Vendredi 15 février 2008 à 12:40

Ah mais non les amis, je ne vous laisserais pas croire que mon chéri ne s'est pas foulé pour la Saint Valentin ! Il n'y a pas que le magnifique suçon ornant ma joue ('paraît qu'j'ai l'air de m'être fait bastonnée) qui est en forme de coeur. En forme de coeur, il y a aussi le nez tout rouge de Bertrand :

- Bertrand ? Mais pourquoi Bertrand ??

- Parce que Ernestiiiiine !

Non franchement. Bertrand c'est parfait comme prénom. S'il avait eu un vrai nom de peluche on s'rait tombés dans le cucul la praline. A la place il a un nom d'auteur-compositeur-interprète-génialissime-et-criminel. Pour sûr, ça évite le niais.

Jeudi 14 février 2008 à 17:21

Je suis sûre que vous n'avez jamais eu de suçon en forme de coeur sur la joue pour la Saint Valentin.

Youyouyou. Merci pour Bertrand et pour le reste. Je ne devrais rien écrire, tout a déjà été dit.

Lundi 11 février 2008 à 19:46

J'avais toujours rêvé de brûler les papiers qui devaient disparaître, disparaître pour de bon, sans risquer d'être ramassés par les parents dans le carton du vieux papier à recycler. Aujourd'hui, seule à la maison, j'ai pu le faire, allumer mon petit feu de joie dans le poêle, et y cramer une vieille peur recopiée dans un livre jaune. Revanche sur cette saloperie de livre jaune qui remettait en cause ma normalité. Mais maintenant tout va bien. C'est même scientifiquement prouvé. Et Jas, c'est assez merveilleux. Je vais bien, tout va bien. Des amis, un chéri, à part que ça fait maintenant deux ans qu'elle est partie et que j'assiste à un nouveau départ de jour en jour. Dans le programme d'aujourd'hui, j'avais aussi décidé de commencer à lui écrire, à ma Lucie. Je m'y mettrais ce soir. Je crois bien qu'elle est heureuse, et ça, ça vaut bien tout l'or du monde. Des amis heureux, un chéri et des théâtreux. J'avais oublié d'écrire. Le jeu qui commence lors de la dictée de Diane, "quand le soleil s'étire entre les bras de la pluie...", les rires que provoquent le jeu de Basile et Titouan, ou celui d'A2 lors de sa première scène,  le trac et l'ombre de Bastien qui se découpe sur le mur, en face de moi, me permettant de suivre ses regards quand il m'accuse, "C'était vous madame !", l'émotion communiquée par Erika, je voyais sa main trembler, par Astrid, elle n'a pas ri, ou par Justine, je ne la vois pas, j'agite les bras sous le draps mais quand elle s'exclame "Et un jour, j'ai su écrire !" plus fort que les accords parfaits de Mike, rien que d'y penser, j'en ai parfois des frissons. Et quand Chloé joue la scène de la chorale, je me rend compte que j'ai la bouche ouverte et que je halète, paniquée, au même rythme que son personnage. Je ressens la haine qu'éprouve Mathilde quand elle transperce le polystyrène. Bon, en même temps, je plains A2 qui se fait trucider derrière le drap. Je ne les citerai pas tous, mais pourtant ils sont tous aussi importants dans le spectacle. Et mes spectateurs. Ju', Ade, les Pauline, Elodie, et mes chéris de ma classe, mon amour, Charline, Magali et même Antoine (bon je retire le "mes chéris"). Faut qu'j'arrête. Ca fait trois article que je radote la même chose. Excusez-moi mais c'était tellement bien.

Samedi 9 février 2008 à 17:42

J'étais encore dans mon lit quand j'ai attrappé "Mémoires de Maîtres, Paroles d'Elèves", un crayon, et que j'ai commencé à faire le découpage de tous les textes du spectacle, pour, plus tard, pouvoir me souvenir. De tout. Du théâtre avec Anger, je n'ai conservé que les photos, quelques feuilles de notes pour la régie, et ma mémoire, mais je n'ai plus rien des textes. Pour cette année, je garde tout. J'ai les textes, j'ai les images qui défilent encore dans ma tête, quelques zapping de phrases qui sont passés inaperçus, des semis-oublis parfaitement bien rattrappés, quelques bugs techniques aussi, et des lumières qui au choix ne s'allume pas ou s'éteignent quand il ne faut pas, mais tellement d'énergie dans nos jeux, et cette dernière scène quand je sens monter l'émotion, et le salut en arc-en-ciel, on était tous tellement beaux, à part bien sûr l'affreux technicien, puisque comme son nom l'indique, il est affreux, mais on s'en fiche, et on chante, et on tape des mains, et on crie "HEY TEACHER" machin, et on reçoit des bisous, et on va voir les grands yeux émerveillés des amis et du chéri, d'ailleurs avec lui ça fait trois mois, mon chéri qui m'a tellement rendu cette émotion qui m'animait. C'était beau, c'était intense. On était beaux. On était intenses. Il fait beau, j'ai découpé tous les textes, j'écoute "The Wall" je vous aime et je suis heureuse.

Vendredi 8 février 2008 à 19:45

J'ai peur de massacrer mes émotions en tentant de les retranscrire. C'était si, si... ! Magnifique. On emploie trop souvent ; on banalise les expressions à consonnance vraiment forte. Et quand il s'agit de parler des émotions, des vraies, les plus belles, les plus intenses, on ne trouve plus nos mots. C'était magnifique, c'était génial. Je ne veux pas que cela sonne creux. Ca se ressent mais c'est inexprimable. Je me tais. Je garde tout ce bonheur sans le salir en voulant l'étaler. On a réussi. On a réussi. Ils ont réussi. J'ai réussi. On a réussi. On a été parfaits. Nous sommes un "on", nous sommes unis, nous avons vécu l'aventure ensemble... pour la continuer. A suivre. Le 2 avril. On sera à nouveau ensemble. Et vous reviendrez nous voir bien sûr, puisque vous nous avez trouvés sublîmes. Merci à tous. A vous les amis, les partenaires, théâtreux de mon coeur, à vous public de choix qui êtes venus rien que pour nous, vous qui nous avez rendus tellement dans vos sourires. HEY, TEACHERS, LEAVE THE KIDS ALONE.

 

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