Samedi 20 septembre 2008 à 12:58

Grande bouffée d'oxygène, rien de tel que les paroles d'un grand esprit pour se rappeler que nous ne sommes pas prêts de retourner à la Poussière.

Samedi 20 septembre 2008 à 12:27

Sur la pointe d'une herbe

devant l'infini du ciel

une fourmi

Hôsai

Le Haiku, c'est vraiment génial. Quand j'ai commandé Anthologie du poème court japonais, je ne m'attendais pas à ce que le poème soit si court que ça. Peut être bien que j'étais une inculte. Je le suis toujours, mais un peu moins. J'ai pleuré de rire en entendant Niko me lire le haiku ci-dessus, je n'avais pas encore ouvert le livre à la couverture de cersier en fleur, comme le tatouage de Luc, je ne me doutais de rien. Et puis ça a provoqué en moi une hilarité indiscrète, chacun découvrant dans son coin le chat errant qui chie dans le jardin tout blanc, ou les lucioles qui s'envolent en de drôles de circonstances, et je dessinais une fourmi dans le coin de mon cours de français. Mademoiselle Mary nous intéresse non seulement à tout ce qu'elle nous apprend, mais en plus elle est sublime. Comme un lutin, ou une fée. Je sais que je ne taris pas d'éloge à son propos, je pourrais au contraire vous raconter qu'elle nous noie sous les devoirs (c'est grâce à elle que ma soirée de vendredi a tourné en surmenage), mais c'est la seule qui arrive à éveiller encore mon intérêt. En revanche, j'ai une telle aversion pour mes professeures de langues et leur cours ennuyeux que je ne trouve rien de mieux à faire que de les déshabiller du regard, je me dis qu'elles seraient bien plus belles nues, comme le dit une publicité pour je-ne-sais-quelle voiture, et je leur enlève tout ce qui les rend désagréables en même temps que les colliers en forme de vase, les gilets roses, et le fard à paupières mauve et le rouge à lèvres violet. Plus d'artifices, plus rien, juste des femmes ; belles en tant que telles. Ce grand jardin de poésie où il n'y a pas de fruits défendu... Ca me donne envie d'écrire et de dessiner plein de choses immorales, ne manquent plus que le temps et la force dans le poignet.

Jeudi 18 septembre 2008 à 19:24

Allez ça fait quoi, quasiment une semaine que j'ai pas écrit ? Boh, ce n'est pas un drame. C'EST INTOLERABLE ! Bonsoir, je suis en première S, je ne comprends plus les matières scientifiques toute seule et je suis surchargée de travail en français. Ce depuis peu, j'ai passé un début de semaine au poil, passant deux heures par jour avec Maxime, bien au chaud sous la couette devant la télé, comme d'adorables petits vieux. Sauf que rentrée chez moi, un travail enfantin m'attendait, enfantin peut être mais il y avait un hic quelque part. Aurais-je ENFIN trouvé mes limites ? C'est pas trop tôt, mais j'aurais préféré que la glande dure éternellement. Malheureusement cela apparaît impossible. Appelez-moi Loose, comme au bon vieux temps. Bon, ça va, je ne suis pas (contrairement à ce qu'on pourrait croire) en train de pleurer sur mon sort, je ne fait pas de déprime, même passagère, j'ai le sourire mais j'ai les nerfs. La phrase réconfortante "Heureusement qu'il y a le théâtre" a tourné en "Putain et on fait quoi maintenant ?", ô joie, nous voilà 26 à nous partager une scène minuscule, déjà à 19 on était relativement absents, mais alors là... La vraie phrase réconfortante, c'est Heureusement qu'on fini à 15 heures, sauf que, chers petits amis, j'ai fini à 15 heures aujourd'hui, j'ai enchaîné les devoirs, et me voilà libre à cette heure-ci. Foutez-vous de ma gueule parce que je découvre les joies de l'école, la vraie, je trouverai bien un moyen d'en rire moi aussi. A part ça, ce weekend il faut que je boucle tout ce que j'ai à faire, que je rattrape mon sommeil ainsi que six episodes de Desperate Housewives, en sachant que je ne verrai pas les six d'affilée samedi soir, ni même quatre, et que la télé est occupée vendredi par la finale de Koh-Lanta et le petit frère chiant qui m'insulte à chaque phrase depuis qu'il est en sixième. La vie est belle. Je veux hiberner dans son lit.

