Mardi 15 décembre 2009 à 21:46

"Tu peux te le mettre là où je pense, ton coucher tôt."

Mardi 15 décembre 2009 à 21:44

Je suis tombée dessus par hasard en farfouillant - une fois n'est pas coutume - dans le rayon V des romans du CDI. Je m'ennuyais alors je n'avais rien trouvé de mieux à faire que de parcourir les étagères et j'ai eu l'idée de chercher L'Ecume des jours de Monsieur Vian. Arrivée dans les V, je me suis d'abord amusée à repérer tous les Van Quelque chose, et paf, le nom connu m'est apparu : Van Cauwelaert. Mon pote Didier Van. Je n'avais lu que deux de ses oeuvres mais je les avais adorées, je me suis donc dépêchée d'emprunter ma trouvaille sans même regarder le titre ni le résumé. Une fois en ma possession, je l'ai considéré d'un peu plus près : Vingt ans et des poussières, l'année du bac, une troupe de théâtre. J'ai souri ; c'était assez beau pour être vrai. J'ai cherché une date : édité en 1982. Son premier roman. Une fois ma lecture du moment achevée, je me suis empressée de l'entamer :
"On imagine les rapports entre un écrivain qui n'écrit rien et une comédienne qui ne tourne pas. Sandra a dix-huit ans et ses parents sont photographes. La seule figuration qu'elle ait faite, jusqu'à présent, c'est la lettre F du Petit Larousse. Le fromager est un arbre d'Afrique, géant, de la famille des malvacées. Sur la photo on la voit, toute petite près d'une racine, pour bien montrer la taille du fromager. Un jour, peut-être, elle crèvera l'écran. En attendant elle est interne, passe son bac dans un mois, et il faut une loupe pour la reconnaître.
Elle est belle, joyeuse, inactive, son insouciance lui tient lieu de talent, et elle déclare à tous les vents qu'elle ne fera jamais rien d'autre que du cinéma. On la plaint, on l'envie, on l'admire. On dit qu'au moins, elle a un but. Dans un monde d'inquiets besogneux, déguiser sa flemme en vocation est le seul moyen d'avoir la paix."


Et j'étais déjà morte de rire dans ma tête. Tout le bouquin est narré de cette manière. Ca ne ressemble pas au Van Cauwelaert que je connaissais, mais ça me plaît tout autant. C'est frais, c'est objectif et en même temps ça en dit tellement. Il y a même un personnage qui parle du potlatch ! Pour une liste de coïncidence, ç'en est une belle. Je crois que c'est un style qui peut ne faire rire que moi, comme les gros plans sur les moutons dans les films de SVT. Quand on regarde des films en SVT, j'ai beaucoup de mal à garder mon sérieux, tandis que toute la classe reste flasque. Il faut d'ailleurs que je parle d'un autre humour encore, dans un autre article. Mais fermons la parenthèse, revenons à l'encre, au papier et au génie de Didier Van.
"On est montés dans la Mustang, il a démarré, je lui ai expliqué les vitesses. On est rentrés dans un buisson, puis on a allumé les lumières et c'est allé mieux."
 

Lundi 14 décembre 2009 à 21:35


Dix jours que je n'ai pas posté, et pourtant j'ai un tas de choses à dire, ma désertion n'est pas volontaire (au moins pas ici). Avec l'objectif de me coucher tôt, en particulier parce que je ne veux pas tomber de sommeil au théâtre vendredi soir (une pièce de trois heures, aussi passionante soit-elle, ne pourra pas être appréciée si j'accumule les retards de sommeils tout le long de la semaine), je ne compte pas écrire grand chose. Encore et toujours le sommeil, oui je sais. Mais je ne vois pas comment je pourrais  vivre et dormir plus à la fois. Caféine et paracétamol, le cocktail du samedi. Et dire qu'il y a deux ans je trouvais les dimanche inutiles, aujourd'hui les weekends sont bien trop courts ! Je me répète, je radote. J'ai tellement peur de devenir comme mon père quand il parle de ses années lycée. J'ai tellement peur que tout s'efface, que tout disparaisse aussi vite que c'est apparu, et deux mois passés comme un coup de vent, et toujours que du vide, non ce n'est pas vrai, les idées germes dans l'urgence, mais je crois si peu au futur. Mon existence est vaine, merci Epicure de nous guider sur le droit chemin. Je t'emmerde, Epicure. Mes désirs vains sont toujours moins vains que ceux des autres, sauf exception. Mes désirs naturels indispensables au bonheur ne le sont pas pour notre ami grec. Je vous jure que si je n'ai pas ma dose d'images, je me tasse sur moi-même.

