Dimanche 18 avril 2010 à 14:35
Décidément, j'adore les fêtes déguisées. On se retaille des jeans, finitions à la pierre-ponce, on troue des collants résilles une fois qu'on les a enfilés, on redécoupe des débardeurs, on s'étale du noir plein les yeux et du gel plein les cheveux. (Ma chambre était dans un état lamentable.) Je chausse les Rangeos du service militaire de mon père une fois encore, je me délecte de la démarche qu'elles me donnent. Je me travestis en dépravée... mais ce n'est pas vraiment un déguisement. Nous étions en retard pour chercher Chloé, c'était l'effervescence. Les rares personnes que nous avons croisées sur la route nous ont regardés d'un drôle d'air, je me suis demandé pourquoi avant de me rappeler de la tête que nous avions, Quentin et moi. Chloé avait une étoile façon Kiss sur le visage, nous sommes arrivés à la bourre alors que j'apportais une partie de son déguisement (mes ailes d'anges, partie intégrante de la décoration de ma chambre) à Niko, le roi de la fête. Mon père s'extasiait : "Oh une infirmière ! Et un champignon ! Y a même Austin Powers ! Eh, moi aussi je veux venir, je vais aller me déguiser !" On nous a accueilli à grands cris, dont "Lise auf dem Teusch, tu es trop bonne !" Brich portait un gilet à nouer sous les seins par-dessus un débardeur, une jupe en jean sur un legging. "Tu m'expliques en quoi tu es censée être déguisée ?" "Bah, en pute !" Bah oui bien sûr. Brich la pute, égale à elle-même. Certaines personnes s'approchaient pour nous dire bonjour, il fallait un peu de temps avant de les reconnaître. "Bon vous deux, je vous vois toujours au même endroit, maintenant j'aimerais que vous alliez danser !" Et ensuite, la fête a commencé. Une fête bien comme il faut, juste un peu trop courte. Merci Nikochon.