Dimanche 2 décembre 2007 à 13:17
J'ai pris le machin chose en main, et là j'ai compris : un aléthiomètre. Le Relais Culturel m'a rappelé, à travers ses affiches, qu'un film avait été tourné. Dans un terrible accès d'égoïsme, jai eu envie de fracasser la "boussole d'or", comme ils disent si mal. Parce qu'A la croisée des mondes est la seule triologie qui m'aie fait vibrer plus qu'en lisant Harry Potter. Harry n'a pas bougé de son trône, bien sûr, mais Lyra l'a surpassé d'une certaine manière, peut être l'ai-je placée sur un piédestal plus haut. Et voilà qu'on en fait un film. Qu'on OSE faire d'une oeuvre pareille un film. Dans ma possessivité profonde, j'aurais voulu garder l'histoire pour moi, rien que pour moi. Je n'ai aucune envie d'aller le voir. D'ailleurs, rien que dans le titre, l'histoire a été modifée. Pas seulement le titre du bouquin lui-même, non, mais aussi le nom de la fameuse "boussole d'or" qui est en vérité un aléthiomètre. Ce petit machin de plastique minable que mon p'tit frangin a sorti de la boîte de céréales et que j'ai eu envie d'exploser contre le sol avec rage. Je crois que je m'emporte. Mais je suis comme ça depuis toujours, ça fait partie de mon caractère. Au CM2 j'ai pété un plomb parce que je ne voulais pas aller voir Harry Potter et la Chambre des Secrets au cinéma avec ma classe. J'estimais que mon émotion devant un Harry n'avait pas à être mêlée aux crétins de ma classe. Enfin c'est inexprimable. J'espère que vous voyez ce que je veux dire. De toutes façons, que vous voyez exactement ou pas, l'essentiel à retenir est que j'ai vraiment un tempérament à la con.
Samedi 1er décembre 2007 à 12:48
Un, deux, trois, on y retourne. Mon samedi habituel c'est lever à 11:00, parce que coucher à 23:30. Cette semaine, c'était 00:00 - 8:40. Il faut dire que hier soir, y avait théâtre. Avant tout, une course folle de la maison à l'arrêt de bus qui m'a trouée la gorge et les poumons dans la nuit. J'ai toussé jusqu'au Relais Culturel. Et comme on a fait tous les détours possibles, pour desservir tous les patelins avec un "heim", avec un haut et un bas, le trajet qui aurait du durer de 15 à 20 minutes a duré plus d'une heure. Si on était rentrées chez nous, au bout de cette heure, ça ne nous aurait même pas trop dérangées, Diane et moi ; nous avons eu le temps de nous dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Ca nous aurait suffit. Dans le bus, il y avait seulement deux mecs, à tout casser, et il aura fallu attendre le cinquième arrêt pour voir arriver le premier. La pièce elle-même était sympathique. C'est chouette, de se cultiver pour 5,50 € seulement. Je sais que les adjectifs "chouette" et "sympathique" ne rendent pas grand-chose, il faut mettre des mots sur vos émotions, dirait Monsieur K qui n'est même pas venu. Le temps de rentrer, donc, j'étais au lit à minuit, la tête pleine de sourires et de phrases qui font bondir le coeur. Et ce matin, si j'ai programmé mon réveil pour 8:40, c'était pour pèleriner au collège. Toujours pareil, chez Conrad Alex' Gé', retrouvailles avec le-prof-le-plus-sérieux-que-j'ai-jamais-eu, par oppositon je devrais nommer mon prof d'histoire actuel le-prof-le-plus-contrasté-que-j'ai-jamais-eu. Doris m'a dit qu'elle m'avait croisée "main dans la main, un grand sourire aux lèvres en allant vers l'Intermarché", je ne l'ai pas vue, "c'est normal, t'étais concentrée sur autre chose". Démasquée je suis ! Mais le plus important, c'est bien d'avoir vu Alan et Alex. Ce dernier s'est retrouvé avec un lapin dans les bras qui s'est sauvé en sautant de son épaule "Mais reviens mon lapinouuuu !". Espèce de chauffagiste qui tient pas en place. "Vous chauffez à quoi ?". J'ai dans le coeur plein de gens, et ceux-là, ceux des racines, autant que les nouveaux, ceux de la découverte, y resteront longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, longtemps...
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