Mercredi 14 avril 2010 à 13:13

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Commentaire en regardant les photos : "Yeuuuuuuuu !"
Et c'est dingue mais le chinchi a l'air d'apprécier.


Lundi 12 avril 2010 à 22:38

Le concours d'orthophoniste,
Ecole d'orthophonie de Strasbourg

1 706 candidat(e)s
80 retenu(e)s à l'oral
35 retenu(e)s au final




Tout commentaire serait surperflu.

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Dimanche 11 avril 2010 à 13:26

Je me suis constitué quelques leçons de grammaire, de quoi me déculpabiliser un peu. Ne me reste plus qu'à relire les fiches méthodes de Steph concernant le commentaire de texte, puis à revoir un chapitre d'histoire de 1958 à nos jours, et la philo depuis le début de l'année. Je touche enfin au bout de cette semaine inutile. Vivement demain, 17:30. Alors je pourrais revenir à ma vie de lycéenne normale qui voit ses amis et... fait ses devoirs. Et ses révisions pour le bac blanc, huhu. Ne parlons pas des choses qui fâchent, hein, j'ai déjà donné, et puis, j'ai beau m'enfermer derrière l'écran, c'est le printemps dans mon jardin.

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Vendredi 9 avril 2010 à 15:26

Il y a tout de même des mots, quand je ne les ai pas encore écrasés des centaines de fois sous le rouleau compresseur de mes yeux, qui ont un pouvoir réflexif sur moi : les miens. Mes mots, ceux que j'ai laissé à votre disposition. Quand je commence à me relire, c'est toujours pareil, je ne peux pas m'arrêter tellement c'est criant de vérité. Evident. On ne pouvait pas s'y tromper, non on ne pouvait pas, ça me semble impossible. Ce n'était même pas la peine de lire entre les lignes, c'était quasiment écrit vert sur noir. Je ne réussis qu'à m'énerver, à retourner le couteau dans la plaie, à m'enfoncer un peu plus dans ma prison crânienne. Alors que je n'ai pas de raison technique de péter les plombs, sinon la solitude. Cette journée aurait du être consacrée entièrement à mes révisions. Sérieusement. Mais je ne sais pas comment m'y prendre, et c'est tellement mieux de se complaire dans la rage du demi-silence. J'ai même des tâches ménagères à accomplir, ce qui a le don de mettre mon sang à ébullition. Il y a des gens qui se promènent dans mon jardin pour repeindre le mur des voisins, je les entends car j'ai élu domicile en bas depuis le début de la semaine, je ne sais pas quelle langue ils parlent. A bien y réfléchir, ça me rappelle les vacances de l'année dernière où j'avais un devoir de français et que je restais plantée à cette même table, les yeux dans le vague, à penser à ce qui m'importait le plus, et pas à ma dissertation. Je n'ai jamais su réviser à l'avance. Les contrôles, c'est toujours la veille (en tout cas depuis que je révise, c'est-à-dire depuis la première) ; pour le bac de français, j'ai appris par coeur les plans de mes textes entre l'écrit et l'oral. Cette fois-ci, je ne sais même pas ce que je dois faire. Il y a bien, dans les annales, des textes à commenter, mais je n'ai pas la moindre idée de comment marche "Vous exposerez les réflexions que vous inspire ce texte en les articulant avec des situations tirées de la vie courante", et je n'ai personne qui pourrait me corriger si je m'y aventurais. En bref, je suis la plus grosse flemmarde qui eût existé et je vais délibérément foutre en l'air mon unique chance d'aller à Strasbourg l'année prochaine avec certaines personnes. Pas besoin d'attendre lundi pour savoir que j'irais m'exiler à Besançon l'année prochaine. Bah tiens, le départ, un des sujets qui fâchent, voilà une excellente raison d'être sur les nerfs pour de bon.

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Jeudi 8 avril 2010 à 11:49

C'est toujours pendant les vacances, quand j'ai l'impression d'être loin et seule, que le phénomène est le plus prononcé. Dans mon coin, je pars à la dérive. La frontière entre rêve et réalité s'estompe et toujours je me demande si c'était vrai. Les images me reviennent au galop comme des preuves, mais des preuves qui s'effritent, qui sont de toute façon retouchées avec le temps, alors je ne sais plus si je peux encore m'y fier. Ces images enfermées à l'intérieur de ma tête, j'ai l'impression d'être la seule à les détenir, et pourtant. Il y a aussi quelques traces écrites, preuves tellement plus tangibles, mais qui n'ont quasiment plus de pouvoir de conviction sur moi, tellement je les ai lues et relues. J'ai épuisé toute leur substance, je les connais par coeur et j'aurais tout aussi bien pu les inventer. Ca n'a plus aucun sens. Et ça n'en retrouvera certainement pas.
Et ce concours que je suis censée préparer. Je n'ai rien glandé. J'ai la tête en perpétuelle explosion depuis dimanche. J'ai commencé le Claradol, tiens ; efficace, mais pas longtemps. J'ai passé toute la journée de lundi à lire dans le fauteuil du salon, sans interruption, un livre qui évoque beaucoup trop ce mot dont je ne sais si je l'adore ou si je le déteste. Tous les jours il y avait autre chose, l'ophtalmo, l'anniversaire de ma mère, et j'ai passé peu de temps sur mes QCM et mes annales des épreuves d'orthographe. Ca devient vite lourd, je ne connais pas la moitié des réponses aux questions, et il n'y a même pas de corrigé dans leurs foutues annales. Je ne vois pas ce que je pourrais bien faire contre toutes ces filles qui se préparent depuis des mois, dont certaines en prépa à quatre mille huit cent euros l'année. Souvent dans les conversations avec toutes sortes de gens, que j'estime plus ou moins, nous arrivons à la conclusion que j'ai une certaine culture. Certes. Mais ce ne sont pas les chansons d'Higelin et de Thiéfaine, le sourire de Kevin Spacey, les tortillons pour fermer les sachets d'héro dans Pulp Fiction, Benicio del Toro, Gaël Garcia Bernal, Winston Smith,
le slip de Ripley à la fin d'Alien le huitième passager, la petite lumière de la caméra sur le visage dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind, le génie de Matthew Bellamy et de Bertrand Cantat, les pingouins et les Foosa, Betty qui s'arrache les yeux, Joël Noël et Citroën, "Angel" de Massive Attack quand Brad Pitt s'apprête à sauter dans une caravane en flammes, Jim Morrison, Capitaine ô mon Capitaine, Jean-Baptiste Grenouille, Mortel pense quel est dessous la couverture d'un charnier mortuaire un corps mangé de vers, "Aucun homme n'est capable de me tuer." "Je ne suis pas un homme !", Hamlet en lituanien, le ménage sur fond de Tchaikovsky, Will et Lyra, "Tu as la capacité émotionnelle d'une petite cuillère", S&M, Didier Van Cauwelaert, la pilosité de Romain Duris, les sorties de privilégiés, Jean-Pierre Jeunet, le rouge à lèvres d'Audrey dans Twin Peaks, We are l'Europe, le stage avec Benoît Lambert, The Wall, le mec qui n'enfonce qu'une seule touche de son synthé dans "Light", ma participation à l'adaptation filmique d'une nouvelle de H.P. Lovecraft, Cédric Klapsich, Lisbeth Salander, la prise USB du nouveau lecteur DVD, "Volontaire",  les conquêtes de Jack Burns, et la fréquentation de quelques gens-géniaux-et-doués, tout ça, ça ne m'aidera pas.

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