Mardi 4 février 2014 à 23:51

Parfois j'ai mal pour la France quand je rencontre un enfant de 8 ans qui ignore ce qu'est un mouton, quand je croise dans le bus un gamin de 13 ans qui fume une cigarette électronique à côté de sa mère, ou encore quand une fille de CM1 me dit qu'un coq, c'est ce qu'il y a derrière le téléphone.
Parfois un patient m'appelle par mon prénom et ça me fait chaud au coeur.
Parfois l'amitié cache des brasiers qui explosent sans prévenir.
Parfois les gens m'emmerdent et je ne me laisse plus faire.
Parfois je pleure parce qu'il n'y a plus de barrières à mes émotions.
Parfois j'oublie les autres Lise que j'ai été et je ne sais pas comment accorder ce participe passé.
Parfois je me compare encore à mon ancienne image de moi.
Parfois j'aimerais écrire.
Souvent j'aimerais rattraper mon sommeil en retard mais je ne me couche pas à l'heure prévue.

Mardi 7 janvier 2014 à 11:21

   J'ai renouvelé mon offre Premium pour six mois, avant que Cowblog ne passe à une version beaucoup plus chère. Si déjà j'ai passé du temps sur le dernier habillage, autant en profiter tant que possible. Ensuite, si Cowblog se transforme en plateforme très payante, je m'en irai. Je partirai pour une plateforme gratuite plus personnalisable, où j'ai déjà fait un essai, ou alors... j'arrêterai tout. Honnêtement, cette possibilité m'est difficilement envisageable. Je n'arrive pas à m'imaginer sans point de chute. Mais recommencer à zéro ailleurs, n'est-ce pas presque aussi difficile ? Même si ma présence ici se fait rare, même si je me force un peu pour revenir de temps en temps, je sais que le moment ne pourrait pas être plus mal choisi pour perdre l'habitude d'écrire. Je vais devoir pondre un mémoire l'année prochaine. Et l'entraînement aux comptes-rendus de bilans ou de séances va commencer d'ici peu. J'ai plus que jamais besoin de l'écriture comme une seconde nature.
    Si j'écris moins, c'est parce que j'ai toujours considéré que le bonheur était difficile à mettre en mots. On tombe vite dans le niais, dans le pathos, dans ce qu'on ne voudrait pas lire chez les autres. Il suffit de comparer mes fréquences de production aux événements de ma vie émotionnelle ; j'écris plus et mieux quand je vais mal. Certes, il y a des années de ça, j'ai fait beaucoup de prose sur ma vie rêvée de jeune lycéenne amoureuse, mais la jeunesse excuse beaucoup ; la découverte des choses de la vie, tout ça... Aujourd'hui, je ne vais pas vous bassiner avec mon amour pour Eric. J'essaye de ne pas parler de lui à chaque article même s'il occupe le centre de mes préoccupations. Il est plus facile de remplir le vide avec des mots en brodant autour des choses qu'on ne peut pas dire ouvertement, des secrets, des sentiments interdits. Mon époque est transparente.
    Si j'écris moins, c'est parce que ma vie à Strasbourg ne change pas radicalement. Je vis depuis trois ans dans le même appartement, je fréquente les mêmes personnes dans la même école, je ne fais plus trop de promenades touristiques l'appareil photo autour du cou. Les découvertes sont plus simples à partager.
    Si j'écris moins, c'est parce qu'en laissant de côté les aspects sentimentaux et géographiques de ma vie, on tombe sur le plan professionnel. Celui-ci se divise en deux parties : les cours et les stages. Les cours n'ont été qu'un conglomérat de catastrophes depuis la rentrée. Nous en discutons assez entre nous (nous avons relevé en tout et pour tout trois profs intéressants sur la multitude à qui nous avons eu affaire ces trois derniers mois) et c'est suffisamment désespérant pour que je ne veuille surtout pas en rajouter ici. Les stages sont la partie intéressante de l'affaire, mais de un, ils sont soumis au secret médical, de deux je ne pourrais pas en parler sans utiliser le jargon professionnel, donc je garde ça pour mes camarades orthophonistes.
    Voilà ce qui fait que je n'ai plus beaucoup de matière pour vous, mes dix lecteurs. Toujours la question de ce qu'on peut dire ou pas, de ce qu'on affiche et ce qu'on garde pour soi. Sans oublier que la rédaction d'un article me prend environ une heure et que je n'ai pas énormément de temps à revendre. Au final, c'est pour moi que c'est le plus dommage, ça me laisse moins de souvenirs à relire.

