Mercredi 9 septembre 2009 à 18:48

J'ai mis une heure et quart à rentrer chez moi depuis l'arrêt de bus. J'ai fait deux pauses debout, où l'on enlève le sac des épaules. Je n'ai jamais été aussi émerveillée qu'aujourd'hui en voyant un bébé. Pas parce que je deviens gaga, mais parce que ce n'est pas n'importe quel bébé. Il est bon de savoir qu'un bonheur est arrivé dans une famille que j'ai longtemps cotoyé, que j'ai aimé, et que j'aimerais toujours, au fond. Ca défile à cent à l'heure dans ma tête. Ce n'est pas parce que je ne parle pas qu'en j'en pense moins. "J'aimerais pas être dans ta tête Lise, tu penses trop." Peut être. J'ai usé chaque idée dans les rouages dans mon cerveau. Je suis tellement bien dans le présent. Je n'ai pas l'impression d'avoir des problèmes avec moi-même, pourtant je me cherche toujours une vocation. Au théâtre ce midi. J'ai relu il y a peu ce que j'avais écrit après ma première séance de théâtre il y a deux ans, la première fois que je me suis laissée tomber dans les bras d'inconnus après avoir crié mon nom, la première fois que j'ai fermé les yeux pour me laisser guider du bout des doigts par des gens que je ne connaissais pas encore et qui allait devenir mes amis, le sourire de Basile ne pouvait pas nous tromper. Ca n'a jamais été aussi dur de se retenir de rire durant l'exercice du miroir, jusqu'à se perdre complètement dans les grands yeux du partenaire. Il y a cette drôle d'impression quand on marche à l'aveuglette, celle de foncer dans un mur quand on s'éloigne des fenêtres et que l'on avance vers l'ombre. J'aimerais faire ça toute ma vie. Après Thiéfaine puis Higelin, je suis entrée dans une période Bashung. Ma résolution de l'année était de dire la vérité même quand elle pouvait être mal interprétée. Peut être qu'un jour j'oserais parler ici de mes yeux qui piquent encore au bout de tout ce temps.

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Just what the truth is
I can't say anymore

Mercredi 9 septembre 2009 à 18:19

Je suis avec une amie, nous attendons une autre amie. Elle est en retard, alors nous parlons de ses défauts. Cette amie arrive, nous discutons de tout et de rien toutes les trois, puis la première s'en va et nous évoquons ses défauts avec la deuxième. J'ai une vague idée de ce qui se dit quand je ne suis pas là, mais ce ne doit être que la partie visible de l'iceberg.

Samedi 5 septembre 2009 à 18:16

J'ai enfin un agenda (la petite feuille pour noter les devoirs ça va bien pendant trois jours), un nouveau sac (cinq ans, ça commençait à faire un peu beaucoup, surtout quand la fermeture est cassée), des photos pour décorer ma chambre (cinq mois que je suis censée faire ça, et mes murs sont toujours désespérément monochromes), et à défaut de nouvelles fringues, des nouvelles boucles d'oreilles, premier cadeau que je me suis fait depuis que je me suis mise à économiser pour Lussas. Je suis fin prête pour attaquer l'année. Reprendre les cours m'a bizarrement fait beaucoup de bien, je ne pensais pas que je m'éclaterais autant à faire des révisions. Le théâtre me manque déjà, mais nous allons bientôt commencer, en sachant que la musique de la pièce sera entièrement signée Benoît. Et ça, c'est une promesse fantastique. Nous sommes tous encore tout bondissants, assez frais pour tenir trois heures et demi de suite sur les fameux tabourets de SVT. Je commence la semaine prochaine par la philo, le grand mystère. Nous verrons bien. Il est l'heure d'aller chez Diane.

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Mercredi 2 septembre 2009 à 20:30

On l'aura compris, c'est la rentrée. J'ai pensé "c'est" et mes doigts ont tapé "c'était" sur le clavier. Le pire est-il passé ou à venir ? Pour l'instant, ce que je déteste le plus, c'est de commencer à travailler le jour même de la rentrée, du genre A partir des informations données par ces documents et de vos connaissances personnelles, montrer l'importance et la place des activités du chimiste dans le monde contemporain. Le genre de truc qui donne envie de se laisser pendre la mâchoire et de brailler d'un air hagard "Gah, mais c'est une dissert' ou quoi ?". Après deux mois de vacances et un début de journée des plus tranquilles, quand notre domaine de prédilection c'est les chiffres, tomber sur une consigne pareille, ça fait franchement mal. Mais je suis sûre que retrouver le bon vieux L. et probablement l'autre harpie demain matin me fera plaisir. Je ne suis pas quelqu'un de pessimiste. Voyez, j'étais blasée, et bizarrement après avoir écrit cet article je me dis que ça va aller comme sur des roulettes, même si on a essayé de nous persuader du contraire. En avant, toute.

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Mardi 1er septembre 2009 à 12:38

Encore une soirée chaleureuse en petit comité, encore une nouvelle personne (les originaires de Bourbach-le-Haut sont décidemment tous plus fascinants les uns que les autres). A les écouter parler d'Ecosse, de New York, d'Espagne, de République Tchèque, d'auberges de jeunesses, de camping sous la neige, de marche sous la pluie en solitaire, et de planche à voile et de bateaux et d'avions, je me sens ridiculement inexistante, limite matérialiste. Mais qu'est-ce que c'est bon ! Qu'est-ce que c'est bon de voir que tous ces aventuriers respirent la vie, ils donnent envie. Ils donnent des idées pour l'avenir proche. Qu'est-ce que c'est bon de fréquenter des personnes saines de corps et d'esprits. Demain c'est la rentrée, cela fera bientôt deux ans que Diane, Chloé et moi avons rencontré Basile, Titouan et les autres. Cela fait un an que nous ne sommes plus dans le même bahut, et nous nous voyons encore régulièrement (j'ai déjà du dire ça un paquet de fois). Morgane a dit : "Quand j'étais en seconde, il y avait tout un groupe de mecs en terminale que je trouvais beaux, mais ils me paraissaient grands et très loin. Jamais je n'aurais pu leur parler. Et Lise et ses copines en seconde ont tout de suite rencontré une bande de beaux terminales !" Grâce au théâtre. Aujourd'hui à part mes vieux amis d'avant le lycée, qu'est-ce qui n'a pas de lien avec le théâtre ? Très peu de choses. J'en suis heureuse. J'adore être en voiture la nuit. Assise au milieu, j'ai les jambes complètement serrées puisque Basile et Valentin, de chaque côté de moi, ont tous deux la tête tournée vers la fenêtre et les jambes écartées, me compressant entre eux. Tel frère, tel frère.

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