Dimanche 24 janvier 2010 à 15:27

Vendredi soir bricoleur, entre dix-neuf heures et minuit je n'ai rien fait d'autre, à part manger et me laver, que désosser des écrans d'ordinateurs, les revisser, regarder mon père découper la partie inférieure, les rincer, les laver, les essuyer, coller du scotch sur les bords pour plus de sécurité... Tout en fouillant les étagères pour rassembler trente-et-un livres, écrire mon nom à l'intérieur, dresser leur liste pour quand je voudrais les récupérer, rescencer les idées de textes, trouver un moyen de trimballer mon ordinateur... Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour le théâtre !
Couchée à minuit et demi, levée à sept heures moins dix pour le théâtre, un samedi. Nous sommes arrivées à la maison, autrement dit, au lycée, mais le lycée-fantôme, rien que pour nous. C'est fou cette sensation qu'on a alors, que le lycée nous appartient plus qu'à d'autres. J'aime le parcourir dans tous les sens, seule et en chaussettes. Il nous a fallu un temps fou d'installation et de résolution de problèmes techniques, mais j'ai trouvé cette répétition très intéressante. Même si la gestion de la technique est très compliquée, au moins, presque tout est en place maintenant. Et qu'est-ce que c'est bon de ne travailler qu'avec son corps. Let's go to the cocon, c'est l'hiver.

Ayant pris mon repas de midi à quinze heures, j'ai eu l'impression de partir très tôt. Je suis à peine rentrée à la maison que Luc a débarqué, et avec des lunettes en plus, j'ai éclaté de rire quand j'ai ouvert la porte et que je l'ai reconnu. Nous avons pris le thé, il nous a raconté ses dernières nouvelles et puis branle-bas de combat, tout le monde à la douche, on part à Hunnabuhl, commune de Niedermorschwir. Soirée avec les cousins, sympathique. La voix du petit frangin dans mes oreilles à dix heures ce matin l'était un peu moins, vu l'heure à laquelle on s'est couchés et mon cumul de sommeil de la semaine. M'enfin. On va pas parler fatigue, hein. Ni orientation d'ailleurs. Allons plutôt nous promener avec Diane.

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Ma tronche en grand sur les murs.

Mardi 19 janvier 2010 à 21:50

Et là, maintenant, tout de suite, je fais la gueule. Je fais la gueule parce que je révise mon contrôle d'histoire comme une merde, et que je le fais exprès, parce que ça m'horripile, parce que ça me fait serrer les dents d'apprendre ce tas de conneries, parce que ça ne m'étonne pas de ne pas avoir la moyenne, parce que je lis en pensant à autre chose, et que maintenant, tout de suite, j'aimerais crier, parce que là, j'ai peur, oui j'ai peur de toute la suite, à tous les niveaux, et il faudrait que je parle bordel, il faudrait que je parle, parce que toute seule je n'avance pas, à plusieurs je n'avance pas mieux, je n'entends jamais ce que j'aimerais entendre, j'aimerais qu'on me pousse à tout cracher, qu'on me cherche, qu'on me tende la perche, mais je m'enfonce dans mon mutisme et je repousse et je crois avoir le temps mais en vrai c'est peut être bien déjà foutu, en vrai je n'ai jamais eu d'ambition et c'est pas maintenant que ça changera, et en même temps j'ai peut être des rêves trop grands pour moi, tellement grands que c'est à peine si j'ose m'en souvenir au réveil, et là maintenant, je n'ai toujours pas travaillé, et je ne veux pas je ne veux plus je ne veux plus jamais je ne veux pas travailler, et je veux je veux je veux tellement de choses, tellement trop peut être, tellement trop que l'on s'y noie et je ne sais pas en fait. Je nage à contre-courant, flottante, je n'avance pas d'un centimètre.

