Mardi 7 octobre 2008 à 18:36

Et voilààà ça fait onze moiiiiiis !

Eh oui, après le passage au deuxième chiffre, y a pas tout de suite un troisième. Je t'aime, mais ça on le sait.

Lundi 6 octobre 2008 à 19:35

Il paraît que je dois écrire, pour distraire une madame, non pas une madame, mais la madame. La plus. Non je n'ai pas oublié de mot c'est juste que je n'ai envie de choisir la plus quoi. Des vrais articles, avec plein de lignes, "et tu vas y parler de ton tapis". C'est bien gentil de me donner de la matière. On va sûrement manger dans pas longtemps (avec une tomate en forme de piment dans la salade) alors l'article "couleur des yeux des gens", l'article "Comment supporter sa condition d'imbécile heureux ?" (putain comme ça me donne envie d'écrire - et je déconne pas), l'article "j'idolâtre Diane" (tiens j'ai déjà un peu commencé), et enfin l'article "En quoi avoir deux chaussettes différentes peut améliorer vos capacités intellectuelles ?" attendront un autre jour. Dommage car je suis déjà tout émoustillée ! L'article "je suis heureuse parce que j'ai pas de devoirs" devra être intégré à celui-ci parce que c'est pas dit que dans deux jours je puisse encore y prétendre. Donc. Parlons de mon tapis. Au départ je cherchais un tapis vert, avec beaucoup de vert, dans les dominantes vert. Mon tapis est organisé en rectangles de couleurs qui encadrent le rectangle du milieu avec quelques fleurs de tailles et de formes différentes dispersées. Et en fait le vert n'est présent que dans deux rectangles sur cinq et dans la moitié des fleurs. Le rectangle du milieu a une couleur indéfinissable, disons beigeâtre, plutôt assortie à ma tapisserie qui était jaune à l'origine et l'est encore les jours de beau temps. Les deux derniers rectangles sont oranges et c'est très bien comme ça. Il y a juste le beigeâtre du milieu qui donne vite l'impression d'être sale. Mon tapis, c'est comme les animaux, il faut le caresser dans le sens du poil. Autrement dit, lissé (ou aspiré) dans un certain sens, les couleurs sont plus vives. Du coup je n'ose pas marcher dessus, et c'est quand même pas très pratique parce que voyez-vous, le tapis est situé au milieu de ma chambre, entre le bureau, l'armoire, et la porte-fenêtre (oui j'ai une porte-fenêtre qui mène sur un petit balcon, la chance). Mon tapis est plutôt épais, c'est agréable de s'y vautrer ou tout autre suggestion, mais en général j'évite quand même de me rouler par terre et de faire le ramasse-poussière. Voilà je crois que tout ce qu'il y avait d'exploitable sur mon tapis a été exploité. Voyez comme Diane est merveilleuse (l'idolâtrie commence), elle me dit de parler de mon tapis et voilà que je vous ponds un truc plein de lignes et de mots. Comme quoi il n'y a pas de sot sujet. Il suffit d'en trouver un, bon ou mauvais. Et c'est pour ça que ma Diane est là (bon il faut aussi dire que sans ma sublime plume...). Diane, c'est les détails qui prennent de l'importance, les trucs débiles qu'on pense et qu'on ne dit pas parce qu'il n'y aurait que Diane qui y verrait de l'intérêt, Diane, c'est l'amour du détestable, parce qu'on a des fous rires en partageant de la frustration, parce qu'avoir l'air méprisant c'est marrant, parce qu'elle n'est pas du tout comme on pensait au collège, parce que j'adore sa nonchalance, parce que même si je n'ai jamais fait son éloge ici (parce que j'aime pas trop l'éloge des amis "ma best, mon étincelle, la lumière de ma vie" etc) je n'en pense pas moins, et justement, parce qu'avec Diane on pense en simultanné. C'est mignon tout plein et j'espère que c'est suffisant parce que dans la vie courante, le feeling ne se traduit pas. Et puis faudrait pas que vous ayez l'impression que c'est banal. C'est lumineux.

Et puis sinon, c'est vite dit, ce soir je suis heureuse parce que pour l'instant, cette semaine, je n'ai quasiment pas de devoirs. Des contrôles, quoi. Je me réjouis et en profite pour squatter l'ordi et raconter des conneries.

Lundi 6 octobre 2008 à 18:26

L'autre jour je m'extasiais sur la couverture de notre vieux Parfum familial. Je découvrais la joie d'avoir un livre en dur entre les mains, rien à voir avec les livres de poche dont tout se froisse, se déchire, se gondole, s'efface. Mon Parfum, sa couverture en carton dur, lisse, est recouverte de tissus brun, brodé d'or. Avec le marque-page doré intégré. C'est tout de même mieux qu'un billet Europapark. Et donc, disais-je, je m'extasiais. Le livre, en plus d'être un secret objet de valeur, avait l'apparence d'un objet de valeur. J'ai parlé à mon père de la collection de chez Diane, cuir vert, cuir brun, ça fait plus que classe dans la bibliothèque. "Ben dis donc t'en revient pas ! Attend... il est où mon recueil de poèmes ?". Mon père a fouillé au fin fond de ce qui nous sert de bibliothèque miniature, dans l'angle là où le meuble cache ce qu'il contient, et en a ressorti notre plus bel exemplaire de livre précieux. Reliure de cuir orange, avec des ornements qui brillent. Rien devant, je le retourne, rien derrière. Je regarde la tranche et je lis Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Surprise et émerveillement.

