Hatchet, Archive
Mercredi 3 octobre 2012 à 21:28
Mardi 2 octobre 2012 à 20:22
Il y a quelque chose qui m'a un peu préoccupée ces derniers jours et qui me donne envie de vider mon sac ici, il s'agit de la musique dans les magasins. Non, je ne vais pas geindre à propos du boum-boum-dancefloor qu'on nous passe à tue-tête dans les boutiques de vêtements féminins, je ne vous apprendrais rien. Ce qui me titille est anecdotique, vécu récemment. (Je ne sais pas pourquoi je m'acharne comme ça à faire des introductions à mes articles, on pourrait très bien s'en passer.)
Pour commencer, le magasin de bijoux. Pour la deuxième fois que j'y vais en une semaine, j'ai droit à l'album de Lana Del Rey. Pourquoi ? Quand il faut faire la queue à la caisse pendant quinze minutes avec ce fond sonore, il y a de quoi devenir dépressif. Sérieusement, Lana Del Rey c'est bien joli, mais c'est bon à te donner envie de chialer, non ? Abyss tient vraiment à rendre ses clients suicidaires en passant l'album en boucle ? Un mystère de plus en ce bas monde.
Ensuite, le véritable sujet qui nous intéresse. L'action se passe dans mon Super U, ou U Express plutôt, un petit machin peuplé de gens biens et silencieux avec des paniers, où l'on entend bien la musique, et ce depuis n'importe quel coin du magasin. Un jour, quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai entendu les premières notes de Je t'aime, moi non plus - petit rappel au cas où tu ne situes pas, ou que tu veux te mettre dans l'ambiance pour la lecture de l'article. Au Super U. Alors ce n'est pas que je n'aime pas cette chanson, mais disons que c'est le genre qu'on n'écoute pas vraiment avec des gens, ou alors des gens bien choisis. Imagine-toi, petit lecteur (oui c'est nouveau je te tutoies), faire tes courses sur fond de soupirs de Jane Birkin. Je peux te dire que c'est assez déstabilisant ; quand tu tâtes les courgettes pour faire ton choix, quand tu croises le regard des personnes qui font la queue avec toi devant le pèse-légumes, quand tu te frôles dans les angles, quand justement, tu vas et tu viens dans les rayons, Serge est toujours là en train de te dire qu'il se balade dans tes reins (d'ailleurs, il faudra un jour qu'on discute de ça, parce que si vous voulez mon avis, le rapport sexuel ça ne se passe pas vraiment dans les reins). Moi, ça me donne immédiatement envie de mettre une distance supplémentaire avec les autres clients. Le meilleur moment, c'est peut-être bien celui où tu dis bonjour au caissier. J'ai vraiment l'impression qu'on est tous là mal à l'aise comme des cons, parce que le moindre échange, le moindre sourire ou regard un peu appuyé serait plein de sous-entendus, vu qu'on ne peut absolument pas ignorer la baise à nos oreilles. Donc, je ne sais pas qui s'occupe des playlist du Super U, mais c'est un sacré petit vicieux. En plus, ça m'est arrivé deux fois cette histoire ! Plus toutes les fois où je n'étais pas présente mais que la chanson est sûrement passée quand même. Je ne sais pas vous, enfin toi lecteur-lectrice, mais moi ça me sidère et m'amuse beaucoup à la fois.
Pour commencer, le magasin de bijoux. Pour la deuxième fois que j'y vais en une semaine, j'ai droit à l'album de Lana Del Rey. Pourquoi ? Quand il faut faire la queue à la caisse pendant quinze minutes avec ce fond sonore, il y a de quoi devenir dépressif. Sérieusement, Lana Del Rey c'est bien joli, mais c'est bon à te donner envie de chialer, non ? Abyss tient vraiment à rendre ses clients suicidaires en passant l'album en boucle ? Un mystère de plus en ce bas monde.
