Vendredi 9 avril 2010 à 15:26

Il y a tout de même des mots, quand je ne les ai pas encore écrasés des centaines de fois sous le rouleau compresseur de mes yeux, qui ont un pouvoir réflexif sur moi : les miens. Mes mots, ceux que j'ai laissé à votre disposition. Quand je commence à me relire, c'est toujours pareil, je ne peux pas m'arrêter tellement c'est criant de vérité. Evident. On ne pouvait pas s'y tromper, non on ne pouvait pas, ça me semble impossible. Ce n'était même pas la peine de lire entre les lignes, c'était quasiment écrit vert sur noir. Je ne réussis qu'à m'énerver, à retourner le couteau dans la plaie, à m'enfoncer un peu plus dans ma prison crânienne. Alors que je n'ai pas de raison technique de péter les plombs, sinon la solitude. Cette journée aurait du être consacrée entièrement à mes révisions. Sérieusement. Mais je ne sais pas comment m'y prendre, et c'est tellement mieux de se complaire dans la rage du demi-silence. J'ai même des tâches ménagères à accomplir, ce qui a le don de mettre mon sang à ébullition. Il y a des gens qui se promènent dans mon jardin pour repeindre le mur des voisins, je les entends car j'ai élu domicile en bas depuis le début de la semaine, je ne sais pas quelle langue ils parlent. A bien y réfléchir, ça me rappelle les vacances de l'année dernière où j'avais un devoir de français et que je restais plantée à cette même table, les yeux dans le vague, à penser à ce qui m'importait le plus, et pas à ma dissertation. Je n'ai jamais su réviser à l'avance. Les contrôles, c'est toujours la veille (en tout cas depuis que je révise, c'est-à-dire depuis la première) ; pour le bac de français, j'ai appris par coeur les plans de mes textes entre l'écrit et l'oral. Cette fois-ci, je ne sais même pas ce que je dois faire. Il y a bien, dans les annales, des textes à commenter, mais je n'ai pas la moindre idée de comment marche "Vous exposerez les réflexions que vous inspire ce texte en les articulant avec des situations tirées de la vie courante", et je n'ai personne qui pourrait me corriger si je m'y aventurais. En bref, je suis la plus grosse flemmarde qui eût existé et je vais délibérément foutre en l'air mon unique chance d'aller à Strasbourg l'année prochaine avec certaines personnes. Pas besoin d'attendre lundi pour savoir que j'irais m'exiler à Besançon l'année prochaine. Bah tiens, le départ, un des sujets qui fâchent, voilà une excellente raison d'être sur les nerfs pour de bon.

http://img519.imageshack.us/img519/9877/img7534j.jpg

Par Plan.Your.Escape le Vendredi 9 avril 2010 à 16:33
Optimiste tout ça. J'espère que ça ira comme tu le veux quand même !
 

Laisser un mot doux









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://citron-ciboulette.cowblog.fr/trackback/2984821

 

<< A l'endroit | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | A l'envers >>

Créer un podcast