Mardi 19 janvier 2010 à 18:07

Soleil de plomb, chaleur écrasante. Elle marche seule à travers le désert. Elle n'est pas comme les autres femmes. Elle n'a pas peur. Elle n'a besoin de personne ; cowgirl solitaire.
Retour au bruit, à l'agitation ; elle entre dans un village, avance sur la route. Elle aperçoit au loin trois chapeaux. Trois cowboys avancent dans sa direction. Ils ne l'ont pas encore vue, elle ne ralentit pas, elle poursuit son chemin, toujours tout droit. Puis ils la remarquent, s'arrêtent, celui du milieu la désigne du doigt. Elle s'arrête net, jette de côté son sac de voyage et se tient prête à dégainer. Pendant des secondes qui semblent des heures, ils se défient du regard.
Et c'est là que j'entends "Ouais, Lucky Luke !" et que je me rends compte que, quand même, je suis seule au milieu de la cour, et que ce n'est pas parce que je ne vois pas les autres de sous mon chapeau qu'eux ne me voient pas. Alors j'ai ramassé mes affaires en riant et j'ai rejoint mes partenaires chapeautés.
Aaaaaah, l'acrogym ! Que de joie ! Former un groupe de six personnes maximum, réaliser un certain nombre de figures acrobatiques plus ou moins difficiles, choisir un thème, une musique de fond et former un enchaînement sur ce thème, avec des liaisons originales et signifiantes entre chaque figure, et des passages synchronisés. Un bordel monstre d'investissement pour deux minutes d'évaluation au bac. Et ça fait du bien quand ça s'arrête !
"Allez les gars, on reste habillés comme ça pour aller en maths !"

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Lundi 18 janvier 2010 à 21:21

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Les amis... vive la capture d'écran. Encore quelques retouches, et ce sera de la bombe !

Dimanche 17 janvier 2010 à 19:31

<< J'ai mal à la gorge.
- Oui je t'ai entendue tousser cette nuit.
- Non mais ça c'est parce que je dois passer l'aspirateur dans ma chambre.>>

Je suis enrhumée et j'ai fait un grand ménage d'hiver, il était temps. C'est fou comme on chauffe quand on range, qu'on nettoie... Les cheveux attachés, pantalon large, débardeur serré avec les petits noeuds du soutif dépassant des bretelles, je rallongeais et raccourcissais le tuyau de l'aspirateur comme on rechargerait un énorme flingue. J'ai pris ma mission très au sérieux, il ne reste pas un grain de poussière dans ma chambre. L'après-midi, j'ai conduit pour la première fois à l'intérieur de Mulhouse, en fait c'est surtout chiant. Feu rouge, on roule trente secondes, feu rouge. C'est terriblement con la conduite accompagnée, on exige de nous un certain nombre de kilomètres et non pas d'heures de conduite, exprès pour que l'on s'entraîne à rouler vite sur les autoroutes et compagnie. Sauf que quand on habite à la campagne, il faut avoir une raison d'aller sur l'autoroute, on n'a pas que ça à foutre que d'aller s'y promener sans but ! Alors heureusement qu'il y avait les soldes. Qu'est-ce que j'étais fière de ne pas avoir craqué pour des conneries d'été. C'est vrai, ça arrive à chaque fois, aux soldes d'hiver les magasins ressortent tout ce qu'ils n'ont pas réussi à vendre l'été, et comme ce sont ces articles-là qui coûtent le moins cher, forcément, on tombe dans le panneau et on revient à la maison avec un tas de trucs qu'on ne pourra pas mettre avant six mois. Et cette fois-ci, j'ai bravement résisté. ET J'AI ACHETE UN PONCHO ! Un magnifique poncho brun à moins de huit euros alors que j'ai toujours rêvé d'en avoir un ! J'en rêve depuis aussi longtemps que j'ai envie d'aller à l'école avec mon chapeau sur la tête, autrement dit, depuis le collège. Sauf qu'avec ce poncho, mon chapeau me manque encore plus cruellement. Il faudrait absolument que j'en retrouve un pareil (étant donné qu'il a au moins vingt-cinq ans d'âge, c'est pas gagné), et comme ça, j'aurais le look parfait de Marty dans Retour vers le futur III. Génial, non ?

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