Lundi 1er septembre 2014 à 12:34

Une moyenne de deux visites par jour et toujours le sentiment qu'il faut continuer pour ne pas oublier. Je ne peux toujours fucking pas poster de photos pour une raison inconnue, et cela me fout bien les glandes parce que j'aurais vraiment aimé vous montrer Lisbonne, les abeilles dans la lavande, le perroquet qui a débarqué sur notre terrasse un soir et la soirée médiévale costumée à fond les ballons.
Il faut se contenter d'écrire, sans photos, sans temps et sans histoires. Y a une époque où j'écrivais sur tout, aujourd'hui j'applique une auto-censure à l'effet boomerang : moins je m'autorise à partager, moins je fais de prose. Par peur du jugement, celui des autres et celui de moi dans le futur. Avant je n'avais honte de rien, j'écrivais sur la moindre joie, j'écrivais sur la moindre peine, j'extériorisais mes amours sans fard ou entre les lignes, je gueulais sur qui je voulais sans crainte des représailles, je rentrais dans le lard de mes potes de collège qui parlaient de cul à longueur de journée sans savoir ce qu'était le désir, j'inventais un dialogue entre plusieurs moi qui tentaient d'organiser un suicide collectif, j'apprenais à aimer mon corps grâce aux autoportraits, j'exposais toutes les facettes de ma personnalité, j'écrivais sur mon nom de famille, j'écrivais sur mes tempêtes intérieures, j'écrivais pour passer des messages à certains, je fermais mon blog parce que mes propres amis ne supportaient pas ce que j'écrivais. C'était vital. J'existais par les mots et je combattais le silence-petite-mort en programmant des publications automatiques pour mes vacances. Jamais je n'ai changé de nom, d'adresse, de plateforme, à peine de design : j'ai construit une identité virtuelle. Je suis Lise, je suis Citron-ciboulette, des mots qu'on ne prononce jamais à l'oral et quand j'ai rencontré l'un ou l'autre blogueur, c'était complètement irréel d'entendre des noms qui n'existent normalement qu'à l'écrit. Exister à l'écrit, exister par la frappe sur le clavier. Encore et toujours, pour les quelques uns du tout début qui sont encore là, pour ceux qu'on n'a pas oubliés. Malgré la censure, la peur du jugement, la prise de distance qui ne sont rien d'autre que des comportements d'adulte raisonnable. Nous qui avons commencé à bloguer il y a 8 ans, nous avons traversé l'adolescence en écrivant, avant Facebook, avant que les autoportraits pris à la main ne s'appellent des selfies. A 14 ans, je trouvais déjà ridicules les filles qui se photographiaient en plongée pour amincir leur visage, qu'on ne vienne pas faire comme si c'était un phénomène nouveau, qu'on arrête de le nommer quand on fait ce geste qui n'a pas attendu d'avoir un nom anglais pour être exécuté.
Mais qu'est-ce que je raconte ?
On dirait mon père, ce côté moi, j'ai eu une adolescence plus digne que les ados d'aujourd'hui. Mon frère est un courant d'air qui s'en fout de tout. Et moi je vais faire mon mémoire sur des collégiens, mais pourquoi ?!
Un jour dans quelques mois, je serai orthophoniste, et je tiendrai toujours ce blog, monument au souvenir de mon adolescence, de la construction de mon identité, mosaïque assemblée pièce par pièce pour former ce que je suis.

Mardi 5 août 2014 à 12:59

Strasbourg gris, Strasbourg ennui. Ce qui me manque le plus de Lisbonne - et j'ai toujours trouvé idiot de parler de manque à propos de quelque chose ou quelqu'un qu'on a expérimenté quelques jours seulement dans sa vie -, c'est la vie à l'air libre. Petits déjeuners sur le balcon, journées entières à l'extérieur, nous étions toujours dehors, sous le soleil, le vent et le ciel d'un bleu qui n'existe que là-bas. Depuis que je suis rentrée, ma peau a perdu ses couleurs, non pas parce qu'il pleut en continu, mais parce que je reste enfermée. Que faire pour sortir en pleine ville, sinon des courses ? Honnêtement, glander dans un parc n'a rien de fantastique. Vous avez déjà essayé de bouquiner quelques heures sur un banc public qui casse le dos et le cul, entouré d'enfants qui courent en piaillant, interrompu par le voisin qui s'est assis à côté de vous et essaye de lire par-dessus votre épaule ? Le seul moyen de goûter à la tranquillité, c'est de continuer d'avancer. Les pensées ne peuvent se dérouler librement qu'en mouvement perpétuel, en pilote automatique, sans avoir à se poser la question du chemin à prendre. J'ai fait comme ça le tour du centre-ville, le longs des quais, suivant la rivière qui forme un oeil et retour au point de départ. C'est une promenade idéale pour longer différents quartiers de Strasbourg, tous très pittoresques dans leur genre (même si une horreur tout en angles droits est apparue sur la place devant le tribunal, défigurant un beau quartier avec son église majestueuse à coupole, mais avant de crier au scandale, j'ai fait des recherches et découvert que ce n'était qu'un bâtiment provisoire le temps de retaper l'historique. Ouf.) Cependant, n'étant pas du genre à faire deux fois la même balade, je tourne vite en rond. Et même, ce n'est pas un petit tour d'une heure qui me fait pleinement profiter de l'été ; pas étonnant que je sois en carence de vitamine D. Je rêve d'une terrasse et d'un jardin.

