Samedi 6 juin 2009 à 16:18

Hier fut une journée spéciale Jim Morrison. Comme prévu, Niko et Léa ont râlé "Mais qu'est-ce que c'est encore ce tee-shirt pas sexy ? Putain ça fait trois jours que tu te sapes n'importe comment. Lundi je veux te voir avec des talons et un décolleté !", Elena a enchaîné sur un "Han, trop bien ! Tu l'as acheté où ?", et évidemment, Quentin a commencé chaque phrase de la journée par "Jim Morrison". Forcément, avoir la tronche d'un gars étalée sur les seins attire l'attention. Je regardais ses dates de naissance et de mort dans le miroir pendant que je me brossais les dents, et j'ai conclu avec effarement qu'il n'avait vécu que vingt-huit ans. Je savais qu'il était mort jeune, mais quand même, vingt-huit ans, ce n'est même pas l'âge de Luc. Et avec la barbe à la fin, il faisait plus vieux. Cela fait maintenant trente-huit ans qu'il n'est plus de ce monde. Ca fait trente-huit ans que ce mec est mort, et moi, j'ai sa photo sur mon tee-shirt. Le monde est bizarre des fois. Ma prof d'anglais m'a interrogée aussi : "Why is Jim Morrison an american poet ?" "What is his famous song ?" "Euh... there are several famous songs." Je n'avais aucune idée de laquelle était la plus connue entre Break On Through et Light My Fire, alors j'ai cité les deux. "Yes, and ?" Ma réponse semblait ne pas lui convenir, alors j'ai dit Alabama Song, en précisant qu'il ne s'agissait pas d'une chanson écrite par The Doors mais par Berthold Brecht, pour montrer que je savais quand même à peu près de quoi je parlais. "Yes, Alabama Song. Is it about the South ?" "Uh ?" J'ai regardé Elena pendant que l'autre répétait sa question. "Yes, Alabama is a state in the South." Nouvel échange de regard avec Elena "It is not really about Alabama." "But what is it about ?" "It's about whisky bar !"
Nous avons ensuite repris nos extraits de 1984, et quand on a commencé à parler de Winston, nous étions cinq à nous regarder en coin en souriant. Mais alors quand elle a dit que Winston était un prénom peu répandu et qu'elle a demandé "Do you know an other Winston ?", j'ai éclaté de rire, et Léa a répondu que oui. C'est fou comme ce bouquin nous poursuis depuis que nous l'avons lu. J'ai dit aurevoirbonnesvacances dans le couloir, pour être sûre de fuir à temps après un éventuel "Comment ça bonnes vacances ? Mais c'est dans une semaine !", mais je ne l'ai pas dit assez fort. Hier était donc mon dernier vendredi normal de mon année de première. La semaine qui va suivre sera la dernière, et elle sera quelque peu morcelée. Ensuite, révisions, cours de français supplémentaires avec petit déjeuner intégré. Nous avons presque vendu nos cent premiers billets pour Nous ne sommes pas des anges, et la vente n'est pas terminée. Il faut espérer avoir autant de public que l'année dernière. La pièce est en tout cas à la hauteur. La fin du mois sera dense, entre examens et passion. Je me réjouis d'en avoir terminé d'avec le français et de monter sur les planches du Relais Culturel.

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Oui je sais, je n'arrête pas avec la série des photos sur le bureau en collant-résilles. Mais ici c'est indispensable, et de toutes façons, plus j'attends pour poster une photo, moins elle me plaît, alors autant le faire tout de suite.

Jeudi 4 juin 2009 à 18:54

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Viva Quentin !

