On bouffe des moucherons par dizaine à la maison. On est envahis.
C'est gênant.
Mercredi 18 octobre 2006 à 11:56
On bouffe des moucherons par dizaine à la maison. On est envahis.
C'est gênant.
Mercredi 18 octobre 2006 à 10:59
Robin, Alex. Juste merci.
Alex merci de me faire rire, toujours rire quand ça ne va pas. Merci de toujours partager mon avis et de dire bien haut les choses que je pense tout bas. Entre gens intelligents, tu trouves tout le temps les mots, les phrases pour me faire sourire.
Robin, merci de me rassurer. Merci de m'écouter. Je suis désolée si moi je ne sais pas toujours quoi faire pour te rassurer. J'ai parfois peur de tes conneries, mais tu continues de sourire. Le sourire des amis ça fait du bien.
Je voulais juste vous remercier d'être là.
*
[fin de la séquence émotion]
Mardi 17 octobre 2006 à 19:35
- Les oiseaux ça hiberne ?
- Nen ça migre !
- Ah, c'est ptêtre ça !
*
Les gars croient toujours que nous leur sommes acquises. J'ai compris ça en voyant le suisse tout triste devant Chloé qui est passée à autre chose, et en discutant avec Julia. Au bout d'un moment, ils commencent à se relâcher. Ils savent qu'on les aimes, de toute façon, alors ils n'ont pas de soucis à se faire. De toute façon, on serra toujours pendues à leur basques, alors ils peuvent oublier de se soucier de nous. Il peuvent s'interresser à nous quand ça les arranges, de toute façon, on est là quand il le faut, quand ils ont besoin de nous. Ils peuvent passer leur temps ailleurs et revenir chez nous quand l'envie leur prend. Histoire de dire vite qu'ils nous aiment. Parce qu'ils nous aiment. Mais sans s'en rendre compte ils nous négligent. Et nous on aime pas ça. Et nous on s'énerve. Et on essaye de comprendre. Et eux ils ne savent pas quoi dire, alors ils ne disent rien. Le silence ne confirme pas qu'ils s'en foutent mais laisse le doute. Et ils ne feraient rien pour dissiper ces doutes. Ca ne leur viendraient même pas à l'esprit. Alors d'ici à ce qu'ils pensent que ça nous rend malades...
Dimanche 15 octobre 2006 à 13:28
Non : s'il faut admirer la Japonaise - et il le faut -, c'est parce qu'elle ne se suicide pas. On conspire contre son idéal depuis sa plus tendre enfance. On lui coule du plâtre à l'intérieur du cerveau : << Si à vingt-cinq ans tu n'es pas mariée, tu auras de bonnes raisons d'avoir honte >>, << si tu ris, tu ne seras pas distinguée >>, << si ton visage exprime un sentiment, tu es vulgaire >>, << si tu mentionnes l'existence d'un poil sur ton corps, tu es immonde >>, << si un garçon t'embrasse sur la joue en public, tu es une putain >>, << si tu manges avec plaisir, tu es une truie >>, << si tu éprouves du plaisir à dormir, tu es une vahce >>, etc. Ces préceptes seraient anecdotiques s'ils ne s'en prenaient pas à l'esprit.
Car, en fin de compte, ce qui est assené à la Nippone à travers ces dogmes incongrus, c'est qu'il ne faut rien éspérer de beau. N'espère pas jouir, car ton plaisir t'anéantirait. N'espère pas être amoureuse, car tu n'en vaux pas la peine : ceux qui t'aimeraient t'aimeraient pour tes mirages, jamais pour ta vérité. N'espère pas que la vie t'apporte quoi que ce soit, car chaque année qui passera t'enlèvera quelque chose. N'espère pas même une chose aussi simple que le calme, car tu n'as aucune raison d'être tranquille.
Espère travailler. Il y a peu de chances, vu ton sexe, que tu t'élèves beaucoup, mais espère servir ton entrerpise. Travailler te fera gagner de l'argent dont tu ne retireras aucune joie mais dont tu pourras éventuellement te prévaloir, par exemple en cas de mariage - car tu ne seras pas assez sotte pour supposer que l'on puisse vouloir de toi pour ta valeur intrinsèque.
