citron-ciboulette

En direct de chez la grand-mère dont c'est l'anniversaire. Noël c'est bien sympathique mais je regrette une chose, c'est de ne pas partir à la chasse aux cadeaux sous le sapin. Eh oui, maintenant, c'est le p'tit frangin qui se charge de la distrib'. Une pensée pour mon chéri en découvrant la couleur des soutifs, une énoooorme envie de prévenir Diane de l'acquisition de deux paquets de Dim Pockets (dont un paquet de boxers, s'il-vous-plaît) qui sont toujours les bienvenus dans mon assiette. Je dis dans mon assiette parce que quand la distribution a lieu nous sommes tous assis autour de la table. "Lise, tu nous fait un article ?" Mon père râle de loin parce qu'"il est tard" et on doit changer de maison de grands-parents. Vous me connaissez je suis une grande bavarde, impossible de ne pas vous écrire quelques lignes. Sur ce, bonsoir.

C'est le 24 décembre les amis. Etant donné que la fête a lieu chez nous cette année, réunissant toute la famille autour de la table (je vous rassure, nous ne sommes que dix), c'est le grand chambardement dans la maison, la contribution au préparatifs est demandée et il existe mille façon de me rendre utile. Là par exemple je suis censée repasser mais je me suis octroyé une petite pause pour passer par ici. Ben oui les amis. Je ne pouvais pas partir sans souhaiter un joyeux Noël à mes humbles lecteurs. Rien de plus. Et forcez pas trop sur le foie gras.

'wish you a merry Xmas.

Ca, les amis, c'est Colmar. Et dans Colmar, cet après-midi, il y avait un marché de Noël, mon chéri, et moi. Et aussi, comme vous le voyez sur la photo, des rivières magiques. "Mais qu'est-ce que tu viens de jeter dans l'eau ?" Y avait aussi des crêpes au Nutella en dessert, des manalas aux pépites de chocolat et du vin blanc chaud renversé sur la veste. Y a eu encore un donnër kebab pour les gens qui ont les yeux plus gros que le ventre, des photos en pleine rue et des pieds glacés. Et comme je répète trente-six fois les mêmes choses, y avait surtout mon chéri. Mon-chéri-il-est-beau-il-est-amoureux-il-a-rencontré-mes-parents-je-l'aime.

Du fond de mon lit, je suis l'actualité du ménage. Sans entendre les mots qui signifient tout, tels que "recommandé" ou "calendrier", je devine qui sonne à la porte, selon les intonnations des voix et les silences, sans tout comprendre. Ainsi, un "le facteur" suivi d'une exclamation satisfaite de mon père m'indiquent clairement que son cadeau de Noël est arrivé par la Poste, et c'est le silence qui suit la deuxième ouverture de porte qui me souffle à l'oreille que le paternel est parti chercher des sous. Il demande de choisir à mon p'tit frangin. C'est une vente de calendrier. Mon lit, j'y ai dormi commme une masse, suis réveillée depuis 9:30 mais je reste. Je suis bien et je ne me rendors même pas, je pense juste. C'est doux et chaud. C'est comme un samedi ordinaire, sauf que c'est les vacances. Que j'ai désactivé mon réveil pour un bout de temps. Et que c'est Noël dans deux jours, pour de vrai. Le p'tit déjeuner avalé, dans la maison seulabre, j'ai vu Camille rentrer chez elle, son sac sur le dos, enfin en vacances alors que je l'était depuis déjà 24 heures. Alors j'ai ouvert la fenêtre, accompagné d'un "Ahaa !" pour la narguer, et j'ai avancé en chaussons sur la terrasse givrée. Ca crépitait sous mes pieds.

Ah, et j'oubliais. Dans mon lycée, les journées ne sont pas mornes et identiques. Dans mon lycée, y a toujours de l'animation. Pas simplement le repas de Noël foireux qui nous fait arriver dans la cantine à l'heure de début de cours, et une demi-heure de retard en français, non, au Lycée Scheurer Kestner de Thann, on a aussi le plafond qui s'écroule.