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Les vacances, les vacances, j'attends les vacances avec impatience. Des projets, des projets, j'ai tellement d'idées au fond, tellement d'idées indispensables au bonheur mais qui ne permettent de satisfaire aucun des besoins de conservation.

 

Vendredi 4 décembre 2009 à 22:33

Naaaaatalapapaaaalalaaaa

Vendredi 4 décembre 2009 à 22:00

Fin de la semaine, je ne suis toujours pas malade. Ca doit être grâce aux vitamines de la pomme quotidienne de la cantine (depuis peu, nous tournons les queues des pommes en partant de la lettre de la veille). A vrai dire, j'ai tellement glandé aujourd'hui que je ne me rappelle plus ce que j'ai fait cette semaine, hormis manger ma pomme toute seule au milieu de la scène chaque midi. Ah et je me suis inscrite à l'option théâtre pour le bac aussi. Je crois que globalement, cette semaine n'était pas mauvaise, si ce n'est le fait que j'ai hésité chaque matin à éteindre mon réveil et à me rendormir. Mais je suis encore de trop bonne foi pour ça. Oh et aussi, Quentin m'a fait remarquer que c'était stupide de racheter des écouteurs spéciaux pour les trente-neufs morceaux de mon téléphone alors que j'ai un lecteur mp3 de 512 Mo fonctionnel avec de bons écouteurs tout neufs. Ca ne m'était jamais venu à l'esprit, et c'est bien ça qui me fait peur quant à l'utilité de mon cerveau. Je dois vraiment être débile pour ne pas réaliser une telle évidence. J'ai donc ressorti mon vieux mp3, je l'ai chargé, j'ai mis mes chansons habituelles et quelques titres que je ne connais pas trop, et j'ai redécouvert la joie de pouvoir marcher en écoutant de la musique, de faire ce que je veux de mes mains au lieu de tordre le fil pour y faire passer le son. Et j'ai trouvé ça tellement génial que je n'ai pas pu m'empêcher de le sortir même au CDI ! D'autant plus génial qu'entre Noir Désir et Radiohead, il y a Quentin Bussmann, et évidemment, ça m'éclate. Même en ce moment, alors que j'ai toute ma musique à disposition, ça me frustre presque que ce fameux lecteur mp3 soit en pension ; m'enfin il est entre de bonnes (et grandes) mains. Encore une chose, le conseil de classe d'hier. Apparemment, nous sommes une classe de brelles. Et c'est moyennement sympa à entendre, sachant que l'année dernière notre prof principal était fier de nous, et que ce n'est pas de notre faute si les classes ont éclaté. J'étais complètement abandonnée par mes amis de terminale aujourd'hui, j'ai donc pas mal cohésionné avec les premières. Une journée de plus avec Céline, cette fille est vraiment un petit Soleil. J'ai emmené mon appareil photo aujourd'hui, j'avais besoin de capturer de nouvelles images. J'ai en plus eu la chance d'être assise côté fenêtre dans le bus pendant deux jours, et mercredi matin, j'ai enfin pu entendre les notes courrir dans mes oreilles en voyant le paysage défiler, c'était comme une seconde consécration. Et quand je suis rentrée en bus ce soir, le ciel me plaisait, et je déplorais de ne pas avoir la même vue au sol que depuis le bus. Alors j'ai marché un peu plus que prévu, j'ai dépassé ma rue et j'ai continué vers le bout du village où les lampadaires éclairent en blanc, et j'ai débouché en lisière des champs, près des collines, afin de photographier la nuit. Cependant je ne poste pas encore le résultat, car je trouve que j'ai fait plus joli dans l'après-midi.

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http://img5.imageshack.us/img5/7994/img6448z.jpg

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