A part cela, tu peux espérer vivre vieille, ce qui n'a pourtant aucun intérêt, et ne pas connaître le déshonneur, ce qui est une fin en soi. Là s'arrête la liste de tes espoirs licites.
Ici commence l'interminable théorie de tes devoirs stériles. Tu devras être irréprochable, pour cette seule raison que c'est la moindre des choses. Etre irréprochable ne te rapportera rien d'autre que d'être irréprochable, ce qui n'est ni une fierté ni encore moins une volupté.
Je ne pourrai jamais énumérer tous tes devoirs, car il n'y a pas une minute de ta vie qui ne soit régentée par l'un d'entre eux. Par exemple, même quand tu seras isolée aux toilettes pour l'humble besoin de soulager ta vessie, tu auras l'obligation de veiller à ce que personne ne puisse entendre la chansonnette de ton ruisseau : tu devras donc tirer la chasse sans trêve.
Je cite ce cas pour que tu comprennes ceci : si même des domaines aussi intimes et insignifiants de ton existence sont soumisà un commandement, songe, à fortiori, à l'ampleur des contraintes qui pèseront sur les moments essentiels de ta vie.
Tu as faim ? Mange à peine, car tu dois rester mince, non pas pour le plaisir de voir les gens se retourner sur ta silhouette dans la rue - ils ne le feront pas -, mais parce qu'il est honteux d'avoir des rondeurs.
Tu as pour devoir d'être belle. Si tu y parviens, ta beauté ne te vaudra aucune volupté. les uniques compliments que tu recevrais émaneraient d'Occidentaux, et nous savons combien ils sont dénués de bon goûts. Si tu admires ta propre joliesse dans le miroir, que ce soit dans la peur et non dans le plaisir : car ta beauté ne t'apportera rien d'autre que la terreur de la perdre. Si tu es une belle fille, tu ne seras pas grand-chose; si tu n'es pas une belle fille, tu seras moins que rien.
Tu as pour devoir de te marier, de préférence avant tes vingt-cinq ans qui seront ta date de péremption. Ton mari ne te donnera pas d'amour, sauf si c'est un demeuré, et il n'y a pas de bonheur à être aimée d'un demeuré. De toute façon, qu'il t'aime ou non, tu ne le verras pas. A deux heures du matin, un homme épuisé et souvent ivre te rejoindra pour s'effondrer sur le lit conjugal, qu'il quittera à six heures sans t'avoir dit un mot.
Tu as pour devoir d'avoir des enfants que tu traiteras comme des divinités jusqu'à leur trois ans, âge où, d'un coup sec, tu les expulseras du paradis pour les inscrire au service militaire, qui durera de trois à dix-huit ans puis de vingt-cinq ans à leur mort. Tu es obligée de mettre au monde des êtres qui seront d'autant plus malheureux que leurs trois premières années de vie leur auront inculqué la notion du bonheur.
Tu trouves ça horrible ? Tu n'es pas la première à le penser. Tes semblables le pensent depuis 1960. Tu vois bien que cela n'a servi à rien. Nombre d'entre elles se sont révoltées et tu te révolteras peut-être pendant la seule période libre de ta vie, entre dix-huit et vingt-cinq ans. Mais à vingt-vinq ans, tu t'apercevras soudain que tu n'es pas mariée et tu auras honte. Tu quitteras ta tenue excentrique pour un tailleur propret, des collants blancs et des escarpins grotesques, tu soumettras ta splendide chevelure lisse à un brushing désolant et tu seras soulagée si quelqu'un - mari ou employeur - veut de toi.
Pour le cas très improbable où tu ferais un mariage d'amour, tu serais encore plus malheureuse, car tu verrais ton mari souffrir. Mieux vaut que tu ne l'aimes pas : cela te permettra d'être indifférente au naufrage de ses idéaux, car ton mari, en a encore, lui. Par exemple, on lui a laissé espérer qu'il serait aimé d'une femme. Il verra vite, pourtant, que tu ne l'aimes pas. Comment pourrais-tu aimer quelqu'un avec le plâtre qui t'immobilise le coeur ? On t'a imposé trop de calculs pour que tu puisses aimer. Si tu aimes quelqu'un, c'est qu'on t'a mal éduquée. Les premiers jours de tes noces, tu simuleras toutes sortes de choses. Il faut reconnaître qu'aucune femme ne simule avec ton talent.
