Mercredi 23 décembre 2009 à 19:34

Je n'en dirais rien tant que je n'aurais pas vu le résultat. Les véritables souvenirs sont là mais je n'en dirais rien parce que, au moins pour l'instant, j'ai envie de les garder pour moi. Je n'en dirais rien parce que notre tendance à l'utilisation intempestive du superlatif a fait perdre sa valeur à des mots comme "génial" ou "énorme". Et puis tout simplement, ça ne s'explique pas. Finalement, je suis peut être quand même d'accord avec Dave Gahan quand il chante : "Feelings are intense, Words are trivial.".

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Mardi 22 décembre 2009 à 20:52

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Bienvenue à Twin Peaks ou ailleurs.

Dimanche 20 décembre 2009 à 17:42

Je n'ai rien trouvé de mieux à faire cet après-midi que de relire une bonne partie de ma vie. Je suis toujours épatée quand je fais ça, parce que mes souvenirs déforment le passé et que je retrouve ensuite la vérité telle que je l'ai écrite sur l'instant. En février dernier, j'étais déjà une habituée du Dolliprane-café du samedi. Je ne pensais pas que ça faisait déjà si longtemps. Des fois, j'aime bien ce que j'ai écrit, comme ici par exemple. Et en relisant mes articles de septembre 2008, j'ai trouvé par hasard les premières fois où j'ai mentionné Quentin, et aussi Steph bien avant de l'appeler Steph, et ce qui est marrant, c'est que les deux sont évoqués dans les mêmes passages, datés du 9 et du 12 septembre :

<<"On va faire un vote. Qui est contre lycéen au cinéma ? Qui est pour ? Seulement deux, c'est tout ? Agah, je suis un scientifique et je veux rester complètement fermé à la culture. Bon ben on va établir une liste des volontaires..." Et c'est tellement vrai. Qui s'est incrit pour aller voir juste trois films dans l'année, le vendredi après-midi au lieu de rentrer à la maison ? Les deux théâtreux de la classe. Comme c'est original. Bandes de gros nuls casaniers qui préfèrent retourner devant leur ordinateur. C'est sûr que c'est tellement important d'être en weekend deux heures plus tôt.
>>


<< Puis sinon il paraît que libido signifie désir, et pas uniquement désir sexuel, du coup je me suis juste un peu ridiculisée devant ma classe et ma prof de français quand j'ai du donner un synonyme. "Merci Lise, mais désir tout court m'aurait suffit ! Ce n'est pas toujours sexuel. Quand vous voyez un pot de Nutella et que vous salivez devant, c'est la libido aussi." Quentin-le-nouveau-théâtreux-de-ma-classe m'a glissé que ce n'était pas parce qu'on exploitait le sujet à fond au théâtre qu'il fallait le ressortir tout le temps, je lui ai demandé si il pense à du Nutella, lui, quand on lui dit libido. Bien sûr que non. Du coup j'ai mangé du Nutella au goûter.>>

Dimanche 20 décembre 2009 à 13:04

La neige est apparue mardi. Je sortais de la salle d'examen, encore en mode j'ai-oublié-comment-ça-marche-alors-je-vais-pas-faire-semblant-de-savoir, j'ai poussé les deux portes pour accéder à la cour, et la neige m'est tombée dessus comme de la poudre de joie, une joie qu'on peut voir et toucher, et même avaler si l'on arrive à gober les flocons. J'ai eu envie de bondir, de crier IL NEIGE, et c'est ce que j'ai fait. Depuis mardi je passe mon temps à guetter les flocons par la fenêtre, à attendre les pauses pour retourner dans ce froid si délicieux. Mitaines, gants, chapeaux, bonnets, grosses écharpes, tous les moyens sont bons pour rester sous la neige. L'ambiance de Noël s'est installée au bon moment. Quand j'écris, il neigeote toujours un peu, et le paysage est blanc. Nous avons décoré le sapin hier, j'ai mis How to dismantle an atomic bomb, qui est pour moi LA musique de Noël par excellence. J'ai découvert cet album il y a cinq ans, je chantais Vertigo toute la journée quand nous sommes allés à Fribourg, et voilà que c'est au tour de mon petit frangin d'aller à Fribourg avec l'école. Il y a emmené le bonnet de père Noël que je lui avais ramené de là-bas, il y a cinq ans. Comme le temps passe vite. Quand l'album s'est terminé, j'ai voulu rester dans U2, j'ai proposé Pop et Yann a préféré The Joshua Tree. Je trouve que U2 colle vraiment très bien avec l'hiver, mais c'est peut être par habitude. Mon père a fait du feu dans le poêle, il faisait si chaud qu'on se promenait en T-shirt dans le salon. J'ai plein de photos de nuit toutes confortables, mais il faut d'abord que je vous montre un peu le marché de Noël médiéval de Ribeauvillé où j'étais dimanche dernier, excellente raison de ne pas faire ses devoirs.

