Vendredi 23 avril 2010 à 19:25

Je suis épuisée de cette semaine. Couchée tard à cause des devoirs que je n'ai pas commencé assez tôt. A part hier soir, hier c'était à cause des/grâce aux blueseux du lycée qui donnaient un concert dans un bar. Evidemment, impossible de louper ça ! Nous nous sommes bien organisées avec Céline et nous sommes arrivées en avance pour discuter vite fait avec nos musiciens préférés et nous demander où est-ce qu'on allait bien pouvoir caser la caméra. La réponse à cette question fut : nulle part. Film à la main obligatoire en raison de l'étroitesse du lieu, des gens qui mangeaient en plein milieu de la salle, des serveuses qui circulaient et évidemment des gens à qui il ne fallait surtout pas boucher la vue. L'heure est passée très vite : de bons morceaux, de très bons musiciens, et en plus une excellente chanteuse qui vous arrache des frissons jusque dans les mollets. Et c'est toujours mieux quand il y a des amis dans la bande. Ca rajoute de la fierté et le plaisir de les féliciter à la fin. J'ai commis l'erreur de dire "Bravo les artistes !" en entrant dans leur salle, on m'a répondu avec vigueur : "Ah non, nous on est des musiciens ! Les artistes, c'est vous !". C'est vrai. Certains ont ce trip au lycée, celui de nous surnommer, nous les théâtreux, "les artistes". Du coup, va pas dire au musicien qui a lancé l'expression qu'il est un artiste. Bref. Mon père était cool, il nous a proposé un coup à boire, j'ai demandé une Despé, Céline a suivi, il n'était pas pressé de partir. Nous avions tout le temps de squatter. "Faites pas trop les groupies non plus !", mais non, nous sommes bien plus que des groupies, nous sommes caméraman... men... women, et j'ai déjà été leur photographe. Même si les photos ont eu bien plus de succès que nos films... Je crois qu'on ne s'était encore jamais engueulés. Enfin, c'est surtout moi qui ait gueulé. Premier vendredi où j'avais du mal à trouver la motivation pour me lever. Et deux heures de SVT supplémentaires. Et une nouvelle épreuve imposée par Niko à passer... "Baccalauréat de sport option pote ?" "Option pute !" Et comme il serait de bon ton que Lise auf dem Teusch (mon cul aussi...) ne lésine pas sur les moyen, je suis partie de chez moi avec ce que j'avais de plus moulant dans mon armoire et maquillée comme une voiture volée (du moins comparée à d'habitude). Je n'étais pas tout à fait sûre d'aimer ça, et ajoutés à ça la fatigue et le mot doux du matin, mon humeur était minée. Ca a duré quatre heures. Elena m'a parlé d'écriture automatique, j'ai voulu tester même si les conditions n'étaient d'après elle pas propices ; j'ai fermé les yeux et j'ai gribouillé sur ma feuille pendant quelques secondes. Quand j'ai rouvert les yeux, il y avait écrit "gorge" sur le papier. C'était plutôt difficile à interpréter. "Peut être que t'as envie de l'étrangler ?" J'ai trouvé ça drôle, même si je n'y croyais pas. Et puis j'ai retrouvé mon jury et la journée a pu commencer vraiment, manque de bol il n'y avait pas de bananes à la cantine (féminin de Cantin). L'impro au théâtre m'a permis de gagner pas mal de points, ces deux derniers midis je me suis vraiment amusée en tant qu'actrice et spectatrice. L'après-midi s'est déroulé de manière inhabituelle, j'avais vraiment du mal à comprendre que la récré aurait lieu après le cours de physique et non avant (et là je viens de me rendre comtpe de l'inutilité de cette phrase). J'ai ensuite pu m'occuper de la partie rédaction de l'épreuve écrite, et Niko a corrigé mon QCM, épreuve la plus facile, que j'ai lamentablement foirée avec l'inquiétante note de -3 / 14. Je l'ai fait hier soir avant le concert, je n'étais pas encore dans le personnage. Enfin. A cinq heures, après m'avoir fait marcher  vers des inconnus à la semi-aveuglette avec une écharpe enroulée tout autour de la tête, Niko m'a dit que l'épreuve pratique était terminée, et j'ai essuyé mon rouge à lèvres. Je suis rentrée chez moi, j'ai balancé mon pantalon slim et les mis-bas qui me tenaient trop chaud pour plonger dans un jean confortable et dans mes tongs. Ce week-end, je commence à réviser pour le bac blanc qui a lieu dans une semaine. Ha ha, c'est la merdita.

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Photo prise avec le petit.

