Mardi 2 septembre 2008 à 15:31

Ce matin il était prévu que je range mon bureau afin de pouvoir travailler ces prochains jours. Cependant il y avait une autre nécessité ; celle de vider mes classeurs pour avoir de quoi ranger le travail (il faut que j'arrête avec ce mot. C'est vrai quoi, je vais juste en première S et je passe juste mon bac français à la fin de l'année. Les doigts dans l'nez.). Agenouillée devant mon lit, je ris toute seule en revoyant les dessins des deux Diane dans mes cours d'anglais (les p'tites fleurs de Diane et les Monsieurs Bouche de Dichie), les petites phrases notées au crayon un peu partout, sur lesquelles je tombe par hasard en transférant des feuilles de français d'un classeur à un autre. Je grimace devant mes notes d'histoire en repensant à ces mardi après-midis interminables de début d'année où l'on devait composer sur Jésus ou sur la démocratie en Grèce. Beurk. Heureusement qu'on a déplacé ces heures-là au vendredi matin. Je perfore mes photocopie façon Maxime et j'y retrouve des petits coeurs de lui, datants de ces mêmes vendredi matins. J'ai accumulé un stock incroyable de papiers brouillons là où j'ai (vaguement) fait le tri dans ce que je veux garder ; que de paperasses inutiles en géo et en anglais. J'ai rempli trois gros vieux classeurs qui resteront à la maison en écoutant des trucs vieux et bizarres, genre Kyo, Anastacia et un des premiers albums de Mylène Farmer. On aura beau dire avec assurance que Kyo c'est de la musique pour midinettes, y avait quand même quelques paroles sympas. En chair et en osmose. Maintenant c'est vraiment fini. Demain j'intègre la classe de 1S4 avec mes copains Niko et Raphael, nouveaux profs, nouvelles difficultés, nouvel emploi du temps, plus de vendredi après-midi en amoureux, on ne peut même pas dire "Heureusement qu'il y a la pause de midi" parce qu'entre sa musique et mon théâtre, il ne reste plus grand-chose, et je ne peux même pas dire "Heureusement qu'il y a le théâtre" parce que pleins d'amis ne seront plus là, et les Graines de Nuls devront accueillir des nouvelles têtes. Oh mais si au moins c'était de nouvelles tête ! Mais non. Les théâtreu(ses)x du collège, qu'on aurait préféré laisser là où elles étaient, vont nous rejoindre, et ça fera comme un remix Génération Anger. Malgré tout, il y a quand même de l'espoir, cette joie de la rentrée qui persiste même si tout est fini, parce qu'on sait qu'on va assister à un nouveau commencement. Il n'y aura pas grand monde à l'arrêt de bus à 7:00. Les terminales commencent à 9:30, les secondes sont déjà rentrés aujourd'hui et vont se taper la marche demain à partir de 9:00. Romain restera au lit, peut être que Julien sera là pour voir ses amis, Diane ne voudra pas se lever mais elle se lèvera quand même, je l'encouragerai si il faut, et je l'attendrai avec impatience à côté du plan du village, et je la verrai déboucher au coin du virage, traverser la route avec lenteur, et je lui sourirai.

Lundi 1er septembre 2008 à 15:12

Sur le blog de Choufleur il y avait ce lien qui permet de transformer sa tête pour la vieillir, la rajeunir, changer son origine... J'ai testé, je me suis bien amusée, et je vous ai fait une petite compilation. Comme le résultat change si on est au départ adolescent ou jeune adulte, j'ai mis les deux versions, adolescente et plus vieille. Je vous laisse admirer la tête que j'aurais, si j'étais black, si j'étais indienne, si j'étais asiatique, si j'étais...un homme, si j'étais...vieille, et si j'étais resté à l'époque de l'homme des cavernes.

Après avoir vu ça, je trouve mes dernières photos d'identité sublimes, et je n'ai pas honte de le dire. Même si maintenant en vrai j'ai une toute petite tête.

Lundi 1er septembre 2008 à 12:12

Mon petit frangin entre demain en sixième. Ce matin, je devais donc superviser le remplissage de sac par tout ce qui est demandé sur la liste des fournitures. 12 crayons de couleurs, une petite calculette, une équère "Pour pas la casser, tu vas mettre ton équère dans ta pochette de feuilles", un règle plate de 30 centimètres, "Et tiens, je t'ai apporté toutes les feuilles qu'il te faut ; des feuilles simples à grands carreaux, à petit carreux, et des feuilles doubles à grands carreaux. Voilà, mets-les dans ta pochette. Et voilà c'est fini !" Cinq minutes après, le lutin des bois rappliquait avec sa liste de fourniture : "Mais y a pas écrit que je dois mettre la pochette dans le sac !" J'ai craché mon dentifrice et j'ai expliqué avec calme que tes feuilles si tu dois les avoir dans le sac tu vas les mettre où et puis c'est pas parce qu'il n'y a pas marqué pochette sur ta liste que tu n'as pas le droit d'en mettre une dans ton sac. Ah, ce petit. Dans six mois il aura gribouillé sur sa trousse, dans son agenda "Mais attends, y a écrit cahier de textes ou agenda ?" "Maman, je te dis que même si y a écrit cahier de textes, un agenda c'est mieux.", et il aura peut être même des stylos de couleurs non demandées sur la liste. Les courses scolaires, c'était quelque chose. Le pire c'est que j'ai beau avoir passé quatre ans au collège, avec la même liste, avec le même matériel et la même utilisation, on ne me faisait pas confiance d'office quand il y avait un doute. Je me rappelle encore les premières fois où Yann m'a vu utiliser du tipex alors que c'était interdit chez lui, au CE2. J'avais l'impression de passer pour une criminelle.

Lundi 1er septembre 2008 à 11:55

C'était ce qu'on peut appeler un weekend comme on les aime. Un vrai weekend de vacances comme on les aime juste avant la rentrée. Samedi il a d'abord fallu galérer pour esquisser un portrait à peu près ressemblant, je dis bien à peu près, aux deux inséparables théâtreux, Basile et Titouan. Moi qui voulais ajouter une petite touche personnelle à leur cadeau d'anniversaire, j'ai eu honte tout le long de sa confection. Et puis il a fallu manger vite vite, aller chez le coiffeur, se débarrasser des cheveux trop longs pour ressembler à Willy Wonka (heureusement que ce n'était qu'une phase dans l'élaboration de ma coupe finale, quoi que des fois ça revient), finir les dessins, puis préparer le mythique emballage cadeau avec déchirures de papier journal et petit noeud en ruban rose, peindre des gâteaux et des bougies sur les boîtes pour oublier un peu le côté boîte à chaussure, et puis se faire appeler de tous les coins pour préparer un apéro auquel je ne participerai même pas, enfin bref, la fête avant la fête, c'était que bordel, problèmes d'organisation et prises de tête. Et puis on y est enfin arrivés ! Y avait les gens qu'on aime, les copains et les copines, certains qu'on avait pas vus depuis longtemps, et puis on a fait la fête, on a dansé, bu, mangé, rigolé avec ma bande d'amis préférée. On a appris à danser une espèce de ronde, on a discuté avec des gens qu'on ne reverra plus et c'est là qu'on se dit que c'est con de faire ça en fin d'année. Voilà, une fête, ça ne se raconte pas plus que ça, ça passe trop vite et à la fin on ressent comme un sentiment d'inachevé, et le lendemain matin on se fait réveiller par son petit frère chantant Anton aus Tirol à tue-tête. 

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