    A part ça, il est vrai que 2014 a commencé, je vous la souhaite donc joyeuse. 2013 est passé à toute vitesse (je l'ai déjà dit ?), je ne m'en suis pas rendue compte, c'était très chouette. Ca ne me fait ni chaud ni froid de changer d'année,
tant que la vie continue sur cette lancée.
Pour conclure, il faut tout de même que je vous dise à quoi ressemblait mon jour de l'an :
 

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Vendredi 27 décembre 2013 à 18:16

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Nous prenons l'air après trois jours de ripaille. Noël a beau tirer en longueur - un repas chez les uns, un  repas chez les autres -, j'ai l'impression que cela passe plus vite d'année en année, et perd un peu de sa magie. Peut-être que je n'ai pas assez respiré le parfum du sapin pour anticiper. Peut-être qu'il fait trop chaud. Peut-être qu'il manque une personne chère à mon coeur à la tablée familiale.
Déjà une semaine de vacances de bouffée et l'ombre des examens qui se rapproche. J'en ai marre d'être à l'école, marre d'apprendre de la théorie et d'être évaluée. Comment peut-on décemment associer vacances et révisions ? Je préférerais mille fois me poser au moins une journée dans un fauteuil avec un livre, du thé et les petits gâteaux que j'ai faits.

Vendredi 20 décembre 2013 à 22:55

"Avant que je part, j'ai une surprise.
- Ah bon, qu'est-ce que c'est ?
- Je peux pas le dire sinon c'est plus une surprise."

Pour la première fois, j'ai reçu un cadeau d'un patient. Quand je l'ai remercié, il s'est jeté dans mes bras et j'ai rougi de gratitude. On ne dirait pas comme ça, mais depuis ma simple place de stagiaire, je produit un effet sur les patients, les relations se tissent, le transfert existe. Je fais mes adieux avant de changer de maître de stage, on se dit plein de gentilles choses, je récolte de très bonnes évaluations de stage, j'offre du thé, je m'étonne encore et toujours d'être si sociable et appréciée. Je retrouve un peu de courage dans l'océan de mon inexpertise qui m'apparaît de plus en plus grand à mesure que je m'essaye à la véritable place d'orthophoniste. Symptôme plutôt rassurant, somme toute : j'apprends.
Décembre se termine en douceur, tous les cadeaux sont emballés (et certains déjà ouverts) ; les vacances arrivent.

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Le repas de la Saint Nicolas à ma sauce familiale - Les bredalas de Nikita qui devient une vraie alsacienne -
Un couple mignon prêt pour un repas de Noël.

Lundi 2 décembre 2013 à 18:42

Je veux acheter des cadeaux de Noël et élaborer un menu de Noël et préparer le repas de Noël et faire des petits gâteaux de Noël et boire du vin chaud au marché de Noël avec mon amoureux et faire ma liste au père Noël.
Noël est dans la place. Samedi fin d'après-midi, inauguration du marché, centre-ville impraticable et touristes inconscients. Strasbourg le dernier weekend de Novembre, un énorme bordel.
Heureusement, en semaine il est possible de savourer l'ambiance sans s'y noyer. Avec tous ces préparatifs et cette agitation, pas étonnant que j'aie envie de faire un bond dans le temps pour arriver plus vite aux fêtes de fin d'année.

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Scène de crime dans la coloc où je vis à temps partiel ; paillettes de princesses.

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