Vendredi 12 septembre 2008 à 19:58

C'est justement ça, la perfection : avoir autant de qualités que de défauts. Bien sûr que la femme parfaite ne devrait pas être comme je l'ai citée dans l'article précédent, même du point de vue de l'homme. En tout cas, il faut faire un choix parmi les qualités à conserver, j'espère que chacun y trouvera son bonheur.

Vendredi soir bonsoir. Là c'est le moment où normalement je devrais relater tous les événements de la semaine au lycée, mais j'ai déjà fourni maintes informations jour après jour, avec des précision sur l'état d'esprit immédiat. Racontées avec du recul, mes émotions sous tuperware n'aurait plus aucune valeur. Car aujourd'hui je me sens bien, zen, tranquille, cool. Je ne tourne plus en rond, le théâtre a repris en plein, Maxime a destressé, on a pris un goûter, on est relié par le téléphone depuis le début de cet article (autrement dit ça fait deux heures) et puis des fois y a quelques interférences "Mais t'es conne t'as renversé d'la limo sur le chat !", bref. Les cours vont bien, c'est pas toujours c'qui a de plus évident mais rien n'est impossible. J'ai lu plein de textes sur un sujet qui me tient beaucoup à coeur, il n'y aura pas d'extraits parce que le blog est le seul espace encore épargné par le déploiement du sujet à toutes les sauces. Cela concerne l'épicurisme, je n'en dirais pas plus. Je ne m'exprimerai jamais ouvertement, sauf si l'anonymat est garanti, pas parce que c'est tabou, pas parce que c'est honteux, pas parce que c'est délicat, mais parce que c'est à moi, c'est comme la lumière le matin, mais pour l'instant, je ne la vois pas trop. Nous sommes les deux filles en beige assise sur les marches du bus en déplacement. Le ciel tourne au-dessus de nos têtes, nuages vaguement teintés de rose-orangé, et nous discutons de théâtre, autrement dit, de cul. Nos textes actuels prettent au quiproquos, par exemple : "Tout le monde a pris au moins un texte sur les vagin et un texte sur le pénis ?", demande Monsieur, "Moi j'ai pas de vagin !", répond Ade, qui est une fille. Sinon il y a aussi la version "Echangez-vous les textes que vous avez déjà lus." "Qui veut Luc, pénis ludique ?". Puis sinon il paraît que libido signifie désir, et pas uniquement désir sexuel, du coup je me suis juste un peu ridiculisée devant ma classe et ma prof de français quand j'ai du donner un synonyme. "Merci Lise, mais désir tout court m'aurait suffit ! Ce n'est pas toujours sexuel. Quand vous voyez un pot de Nutella et que vous salivez devant, c'est la libido aussi." Quentin-le-nouveau-théâtreux-de-ma-classe m'a glissé que ce n'était pas parce qu'on exploitait le sujet à fond au théâtre qu'il fallait le ressortir tout le temps, je lui ai demandé si il pense à du Nutella, lui, quand on lui dit libido. Bien sûr que non. Du coup j'ai mangé du Nutella au goûter.

Mercredi 10 septembre 2008 à 18:50

Etre belle, être bonne, être gentille, être polie, être aimable avec les inconnus, être intelligente sans l'être plus que l'homme, ne pas être fainéante, ne pas être exentrique, être patiente, être à l'écoute, ne pas en demander trop, être présente, être câline mais pas encombrante, faire la cuisine et le ménage, ne jamais rien reprocher, être fidèle, ne pas douter, sentir bon, ne jamais laisser entendre qu'un autre homme a des qualités, être rassurante, savoir consoler, ne jamais laisser l'homme à ses inquiétudes, lui foutre la paix quand il est en colère, bien faire l'amour, vouloir faire l'amour, ne pas donner l'impression de ne vouloir que faire l'amour, sortir avec lui, être sortable, être présentable, avoir confiance, ne pas être chiante, ne pas être oppressante, ne jamais refuser une invitation, ne pas fréquenter que nos amis, ne pas dire de conneries, ne pas attirer l'attention, ne pas s'habiller trop bien pour les autres, être sur la même longueur d'onde, ne jamais montrer de réticence, ne pas râler à tour de bras, ne pas trop pleurer, rire beaucoup, ne pas changer, être souriante, avoir de l'humour, avoir du charme, ne pas être coincée, ne pas être trop expensive, ne jamais se taper la honte, avoir des intérêts communs, partager tout, fermer sa gueule...

Mesdemoiselles, comptez vos qualités. Messieurs, la femme parfaite n'existe pas. 

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