se lever tôt, quand ce n'est pas pour aller en cours, donne l'impression d'avoir toute la vie devant soi. Après avoir mangé des quantités industrielles de riz aux crevettes, il n'était pas encore 13:00 que je me suis installée dans le fauteuil du salon pour travailler. Au bout d'une heure, quand je me suis rendue compte que je délirais complètement si je fermais les yeux, j'ai jugé bon de faire une sieste sur le canapé. Après la sieste, j'ai été d'une productivité rare. J'ai croisé mon reflet dans le miroir, j'avais les yeux alertes, un air très éveillé, limite illuminé. J'ai englouti le fascicule de mise à niveau en langue française puis j'ai continué le travail, dictionnaire à l'appui, avide d'enrichir mon vocabulaire. Je me faisais l'effet d'être dopée au jus de vampire ; je devrais peut être faire la sieste plus souvent. A propos de vampire, ce matin c'était prise de sang, pour qu'on me dise dans quelques jours que mon sang est trop gras. J'ai regardé les petits flacons avec amusement. D'ailleurs, tiens, je me demande si les vampires préfèrent le sang avec ou sans cholestérol. Si c'est avec, je dois être délicieuse.
Hier, je me suis levée tôt pour prendre le train. Se lever tôt, quand ce n'est pas pour aller en cours, donne l'impression d'avoir toute la vie devant soi. Après avoir mangé des quantités industrielles de riz aux crevettes, il n'était pas encore 13:00 que je me suis installée dans le fauteuil du salon pour travailler. Au bout d'une heure, quand je me suis rendue compte que je délirais complètement si je fermais les yeux, j'ai jugé bon de faire une sieste sur le canapé. Après la sieste, j'ai été d'une productivité rare. J'ai croisé mon reflet dans le miroir, j'avais les yeux alertes, un air très éveillé, limite illuminé. J'ai englouti le fascicule de mise à niveau en langue française puis j'ai continué le travail, dictionnaire à l'appui, avide d'enrichir mon vocabulaire. Je me faisais l'effet d'être dopée au jus de vampire ; je devrais peut être faire la sieste plus souvent. A propos de vampire, ce matin c'était prise de sang, pour qu'on me dise dans quelques jours que mon sang est trop gras. J'ai regardé les petits flacons avec amusement. D'ailleurs, tiens, je me demande si les vampires préfèrent le sang avec ou sans cholestérol. Si c'est avec, je dois être délicieuse.
L'activité anti-ennui en cours a trouvé ses sujets. Ségo's production à gauche, la mienne à droite.
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