Lundi 7 juillet 2008 à 14:28

Samedi 5 juillet 2008 à 19:57

"Aah, ça fait du bien. J'avais comme un pressentiment qu'on allait écouter du Muse dans la voiture. Quoi, on arrive déjà ? Mais ça venait à peine de commencer !" Coupure du moteur ; de la musique qui provient d'une autre automobile. "Ouaais ! Magnifique ! C'est AC/DC ! Hells Bells en plus ! Ah j'suis heureux !" A peine garés sur le parking, à cinq kilomètres du site, l'aventure commençait déjà en musique. "Attendez, on est dans quelle rangée ? Q !" "Ah ben ça sera pas difficile à retenir !" Et c'était parti. C'était fou ce flot ininterrompu de gens qui avançaient tous dans la même direction. J'adore ça, quand des gens sont regroupés autour d'une même chose qu'ils aiment, et même les passionnent. Le flot continu profitait d'un arrivage tout aussi continu de bus-navettes qui le conduisait jusqu'à l'entrée du Malsaucy, certains braillaient déjà, coiffés d'un chapeau en carton Heineken et papier-toilettes. Dans les files d'attentes pour contrôle du billet et fouille au corps, l'air était déjà imprégné de cette délicieuse odeur de bierre et de fumée sucrée. Une fois entrés, respirons, des hauts-parleurs nous vrillent les tympans. Une masse de gens gravit une pente en direction d'une scène sur laquelle le spectacle a déjà commencé. Camille, Olivia Ruiz, Vincent Segal et Cyril Atef, et d'autres artistes que je ne connaissais pas, ou peu, nous chauffe avec des reprises. Ca fait drôle de voir, en vrai, le visage qui va avec la voix (pour ce qui s'agit des deux chanteuses, car les deux autres musicos', c'est précisément sur une scène que je les ai découvert). C'est fou la faune qu'on croise là-bas. Entre le gars qui s'incruste "Oh les amoureux ! Vous vous trompez ? Tu la trompe ? Tu le trompe ? C'est bien ! Copulez, copulez tant que vous pouvez ! La mort est proche !", les débiles (il y en a partout) qui surgissent de nulle part en heurtant violemment mes parents, projetant la bierre de ma mère un peu partout, ceux qui ont revêtu une panoplie de Village People, les hippies qui se promènent un peu partout avec toute cette herbe dans des p'tits papiers, jusqu'à celui qui se retourne et propose son joint d'un signe de tête à tous ceux qu'il voit, dont nous. Oui, les Eurocks, c'est tout une ambiance. Passé le petit amuse-bouche, à 21:40, Massive Attack entre sur scène. Et nous propulse on-ne-sait-trop-où. Bien sûr il y aura eu la nana sur les épaules de son mec, cachant toute la scène à nos yeux "CASSE TOI GROGNASSE !", et les deux andouilles de 17 ans qui ne trouvaient rien de mieux à faire que de discuter (donc gueuler puisque discuter pendant un concert, bon...) sous mon nez sans même s'intéresser à ce qui se passait sur scène, m'empêchant, pauvre de moi, de me laisser aller totalement à la musique. La grognasse sur épaule s'en est allée rapidement, les deux gonzesses avec leur copain ont suivi peu après, avec un "Désolé de vous avoir fait chier" qui les excuse à moitié. "C'est le thème de Docteur House ! C'est le thème de Docteur House !" braille mon chéri, euphorique. Les jeux de lumières nous offrent de la lecture, je n'imaginais pas que Massive Attack était si politique, en fait. A la dernière chanson (on sait que c'est la dernière, car les horaires sont fixés), je ferme les yeux, immobile et je me laisse porter, je sens mon pantalon bouger, agité par les basses. Le mouvement revient instinctivement en moi. J'adore, j'adore ressentir la musique avec mes yeux et mon corps. Massive Attack nous quitte, on en a pris plein la chair. Encore une heure de pause, et c'est l'ami Ben Harper qui débarque, un bandeau "BEARS" sur la tête. Et il ne se fout pas de notre gueule. Il nous entraîne dans ses délires, et ce qu'il y a d'étonnant, c'est que lors des morceaux les plus speeds, il joue assit, la guitarre sur les genoux. A le voir on croirait qu'il tambourine dessus au hasard, mais rien n'est décousu. Nous avons mal aux pieds, aux jambes, la fatigue nous gagne, mais Ben nous tiens merveilleusement éveillés. Et je ne pensais pas connaître trois phrases d'au moins quatre chansons. Ben nous quitte sur un With my own two hands, il a déjà dépassé l'horaire. Mais nous, on ne veut pas qu'il parte, alors on l'appelle, on applaudit et on crie jusqu'à ce qu'il revienne. Et il revient, bien évidemment. Il finit avec une autre chanson connue que j'avais oubliée. Et c'est fini. C'est fini pour Ben Harper & The Innocent Crimminals, et c'est fini pour la soirée. Encore plus poli que ses collègues Massive Attack qui nous réservaient un "Merci beaucoup" après chaque morceau, Ben nous a raconté que les Eurocks, c'est vachement bien, et nous on l'a cru sur parole. Il faut rentrer. Il est deux heures quand nous commençons la queue pour les navettes, trois heures quand nous arrivons dans la rangée Q du parking. On est bien. Maxime s'adosse contre la portière, je viens me blottir contre lui, et tout doucement, nous quittons le festival des Eurockéennes.

Samedi 5 juillet 2008 à 15:35

C'est bien, c'était bon, c'était fort, ça pulsait et ça mettait en transe. Je ne parle que de musique, mes chers. Massive Attack. Ben Harper. Qu'est-ce qu'ils assurent. Mais bon. J'ai mal au crâne. Je me suis levée il y a deux heures. Couchée à 4:30. Somnolé dans la voiture contre Maxime. C'est la fatigue ou c'est aussi parce qu'on a respiré toutes sortes de fumées illicites ? Oh il y aurait tellement de choses à raconter, les Eurockéennes, c'est quelque chose, une ambiance, des gens, des artistes proches du public et puis bien sûr, la musique. J'en parlerais une autre fois, j'ai trop mal au crâne pour rester devant un écran. La musique.

Vendredi 4 juillet 2008 à 15:10

Massive Attack, Ben Harper, un gros bordel orchestré par Cyril Atef et Vincent Segal (des messieurs qu'on aime beaucoup chez nous), peut être d'autres trucs sympathiques qui traînent dans un coin et qui n'attendent qu'à être découverts, Eurockéennes, nous arrivons.

Vendredi 4 juillet 2008 à 13:30

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