Mercredi 16 juillet 2014 à 19:31

Et voilà. Vous l'avez remarqué, le design a légèrement changé. Après quelques désagréments, j'ai réussi à rétablir l'habillage de mon choix, grâce au support technique de Cowblog. Je leur en suis reconnaissante, même si j'ai trouvé aberrant qu'un bug pareil se produise depuis des années chez tous les utilisateurs qui décident d'abandonner le Premium. Bref. Je trouvais que ça ne valait plus la peine de payer pour le visuel de mon blog. Sans les dessins, ce n'est pas si mal, à condition d'avoir un adblock pour éviter les pubs - car retour au service gratuit dit retour de la publicité sur mon blog.
Si vous n'en avez pas encore, je vous conseille vivement d'installer AdblockPlus pour bloquer toutes les pubs intempestives et naviguer ainsi beaucoup plus confortablement, notamment sur Cowblog.

Dimanche 13 juillet 2014 à 22:57

/!\

Chère personne lisant ceci,
Pour commencer, si tu arrives à lire, remercie ton navigateur. Je ne sais pas comment ça se passe chez toi, mais Firefox me sert une daube pleine de bugs en guise de blog ; Chrome fonctionne un peu mieux. Mais même si ton navigateur affiche quelque chose qui ressemble à un blog, tu l'auras sans doute remarqué, c'est tout moche, tout pourri, loin de ressembler à Citron-ciboulette tel que tu le connais. 
C'est normal et pas normal à la fois. Ce qui est normal, c'est que l'habillage ait changé : j'ai décidé d'arrêter de payer le Premium, après sept ou huit années de bons et loyaux services, car je peux très bien me contenter d'un habillage aux couleurs personnalisées mais sans images, vu la faiblesse de mon activité scribatoire. (Ce mot n'existe pas. Tant pis.)
Ce qui n'est pas normal, c'est que je n'arrive PAS à reconfigurer mon habillage. J'aimerais en gros que mon blog ait la même tronche qu'avant, sans les filles à poil. C'est techniquement possible mais apparemment il va me falloir l'aide d'un administrateur pour remettre de l'ordre et me permettre d'enregistrer à nouveau les modifications.
En attendant, je vous présente mes excuses pour ce triste visuel, et je précise que le blog n'est pas à l'abandon. Des photos de Lisbonne sont en attente ! J'espère que le problème sera réglé bientôt.
Merci d'être là. 
 

Vendredi 11 juillet 2014 à 13:40

Je suis tombée amoureuse de Manon et Florian dès notre première rencontre, il y a un peu plus d'un an. A l'anniversaire d'Eric qui était aussi ma soirée d'introduction parmi ses amis, ils avaient été les premiers à prendre ma présence en considération et je les avais adorés tout de suite. Quand ils nous ont proposé de partir en vacances ensemble cet été, je savais que ça allait le faire. Nous nous sommes rapidement décidés pour dix jours dans un appartement à Lisbonne. La question de se supporter ou non pendant dix jours ne s'est même pas posée, les personnalités s'accorderaient, personne n'étant du genre à imposer ses humeurs aux autres. La question de la vie en communauté ne devait pas poser problème non plus, sachant que je partais avec des gens propres et organisés et que le lave-vaisselle réglerait la répartition des corvées. Bref, ce devait être de supers vacances.
C'était encore mieux.
On m'avait dit : "Dix jours quand même, c'est un peu long pour Lisbonne". Moi je serais bien restée dix jours de plus. Le but n'était pas de courir les visites du matin au soir, mais de prendre le temps de découvrir tout en se reposant. Dix jours à Lisbonne, ça a été beaucoup de marche à pied surtout, de véritables randonnées sur trottoir à travers les différents quartiers, mais aussi un château, des églises, un ancien monastère, un des plus grands aquariums d'Europe, une excursion dans les terres, des pique-niques, la plage, des rues animées la nuit, des petits restos, des parties de billard, des apéros, des petits plats maisons, des marchés, des liqueurs, des spécialités locales, du shopping, des petits déjeuners de folie, des couchers de soleil, et 614 photos après tri.
J'en veux encore.


NB : J'ai passé des heures sur un montage photo non exhaustif et voilà que je n'arrive pas à insérer d'images dans cet article. Cela viendra plus tard, j'espère.


<< A l'endroit | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | A l'envers >>

Créer un podcast