Je veux une bibliothèque avec des livres reliés plus tard.

Samedi 4 octobre 2008 à 14:49

CE SOIR SOIREE TARTES FLAMBEES CHEZ DIANE CHERIE AVEC LES ANCIENS THEATREUX !

C'est encore pas ce weekend que j'vais rattrapper mon retard de sommeil.

Samedi 4 octobre 2008 à 12:35

La journée d'hier semblait une journée parfaite avant 15 heures. L'anglais early in the morning était tout aussi chiant et débile que d'habitude, mais j'avais trouvé satisfaction dans l'idée de tenir un calendrier de mes humeurs en anglais au dos de la feuille pleine de smileys. J'ai commencé par recopier un sournois et un mécontent, et j'étais fière de ma connerie. S'ensuivit une heure à faire les indécents avec mon chéri, et deux heures de maths où on a même pas demandé de pause tellement on était dans notre trip : on chante, on raconte des conneries (savais-je que ça allait devenir THE connerie du siècle ?) et on fait des courses de résolutions d'équations avec Raphaël. Du coup on repère les fautes de signe de l'autre, et faire des maths ça devient même marrant à deux. "...et t'as pas manifesté contre l'avortement..." "Tu chantes quoi ?" "Les Free Girls." "Et c'est des filles qui chantent ?" "Nen c'est des mecs mais j'le fait mal." "J'demandais pas à cause de ta voix, mais parce que t'as dit les Free Girls." "Nen ! Les Wriggles !" "Aaah ! Les Wriggles ! Un petit lapin qui s'appelait Poupine avait rendez-vous avec sa Poupinette..." et de chanter Poupine et Thierry en entier en plein milieu d'un exercice. Raph il est marrant. Des fois ça veut rien dire ce qu'on baragouine hors contexte : "T'as fait la sieste ?" "Nen j'étais trop fatigué !". Et puis il y a eu un petit repas sympathique avec quelques théâtreux et mon chéri "On se pose toujours des questions existencielles pour des tout p'tits trucs. C'est bien !" et quelques essais de scènes plutôt réussis, avec de temps en temps la porte qui s'entrebaille pour laisser apparaître un oeil et un bout d'écharpe de la même couleur. Voilà l'exemple de la demi-journée parfaite type. La suite est un peu moins glorieuse : la rencontre avec la remplaçante de français a failli être larmoyante tellement Mlle Mary nous manquait déjà. A la place nous avons une ébauche de jeune femme morne et sans humour qui, je la plaint, n'a rien pour plaire. Le cours habituellement le plus dynamique et le plus passionné s'est transformé en deux heures ennuyeuses avec une envie de pisser terrible. "Madame c'est la pause !" "Bon d'accord on fait une pause... mais bien sûr vous ne sortez pas de la salle !" "Quoi ? Mais Madame ça sert à quoi une pause si on peut pas sortir de la salle ? Si on doit aller au toilette on va pas faire ça dans un coin ! On est au lycée et au lycée à la pause on peut sortir ! C'est au collège qu'on devait rester assis pendant les pauses !" Et ben non c'est comme ça. On en revient à l'histoire du respect mutuel. Elle avait peur qu'on se taille ou quoi ? On est des gentils ici ! On reste dans le couloir et quand on nous demande de rentrer, on rentre. Oui bon je sais que le couloir c'est pas ce qu'il y a de plus génial pour faire une pause mais au moins on change d'atmosphère (en plus je sais pas qui s'était aspergé de parfum mais j'avais encore l'odeur dans le nez deux heures plus tard) et on croise des gens. Genre Maxime par exemple qui me rejoint toujours à ce moment là. Enfin bref. Il est hors de question qu'on se laisse faire jusqu'en janvier. Bien sûr en tant que prof elle est tout à fait respectable, elle explique bien et on suit. Mais il lui manque tellement pour nous satisfaire ! Et son aspect juvénile n'est pas pour lui donner de l'autorité. Les mecs deviennent chiants à faire leurs petits malins. Enfin. On se distrait comme on peut. Et c'est précisément là que j'ai mis les pieds dans le plat. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, la description de la journée idyllique au lycée est terminée depuis quelques lignes. Mais maintenant ça va. Tout va bien. On se dit qu'on prend un nouveau départ et on espère qu'on aura plus jamais d'aussi gros obstacles à surmonter. Mais avec la vie, je sais qu'il y en aura d'autres. Peut être même des pires. Mais que serait la vie sans quelques épreuves, sans quelques barrières à franchir.

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