Mardi 20 avril 2010 à 18:48

<< Ah Lise, j'ai passé une heure sur ton blog hier soir !
- Quoi ?! Mais comment vous... PUTAIN ! >>

Le cri venait du coeur. Non pas que ce soit vraiment grave que Monsieur le mise-en-scèneur ait atterri ici, mais c'est surtout ce que ça signifie qui pose probème : je hais Google. Je hais Google et cette sale manie de garder en mémoire des mots que j'ai décidé d'effacer après avoir vu qu'ils apparaissaient dans le moteur de recherche. C'est arrivé tant de fois... Avec les gens de ma classe l'année dernière quand j'ai écrit ici le sujet de la compo de géo, avec le nom de notre troupe de théâtre (ce qui fut justement le cas hier soir), avec mon nom de famille, avec le nom du groupe de blues du lycée... En tapant ces choses-là sur Google, mon blog était toujours dans les premiers liens. Ne tenant pas à ce qu'on me trouve si facilement, j'ai donc supprimé tous les mots-clés traîtres. Et les liens sont restés, alors qu'ils n'existent plus. Ca me rend dingue. Il est le véritable pouvoir d'internet, une fois qu'on y a mis une chose, impossible de la retirer sans laisser de traces. Enfin. Cette histoire m'a évidemment poussée à me relire, une fois de plus, et j'ai encore redécouvert de chouettes choses que j'avais oublié ; c'est dingue ce que mes articles de début première sentaient le dynamisme.
Enfin. Ceci n'est qu'un passage express, j'ai décidé de recommencer à faire mes devoirs (!), et comme je suis honnêtement super pleine de bonne volonté, je m'arrête là.

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Dimanche 18 avril 2010 à 16:50

J'ai dit que je n'irais pas me promener parce que j'avais du boulot. La preuve, je n'ai pas encore ouvert mes classeurs de la journée. C'est beau. Je n'ai plus assez de volonté, je suis déchéante. C'était déjà comme ça aux dernières vacances : le dernier dimanche, j'avais plein de choses à faire, j'ai commencé à 18:30. J'avais une excellente excuse. Oui, c'est peut être en ce dimanche-là que le phénomène d'amplification a commencé. Le problème, c'est qu'en plus de n'avoir ni courage ni goût du risque, je suis une éponge. Ou un miroir, appelez ça comme vous voudrez. Mais éponge me plaît plus, en plus d'absorber, c'est mou et plein de bactéries. Ca va bien avec mon envie de vomir, encore, mais pour une raison différente. Une amertume qui s'est pointée dans un mauvais rêve et s'est infiltrée comme si de rien n'était dans la réalité. J'ai ouvert brusquement les yeux et.

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Dimanche 18 avril 2010 à 14:35

Décidément, j'adore les fêtes déguisées. On se retaille des jeans, finitions à la pierre-ponce, on troue des collants résilles une fois qu'on les a enfilés, on redécoupe des débardeurs, on s'étale du noir plein les yeux et du gel plein les cheveux. (Ma chambre était dans un état lamentable.) Je chausse les Rangeos du service militaire de mon père une fois encore, je me délecte de la démarche qu'elles me donnent. Je me travestis en dépravée... mais ce n'est pas vraiment un déguisement. Nous étions en retard pour chercher Chloé, c'était l'effervescence. Les rares personnes que nous avons croisées sur la route nous ont regardés d'un drôle d'air, je me suis demandé pourquoi avant de me rappeler de la tête que nous avions, Quentin et moi. Chloé avait une étoile façon Kiss sur le visage, nous sommes arrivés à la bourre alors que j'apportais une partie de son déguisement (mes ailes d'anges, partie intégrante de la décoration de ma chambre) à Niko, le roi de la fête. Mon père s'extasiait : "Oh une infirmière ! Et un champignon ! Y a même Austin Powers ! Eh, moi aussi je veux venir, je vais aller me déguiser !" On nous a accueilli à grands cris, dont "Lise auf dem Teusch, tu es trop bonne !" Brich portait un gilet à nouer sous les seins par-dessus un débardeur, une jupe en jean sur un legging. "Tu m'expliques en quoi tu es censée être déguisée ?" "Bah, en pute !" Bah oui bien sûr. Brich la pute, égale à elle-même. Certaines personnes s'approchaient pour nous dire bonjour, il fallait un peu de temps avant de les reconnaître. "Bon vous deux, je vous vois toujours au même endroit, maintenant j'aimerais que vous alliez danser !" Et ensuite, la fête a commencé. Une fête bien comme il faut, juste un peu trop courte. Merci Nikochon.

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Jeudi 15 avril 2010 à 17:16

La veille du concours, mes parents m'ont demandé si j'étais prête. J'ai répondu, comme à mon habitude : "On verra." Sans transition, ma mère m'a demandé : "Tu sais ce que c'est la procrastination ?" Je ne savais pas. J'ai pensé "procrastinate", je savais que j'avais déjà entendu ça dans une chanson, mais en anglais. Elle m'a répondu : "C'est le fait de tout remettre au lendemain." La chanson m'est revenue, elle s'est promenée dans ma tête. C'était un chouette mot, vraiment.
Lundi matin, un moment entre neuf heures et dix heures et demi, j'entourais mes réponses sur le sujet avant de noircir les cases de ma fiche réponse. Question numéro 47 : "La procrastination est :". Mes yeux se sont agrandis comme des soucoupes (on dit des soucoupes mais je n'utilise quand même pas de soucoupe chez moi quand je bois un café), j'ai du déployer des efforts considérables pour me fendre la gueule en toute discrétion. C'était hallucinant, carrément pas croyable. Je me demandais si c'était une blague, comment ma mère avait fait. Je souriais au hasard et j'ai ri en silence pendant un bon moment. Ce mot me plaisait vraiment. C'était celui qui manquait à la définition de ma petite personne.
Et puis...

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C'est dingue. Dingue dingue dingue dingue dingue.

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