Jeudi 4 juin 2009 à 18:46

Je tourne en rond dans la maison avec mes nouvelles pompes, parce que les chaussures à talons peuvent avoir trois effets variables : soit c'est classe, soit ça fait pute, soit ça fait con parce qu'on n'arrive pas à marcher avec. Et je préférerais éviter les deux dernières options. Vu la taille et l'épaisseur du talon, la prosti-solution peut être écartée. Mais étant donné que je ne sais déjà pas marcher correctement avec des godasses normales aux pieds, je m'entraîne à la maison avant d'attaquer le macadam et les couloirs du lycée, ce qui est totalement stupide puisque comme je ne me vois pas marcher, je ne sais quand même pas de quoi j'ai l'air. Ah, les problèmes des adolescentes.
A part ça je pourrais peut être faire de la pub pour notre fabuleux spectacle Nous ne sommes pas des anges, qui sera présenté au Relais Culturel de Thann le jeudi 2 juillet à 20:00. La mise en scène se densifie, j'apprends pour l'occasion à manier le diabolo du petit frangin. Il nous reste moins d'un mois pour devenir bons. Et puis il y a le bac français aussi, ha ha. Les profs me font rire avec leurs "J'aimerais que vous restiez concentrés jusqu'à la fin de l'année", mais messieurs-dames, la fin de l'année, c'est maintenant ! Vendredi prochain c'est les vacances ! Enfin, c'est plutôt le début de la période de révision, mais chacun s'organise comme il l'entend, et quoi qu'il en soit, quand le bac est fini (25 juin pour moi), les vacances sont là. Ils aimeraient tous qu'on travaille, qu'on termine le programme ou alors, quand il est déjà terminé, qu'on revoie des notions difficiles. Comme si, à deux semaines du bac de français, on s'intéressait (pour rester polie) à perfectionner notre pratique de la LV2. La vérité, c'est que nous n'en avons plus rien à foutre (pour ne plus rester polie). Que ce soit de l'allemand, de l'anglais, ou des Sciences de la Vie et de la Terre. Cela dit, j'ai décroché depuis longtemps en SVT, et je m'en tire avec une superbe moyenne. Même les maths paraissent optionnels, et pourtant je suis en première S. C'est du joli... Nous commençons déjà à préparer notre emploi du temps à la carte pour la semaine prochaine, je suis même prête à recevoir à la maison des lettres qui attestent de mes absences, après tout, en anglais je ne fais rien d'autre que dormir les yeux ouverts ou discuter avec mon voisin (quand il est là), et apprendre le français à ma prof de temps en temps. C'est fou, même carrément hallucinant, comme les profs perdent parfois leur français à force d'enseigner une langue étrangère. [Le titre de l'article est écrit avec soin]
Et à part ces joyeusetés scolaires, je tiens à vous informer de la promenade en montagne qui a été organisée dimanche dernier avec Chloé, sa famille, Camille et tout et tout. Ca me fait rire de voir les airs étonnés des vieux quand je continue la marche, alors que tous les autres jeunes se sont arrêtés. Le vélo tous les weekends, ça ne me fait sûrement pas de mal. La forêt s'habillait de vert tendre, de cascades et de fausses rhubarbes qui se transforment en ombrelles magiques.

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Jeudi 4 juin 2009 à 17:58

Non seulement j'ai envie d'écrire, mais en plus j'ai du retard. Une rose des plus rouges est dressée au-dessus de mon lit, la plus belle rose que j'aie jamais reçue. Texture de velours. Même son parfum est exquis. Je m'attendais à ce que Valentin débarque sur son vélo, encore essoufflé, avec son casque sur la tête, et bien non, j'ai ouvert la porte, il avait la classe, et la rose dans son dos. J'évite de le désigner uniquement par le pronom "il", j'ai tu son prénom assez longtemps. Sa rose est dans un vase depuis dimanche soir, elle s'est ouverte en vingt-quatre heures et après, elle n'a pas bougé. Elle est toujours aussi belle, elle ne fâne pas, et je ne la pendrai pas tête vers le bas pour la faire sécher. L'improvisation a du bon. Les ombres et la lumière. Dommage que la photo ne rende pas cette indiscutable perfection.

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