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Regardez un peu les oreilles du flûtiste !

Samedi 19 décembre 2009 à 20:48

Reposée, nourrie, lavée de la tête aux pieds, habillée, je suis toute fraîche. Je me suis levée à treize heures. Je ne pensais pas que j'allais réussir à dormir jusque là. Rentrer à deux heures du matin, aller aux toilettes, enfiler un pyjama, redescendre à la cuisine et manger une compote pomme-rhubarbe, puis une deuxième, en marchant devant les fenêtres alors que d'habitude, quand tout le monde est déjà couché, je m'empresse d'aller me mettre à l'abri sous mes draps. Mais hier soir, ou plutôt ce matin, tout allait bien. La fine couche de neige dehors avait quelque chose de rassurant. J'étais assez dans l'esprit "And tonight we can truly say : together we're invicible". Enfin en vacances, après une excellente journée. "Au revoir, bonnes vacances, bonnes fêtes !" et grimper dans le bus avec les premières L. Nous étions "les pièces rapportées, c'est à dire les matheux du fond". "Nous allons donc voir une pièce de Chêhkspiiir..." Quand Steph a dit que la pièce serait jouée par des Lituaniens et surtitrée en français, j'ai cru à une bonne blague, mais Céline a confirmé que c'était la vérité. Plus d'une heure et demi de route et nous étions à Strasbourg. Steph nous a balladés dans les coins universitaires et les différent marchés de Noël ("Ici vous avez un café super sympa  !" "Voici un petit bar très chouette !") avant de nous lâcher dans la nature, vers seize heures, avec pour mission : "Prennez le temps de vous poser dans un café et de vous réchauffer parce qu'il fait vraiment très froid, n'allez pas dans les magasins que vous connaissez, essayez vraiment d'entrer dans des endroits improbables, soyez curieux, explorez l'inconnu." Nous avons suivi les consignes, quoiqu'à petite dose puisqu'il y avait toujours un(e) de nous qui savait où on allait, à commencer par le café à l'ambiance tamisée, avec la musique trop cool qui devient insupportable quand on a mal à la tête, mais qui passe partout. Du coup nous n'avons même pas pris de vin chaud, mais le chocolat c'est très bien aussi. C'est la deuxième fois en deux semaines que je vais à Strasbourg, que je parcours les mêmes rues, mais je ne saurais toujours pas m'y retrouver puisqu'à chaque fois je me laisse guider sans regarder où je vais. Nous avons retrouvé la classe de maître Steph à 18:45 et nous avons attendu notre tram en chantant. "C'est le tram B qu'on doit prendre ?" "Oui Lise, bien, tu as très bien écouté ! B comme... Bien ! Ou B comme Bravo !" "Y en a un qui arrive ! Ah c'est pas le notre c'est un C." "Bien Lise, C comme... couillon !" "Ca y est, c'est le B ! PREMIERES L LSK, TOUT LE MONDE EN PISTE !" Il avait enfin commencé à neiger. Nous avons débarqué au Maillon et nous sommes assis à une table, près des canapés. Il y avait un piano juste à côté. "Un... deux... trois ! STEPH ?" L'heure est venue d'entrer dans la salle, un véritable hangard. La salle était plus petite que le Relais en terme de places, mais la scène était plus large et plus profonde. Les acteurs étaient déjà en place devant leurs miroirs. Le début bien bizarre était déjà impressionant, et nous avons même eu vraiment peur ! Et c'est avec le sourire que j'avais peur, parce que faire peur au théâtre, c'est chapeau ! J'ai beaucoup aimé ce Hamlet moderne. Je ne raconterai pas comment c'était, mais voilà de quoi voir des photos et un petit film de présentation. Certes, quand on vous dit un spectacle de trois heures en lituanien, ça semble douteux, mais je peux vous dire que c'était génial !... contrairement aux premières L qui n'ont ni aimé, ni compris. Encore, qu'on ait du mal à comprendre parce qu'il faut valser entre les surtitres et le jeu des acteurs, je veux bien, que le niveau de langage pose quelques problèmes, je veux bien aussi, quoique ça ne devrait pas gêner les littéraires (mais comme dit mon père, ils sont en L parce qu'ils sont nuls en science, pas parce qu'ils sont littéraires (sauf exceptions bien sûr)), mais qu'on s'endorme alors que le son et l'image sont démentiels, ça, je n'arrive pas à comprendre. Et Céline qui disait "Mais c'est pas possible, j'ai carrément honte d'être en L, c'est pas vrai, je suis pas une L !" alors que justement, c'est elle la seule vraie L. Et les greluches qui chouinaient "Putaaain, les S ils adorent et pas nous !". Enfin. Ca m'a plu, alors tant pis pour l'attitude déplorable des fausses littéraires de mon lycée. Et comme l'a dit Steph, le théâtre ne doit pas nous marquer au niveau du texte mais au niveau des images. Et le lituanien est exquis à l'oreille.



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