Ensuite, le véritable sujet qui nous intéresse. L'action se passe dans mon Super U, ou U Express plutôt, un petit machin peuplé de gens biens et silencieux avec des paniers, où l'on entend bien la musique, et ce depuis n'importe quel coin du magasin. Un jour, quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai entendu les premières notes de Je t'aime, moi non plus - petit rappel au cas où tu ne situes pas, ou que tu veux te mettre dans l'ambiance pour la lecture de l'article. Au Super U. Alors ce n'est pas que je n'aime pas cette chanson, mais disons que c'est le genre qu'on n'écoute pas vraiment avec des gens, ou alors des gens bien choisis. Imagine-toi, petit lecteur (oui c'est nouveau je te tutoies), faire tes courses sur fond de soupirs de Jane Birkin. Je peux te dire que c'est assez déstabilisant ; quand tu tâtes les courgettes pour faire ton choix, quand tu croises le regard des personnes qui font la queue avec toi devant le pèse-légumes, quand tu te frôles dans les angles, quand justement, tu vas et tu viens dans les rayons, Serge est toujours là en train de te dire qu'il se balade dans tes reins (d'ailleurs, il faudra un jour qu'on discute de ça, parce que si vous voulez mon avis, le rapport sexuel ça ne se passe pas vraiment dans les reins). Moi, ça me donne immédiatement envie de mettre une distance supplémentaire avec les autres clients. Le meilleur moment, c'est peut-être bien celui où tu dis bonjour au caissier. J'ai vraiment l'impression qu'on est tous là mal à l'aise comme des cons, parce que le moindre échange, le moindre sourire ou regard un peu appuyé serait plein de sous-entendus, vu qu'on ne peut absolument pas ignorer la baise à nos oreilles. Donc, je ne sais pas qui s'occupe des playlist du Super U, mais c'est un sacré petit vicieux. En plus, ça m'est arrivé deux fois cette histoire ! Plus toutes les fois où je n'étais pas présente mais que la chanson est sûrement passée quand même. Je ne sais pas vous, enfin toi lecteur-lectrice, mais moi ça me sidère et m'amuse beaucoup à la fois.
Mardi 2 octobre 2012 à 12:46
Les amis, cette année, je me veux créative. J'en ai assez de voir le temps s'écouler sans laisser de traces, de me souvenir avec nostalgie de tout ce que nous avions créé quelques années plus tôt, de regretter l'imagination et la frénésie productive qui régnait en ces temps. Pour commencer, il semblerait que je sois dans un regain d'élan d'écriture, ce qui est déjà un grand pas. Pour les photos, ce n'est pas encore ça, mais j'ai ressorti les crayons de papier et acheté un stock de gommes il n'y a pas longtemps, des fantasmes de dessins en tête. Et puis je me suis enfin lancée dans la couture. Enfin, la couture c'est un grand mot, à part me servir d'une machine à coudre, je ne sais rien, je n'ai rien appris. Comme chaque fois que je me décide à faire quelque chose, ça m'a prise comme une envie de pisser, je portais une robe, je regardais mon ombre et je me disais que le même concept en version jupe serait la jupe parfaite, l'idée n'a pas mis trente secondes à faire son chemin, et je me suis retrouvée à faire des mesures et dessiner des plans (on ne peut pas vraiment parler de patron). Une fois ce petit travail préparatoire terminé, j'ai fait un test en miniature qui m'a convaincue de passer aux choses sérieuses, et j'ai mis le cap sur Mondial Tissus - le paradis.
Evidemment, j'avais toute ma famille sur le dos qui voulait me dissuader de tenter le coup. "Mais pourquoi tu as toujours des idées comme ça quand mamie n'est pas disponible ? Tu devrais lui demander de t'apprendre ! T'y connais rien !", ma mère qui s'obstine à vouloir respecter les règles, mon père et mon frère qui me pensent infoutue de faire quelque chose de bien de mes doigts. Ils pensaient tous que j'allais me planter. Les cons. Eh oh les mecs, de la géométrie, de l'observation, de la logique, et le tour est joué. On peut très bien s'en sortir avec les moyens du bord. Et je m'en suis très bien sortie. Bien sûr, comme ce n'est pas fait dans les règles de l'art, c'est un peu brouillon, mais pour mon premier vêtement, je m'estime heureuse. Et évidemment, je ne vais pas m'arrêter là, et ce avec ou sans les leçons de mamie. J'ai quelques projets en tête qui n'attendent pas grand-chose pour être réalisés. Voici donc le résultat, mille excuses pour le décor et la lumière froide de mon appartement.
Evidemment, j'avais toute ma famille sur le dos qui voulait me dissuader de tenter le coup. "Mais pourquoi tu as toujours des idées comme ça quand mamie n'est pas disponible ? Tu devrais lui demander de t'apprendre ! T'y connais rien !", ma mère qui s'obstine à vouloir respecter les règles, mon père et mon frère qui me pensent infoutue de faire quelque chose de bien de mes doigts. Ils pensaient tous que j'allais me planter. Les cons. Eh oh les mecs, de la géométrie, de l'observation, de la logique, et le tour est joué. On peut très bien s'en sortir avec les moyens du bord. Et je m'en suis très bien sortie. Bien sûr, comme ce n'est pas fait dans les règles de l'art, c'est un peu brouillon, mais pour mon premier vêtement, je m'estime heureuse. Et évidemment, je ne vais pas m'arrêter là, et ce avec ou sans les leçons de mamie. J'ai quelques projets en tête qui n'attendent pas grand-chose pour être réalisés. Voici donc le résultat, mille excuses pour le décor et la lumière froide de mon appartement.
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