citron-ciboulette

Cela faisait cinq semaines que je n'avais pas pris le train de 20:20. Concert habituel de roulements de valises étudiantes à la sortie de la gare. Demain, reprise des cours après un mois de vacances. Nouveau semestre, nouvel emploi du temps, nouvelles matières, nouveaux profs, plein de choses à faire avec les copines. Et des concours en veux-tu en voilà à préparer. Heureuse d'être ici, chez moi, loin des vacances à la maison. Mais pourtant, quand je me réjouis d'entendre une chanson et que je me rends compte qu'en fait, ce n'est pas à la salsa que j'ai dansé dessus, mais à nouvel an, je sens quand même une pointe de tristesse m'envahir. Pour tout ce qu'on a foutu en l'air et que je n'oublie pas.

Cette semaine, mon home sweet home n'a pas été que sweet. Il a aussi été occupé, bordélique, musical et savoureux. Toujours un matelas par terre à côté de mon lit, Chloé, puis Léa, puis Léa et Diane ensemble, et enfin Diane toute seule s'y succédant. Auberge de jeunesse, gonfler les matelas des invitées, débarrasser, faire la vaisselle à longueur de journée, nettoyer la table, superviser la cuisine, établir le programme de la journée, les horaires, faire les présentations avec les copines locales, la visite touristique, aller danser à deux soirées salsa de suite, se faire inviter par des danseurs suants qui se collent à vous, manger dans un salon de thé ou au restaurant italien, sortir la poubelle à une heure du matin, la cuisine qui se transforme en salon de coiffure et mes cheveux éparpillés dans tous les sens, nous nous sommes beaucoup baladées en slip dans l'appart', aussi. Les soldes, les inscriptions aux options à la fac, les allers-retours à la gare. J'aurais pu continuer comme ça encore quelques temps. Merci les filles.

... il y de quoi écouter la musique avec du bon son,

... il y a des coussins pour s'installer confortablement,

... il y a l'heure (ou du moins il y aura l'heure quand j'aurais acheté des piles),

... et ça sent bon.

Finalement, il n'y a pas eu de culture d'une nouvelle espèce, ni de macération du contenu de la poubelle, j'en suis fort aise. Qu'est-ce qu'on est bien chez soi !
A Ségolène : << Tu fais quoi, là ?
- Je suis chez Doriane.
- Ca vous dit de manger des pizzas ce soir ?
- Oh oui ! >>

 

Plus qu'une toute petite journée avant de retrouver mon petit chez moi. Cela fait trois semaines que je traîne ici et je suis bien contente de partir. Ce qui m'enchante un peu moins, c'est que toute la famille vient avec moi puisqu'il faut la voiture pour transporter mes cadeaux de Noël spécial appart'. Et non seulement, je n'ai pas spécialement préparé mon chez-moi à la visite de mes parents, mais en plus j'ai beaucoup de choses à faire, à commencer par ouvrir les fenêtres, sortir la poubelle que j'ai oubliée dans la précipitation et finir ma vaisselle abandonnée il y a trois semaines. Oui je sais, c'est dommage de détruire un nouvel écosystème formé spontanément. Et c'est con de l'avoir laissé se créer, mais j'étais trop en retard pour mon train. Heureusement que j'ai des bougies parfumées et autres parfums d'intérieur, ça risque d'être surprenant. Ce matin j'ai fait les courses de ravitaillement complet, j'ai du prendre un caddie à part et plus je le remplissais, plus je me disais que j'allais sacrément entamer mon argent de Noël. Effectivement, un cinquième du pactole est parti dans la bouffe. Bon, en même temps, on va être quatre à l'appart' pendant quelques jours, il fallait faire de grosses provisions. Eh oui, en vérité je retourne à Besançon mais je ne reprends pas les cours tout de suite. Un mois de vacances, très exactement. Il faudrait d'ailleurs peut être que je jette un oeil à l'emploi du temps du deuxième semestre. Cette semaine, il y aura juste quelques petites inscriptions à faire, le même bordel qu'en début d'année pour caser toutes les options dans le planning ; maintenant que je sais comment ça marche, je n'aurais aucun problème, le problème c'est que maintenant, tout le monde sait comment ça marche, et tous ceux qui se sont fait entuber au premier semestre vont essayer de rattraper le coup au deuxième. D'après le site de la fac, il semblerait que seuls les lettreux et nous les glands de SLIC n'ayons pas de réunion de rentrée. En même temps, je ne vois pas ce qu'ils auraient à nous dire, à part bonne année. Donc cette semaine, ça va être la fête : retrouvailles, camping de Chloé, Diane et Léa, décompression, présentations, mélange des deux mondes. Wouhou.

Et monter à Strasbourg parce que Chloé voulait que je la cueille à la sortie du concours de médecine. Ce que j'ai fait, en compagnie de Lucie que je n'avais plus vue depuis des lustres. Revoir Lucie, revoir les trois médecineuses, du bonheur. Les vacancières toutes fraîches n'en revenaient pas de ne pas être en train de réviser leurs cours, de ne plus avoir aucun impératif, et se sont laissées assommer par quelques gorgées de champagne. Lucie et moi nous sommes chargées de nourrir tout ce petit monde, le masseur de tête a fait le tour des personnes présentes, étalées dans le confortable studio de Chloé.