Ton devoir est de te sacrifier pour autrui. Cependant, n'imagine pas que ton sacrifice rendra heureux ceux auxquels tu te dédieras. Cela leur permettra de ne pas rougir de toi. Tu n'as aucune chance ni d'être heureuse ni de rendre heureux.
Et si par extraordinaire ton destin échappait à l'une de ces prescriptions, n'en déduis surtout pas que tu as triomphé : déduis-en que tu te trompes. D'ailleurs, tu t'en rendras compte très vite, car l'illusion de ta victoire ne peut être que provisoire. Et ne jouis pas de l'instant : laisse cette erreur de calcul aux Occidentaux. L'instant n'est rien, ta vie n'est rien. Aucune durée ne compte qui soit inférieure à dix mille ans.
Si cela peut te consoler, personne ne te considère comme moins intelligente que l'homme. Tu es brillante, cela saute aux yeux de tous, y compris de ceux qui te traitent si bassement. Pourtant, à y réfléchir, trouves-tu cela si consolant ? Au moins, si l'on te pensait inférieure, ton enfer serait explicable et tu pourrais en sortir en démontrant, conformément aux préceptes de la logique, l'excellence de ton cerveau. Or, on te sait égale, voire supérieure : ta géhenne est donc absurde, ce qui signifie qu'il n'y a pas d'itinéraire pour la quitter.
Si : il y en a un. Un seul mais auquel tu as pleinement droit, sauf si tu as commis la sottise de te convertir au christianisme : tu as le droit de te suicider. Au Japon, nous savons que c'est un acte de grand honneur. N'imagine surtout pas que l'au-delà est l'un de ces paradis joviaux décrits par les sympathiques Occidentaux. De l'autre côté, il n'y a rien de si formidable. En compensation, pense à ce qui en vaut la peine : ta réputation posthume. Si tu te suicides, elle sera éclatante et fera la fierté de tes proches. Tu auras une place de choix dans le caveau familial : c'est là le plus haut espoir qu'un humain puisse nourrir.
Certes, tu peux ne pas te suicider. Mais alors, tôt ou tard, tu ne tiendras plus et tu verseras dans un déshonneur quelconque : tu prendras un amant, ou tu t'adonneras la goinfrerie, ou tu deviendras paresseuse - va-t'en savoir. Nous avons observé que les humains en général, et les femmes en particulier, ont du mal à vivre longtemps sans sombrer dans l'un de ces travers liés au plaisir charnel. Si nous nous méfions de ce dernier, ce n'est pas par puritanisme : loin de nous cette obsession américaine.
En vérité, il vaut mieux éviter la volupté parce qu'elle fait transpirer. Il n'y a pas plus honteux que la sueur. Si tu manges à grandes bouchées ton bol de nouilles brûlantes, si tu te livres à la rage du sexe, si tu passes ton hiver à somnoler près du poêle, tu sueras. Et plus personne ne doutera de ta vulgarité.
Entre le suicide et la transpiration, n'hésite pas. Verser son sang est aussi admirable que verser sa sueur est innommable. Si tu te donnes la mort, tu ne transpireras plus jamais et ton angoisse sera finie pour l'éternité.
Samedi 14 octobre 2006 à 19:03
Carrément stylée l'aprèm à Lutherbach chez Croconuts. Y avait du miam à mater (mmmmmm le orange brun) (mmmmmm le punk à chapeau) (mmmm le gars rayé au smiley) et des gens célèbres (qui font parfois peur). Entre autres Tom Penny (quand je dis qu'y en a qui font peur...de ces yeux, ach, la tête de shooté) et Mathieu Crépel (aaaah lui il faisait pas peur ! au contraire ! on s'éternisait au stand pour d'autres autographes, hein Julia ?)
Allez les gens, dites que vous les connaissez et que Raaaaaaaaaah, on a trop d'la chance de les avoir vus de si près !!!!
Récoltage de tout autocollant qui trainait, ou de tout poster, DVD et autres bouquins... "Genre il va falloir faire le tri, hein !" Bah oui si déjà on nous file tout et n'importe quoi gratos...
C'était joyeux les démonstration sur la païpe.
Bref, un excellent après-midi entre pote de plus !
(et puis, Chloé a vu son hervé ;)
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