J'ai feuilleté ma catégorie égocentrifuge, j'étais déjà étonnée qu'il y ait si peu d'articles. C'est marrant et plus on remonte le temps, plus ça fait peur.
J'ai écrit "Je n'aime rien de ce qui est éphémère à part les coquelicots." Ca me plaît.
Samedi 18 octobre 2008 à 17:30
J'ai feuilleté ma catégorie égocentrifuge, j'étais déjà étonnée qu'il y ait si peu d'articles. C'est marrant et plus on remonte le temps, plus ça fait peur.
J'ai écrit "Je n'aime rien de ce qui est éphémère à part les coquelicots." Ca me plaît.
Samedi 18 octobre 2008 à 17:08
Luc par Lise. Lise par Luc.
Samedi 18 octobre 2008 à 15:56
Là c'est l'heure de faire les devoirs. Mais non. Dans ma petite tête c'est plutôt l'heure de Lise veut un gros câlin de son chéri pour la réconforter. Lise est toute molle, vide et trop pleine. Vide d'énergie et pleine d'une angoisse qui ne partira pas de sitôt. Coucher cette angoisse sur le clavier ne ferait que la réveiller, mais il faut bien hurler quelque part. Ma mère m'avait dit qu'on ne me charcuterait pas aujourd'hui, qu'on en discuterai seulement. J'y suis allée les mains dans les poches, pressée d'aller faire du shopping par la suite. C'était logique qu'il n'allait que regarder mais j'ai entendu tellement souvent "Tu vas te faire retourner la paupière !" que quand il l'a dit, le "NON !" est sorti tout seul. Nen mais attend il faut bien que le fasse pour voir comment c'est. Regarde vers le bas. Et bam que j'te braque la lampe dans la gueule (vous voyez de quelle lampe je parle, le truc énorme qui t'aveugle même quand tu ferme les yeux) et que j't'attrappe la paupière et que j'te tiens l'oeil ouvert comme ça pendant que je blablate. Lâche ma paupière connard, j'ai l'oeil noyé. Et c'est qu'il s'y accroche en plus. Mais bordel ta putain de lampe me fait pleurer ! Je vais te faire une piqûre pour anesthésier. Cette fois-ci le "non" était ferme. Dégage je suis pas venue là pour que tu me plantes tes aiguilles dans l'oeil. "Mais c'est pas l'oeil ! Entre l'oeil et la paupière y a un monde ! Si tu viens ici c'est pour que je t'opère ! C'est quoi ton problème au juste ?" Ben c'est comme ça, et pas autrement. Tu m'aurais dit on va t'arracher un truc dans la bouche, on va te cramer le cou ou on va te gratter l'utérus j'en aurai rien eu à foutre. C'est les yeux, c'est tout. Et mes yeux t'y touches pas. Et alors là. Le grand pédagogue. Il croit qu'il va m'apaiser en se foutant de ma gueule. Tu es grande maintenant, tu dois te maîtriser, les petits de quatre ans à qui on doit enlever un challasion ils mouftent pas, c'est fou hein, comme les jeunes peuvent avoir des peurs vraiment bêtes. Et en plus quand il ne me regarde pas dans les yeux j'ai l'impression qu'il mate mes seins. Connard. Et vas-y que j'en rajoute, c'est quand même hallucinant ce qu'ils ont dans la tête, je comprend pas, et il se marre et moi je veux me casser au plus vite pour pouvoir chialer tranquille. Con comme une valise. Je sais que si je ne suis pas prête aujourd'hui, je ne le serais jamais. Rien ne me donnera envie de me faire planter une aiguille dans la paupière et de laisser mon oeil se noyer comme un con sous la lumière pendant qu'on m'extrait des saloperies. "Mais si tu veux rien voir il peut te mettre une goutte dans l'oeil et puis" nan mais ça va bien ? Pour être momentanément aveugle et avoir peur de le rester ? Mais il faut le faire, t'as pas le choix, t'es vraiment complètement ridicule... MERCI J'AVAIS COMPRIS ! "Ca va, en tout cas il est sympa." Et puis quoi encore ? Je ne retournerai pas chez cet enfoiré. J'imagine déjà "Alors, on s'est fait une raison ? T'as mûri depuis la dernière fois ? Tu vas pas nous refaire le même coup j'espère ? Allez je vais te piquer." Connard bis. Je sais aussi qu'on pourra faire la tournée de tous les ophtalmos sans que je me résolve à passer à l'action, mais quand même, si je trouve quelqu'un qui a un minimum de psychologie c'est déjà bien. Puis en attendant j'en ai rien à foutre d'avoir un léger relief sur l'oeil gauche. Qu'est-ce qu'on s'en branle. Ca fait un an que je vis avec et ça ne me gêne pas. Je n'ai perçu que des bribes de la conversation de mes géniteurs, mais j'ai tout de même saisi le mot tranquillisant. Mais oui. La voilà la solution. Shootez-moi, et faites donc ce qui vous amuse. De toutes façons je n'arriverais jamais à me calmer volontairement. Toute personne qui a quelque chose à ajouter du même avis que l'ophtalmo et mes parents (merci pour le soutien, quoi) sont priées d'aller se faire foutre. Au revoir.
Vendredi 17 octobre 2008 à 18:56
Mon abîme de douceur. Parce que cette semaine m'a fait extrêmement de bien, pouvoir te voir n'importe quand, migrer du lycée à chez toi, de chez toi au lycée, courrir sous la pluie pour arriver à l'heure, me lever tôt, prendre le bus et retourner au lit pour regarder ce que j'appelais encore il n'y a pas si longtemps des conneries, et me serrer contre toi, au chaud. T'entendre t'extasier sur tes performances vocales et tous les compliments que tu as reçus, oui je peux le dire ; je suis fière de toi, et je t'aime, encore et encore, et bien sûr qu'on va se retrouver dans deux heures mais je ne veux pas te quitter, embrasse-moi encore, laisse moi me réfugier dans ton cou tout chaud, tout doux. Laisse-moi jouer à la gamine et te faire rire, laisse-moi être une femme. C'était beau, dans l'abîme de douceur.
Lundi 13 octobre 2008 à 18:54
Je me suis fait des nouveaux copains.
Je n'avais jamais vu ça. Se planter devant un arbre et observer un couple d'écureuils qui tournent autour du tronc en se coursant, s'arrêtent de temps en temps pour me fixer, tandis que je m'avance toujours plus près, et reprennent leur course folle... Les promenades en solitaire dans l'enceinte du château qui sert de maison de repos, ça a du bon, même du très bon. Partir pour photographier les arbres, et regarder les écureuils dans les yeux.
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