Enfin un weekend reposant. Depuis que nous avons cours le samedi matin jusqu'à 13 heures, les weekends sont quelques peu écourtés. Réunion de famille par-ci, anniversaires par-là, j'ai l'impression de ne pas m'être posée dans mon appartement depuis des siècles.
J'aurais pu vous parler de la rentrée, certes. Je ne manquais pas de choses à dire, mais de temps. Tout d'abord il y a eu les retrouvailles avec les amis, comme si les trois mois de séparation n'avaient pas existé. Ensuite, le discours de rentrée sur le projet de mémoire à rendre en mai, qui fout tout le monde mal à l'aise. C'était il y a déjà deux mois. Tout s'est enchaîné à une vitesse fulgurante, la plongée dans le rythme de la troisième année, les nouveaux stages qui ont commencé dès le début parce que je me suis bougée le cul pour en trouver rapidement, le nouveau job de soutien scolaire deux fois par semaine, les deux heures de vélo hebdomadaire, toutes les soirées où je ne rentre chez moi qu'à 19 heures, les va-et-vient entre chez moi et le nouvel appartement d'Eric, les heures de sommeil perdues, le stage en maison de retraite à la place des vacances. Maintenant que le plan est posé, développons.
Je suis donc en troisième année d'école d'orthophonie, sur un cursus de quatre ans (cette nuit encore, j'ai rêvé qu'on me demandait si c'était pour les pieds et si la formation durait plus d'un an, pour l'avoir trop entendu. Notre métier et nos études sont totalement méconnus et sous-estimés, mais je ne suis pas là pour me vanter de mon niveau.). Cette année scolaire compte 100 heures de cours de plus que l'année dernière, et l'impact n'a pas tardé à se faire sentir. Il y a du bon et du moins bon. C'est très instructif de passer à la partie rééducation, mais je me demande toujours comment on peut passer des examens sur ce genre de cours. Je ne suis pas mécontente que ce soit la dernière année de partiels. L'année prochaine, "plus que" le mémoire et les rapports de trois ans de stages. Je commence à être pressée d'avoir mon diplôme. Tous les jours, je me dis "dans deux ans...". Dans deux ans je n'aurai plus besoin d'exercer un petit boulot sur mon temps libre, dans deux ans je n'aurai plus de comptes à rendre à mes maîtres de stage, dans deux ans je ne serai plus obligée d'assister à des cours dispensés par des profs dénués de pédagogie ni de buter sur les fautes d'orthographe de leurs diaporamas, dans deux ans je gagnerai assez d'argent pour partir en vacances, pour manger correctement, pour m'acheter des chaussures avant qu'une paire ne soit trouée, pour acheter quelque chose parce que ça me plaît et non parce que c'est soldé, pour faire de chouettes cadeaux aux gens que j'aime ; dans deux ans j'aurai tout à inventer.
J'aurais pu vous parler de la rentrée, certes. Je ne manquais pas de choses à dire, mais de temps. Tout d'abord il y a eu les retrouvailles avec les amis, comme si les trois mois de séparation n'avaient pas existé. Ensuite, le discours de rentrée sur le projet de mémoire à rendre en mai, qui fout tout le monde mal à l'aise. C'était il y a déjà deux mois. Tout s'est enchaîné à une vitesse fulgurante, la plongée dans le rythme de la troisième année, les nouveaux stages qui ont commencé dès le début parce que je me suis bougée le cul pour en trouver rapidement, le nouveau job de soutien scolaire deux fois par semaine, les deux heures de vélo hebdomadaire, toutes les soirées où je ne rentre chez moi qu'à 19 heures, les va-et-vient entre chez moi et le nouvel appartement d'Eric, les heures de sommeil perdues, le stage en maison de retraite à la place des vacances. Maintenant que le plan est posé, développons.
Je suis donc en troisième année d'école d'orthophonie, sur un cursus de quatre ans (cette nuit encore, j'ai rêvé qu'on me demandait si c'était pour les pieds et si la formation durait plus d'un an, pour l'avoir trop entendu. Notre métier et nos études sont totalement méconnus et sous-estimés, mais je ne suis pas là pour me vanter de mon niveau.). Cette année scolaire compte 100 heures de cours de plus que l'année dernière, et l'impact n'a pas tardé à se faire sentir. Il y a du bon et du moins bon. C'est très instructif de passer à la partie rééducation, mais je me demande toujours comment on peut passer des examens sur ce genre de cours. Je ne suis pas mécontente que ce soit la dernière année de partiels. L'année prochaine, "plus que" le mémoire et les rapports de trois ans de stages. Je commence à être pressée d'avoir mon diplôme. Tous les jours, je me dis "dans deux ans...". Dans deux ans je n'aurai plus besoin d'exercer un petit boulot sur mon temps libre, dans deux ans je n'aurai plus de comptes à rendre à mes maîtres de stage, dans deux ans je ne serai plus obligée d'assister à des cours dispensés par des profs dénués de pédagogie ni de buter sur les fautes d'orthographe de leurs diaporamas, dans deux ans je gagnerai assez d'argent pour partir en vacances, pour manger correctement, pour m'acheter des chaussures avant qu'une paire ne soit trouée, pour acheter quelque chose parce que ça me plaît et non parce que c'est soldé, pour faire de chouettes cadeaux aux gens que j'aime ; dans deux ans j'aurai tout à inventer.