Dimanche 27 avril 2008 à 12:42

Préparer les valises, peut être s'avancer dans les devoirs pour éviter d'avoir à bosser après une semaine sportive et une semi nuit blanche... voilà ce qu'il me reste à faire avant de partir pour Embrun. Les courses pour le jogging supplémentaire et les gants-pour-pas-se-déchirer-les-doigts-sur-les-rochers-en-faisant-de-l'hydrospeed sont déjà faits. Le soleil est là, je mange un Kinder Country sur la terrasse dans une nouvelle robe pour femme enceinte (seulement la robe, pas moi). Il fait beau et petit Crunchy s'en est allé au paradis des cochons d'Inde. J'en suis presque plus heureuse que triste, parce que c'est mieux pour lui. J'en avais assez de repousser toujours la fin à un autre jour, attendre dans l'angoisse qu'il arrête définitivement de trembler et se raccorcher à un espoir impossible. C'était fini, et je le savais. Il nous manquera c'est sûr, la cuisine est déjà affreusement vide tandis qu'une fleur a été plantée à l'arrière de la maison. On l'aimait bien sûr, il a emporté de la joie de vivre avec lui, mais le Soleil a brillé toute la journée en son honheur.

Vendredi 25 avril 2008 à 19:47

Je suis heureuse, et j'ai toutes les raisons de l'être. J'ai un chéri que j'aime et qui m'aime et que ça va bientôt faire une demi année qu'on est heureux à deux, quelques très bons amis, une troupe de théâtre hors du commun, un cochon d'Inde vivant et c'est le printemps et c'est joli et ça se sent. Le printemps me mets en retard le matin parce que les p'tits zosieaux ça rythme pas le pas assez vite (non je n'ai pas fait de faute de frappe). J'ai perdu mon bus du coup j'suis montée dans le Basile's taxi "Les passagers en destination de Sentheim (...) si un masque à gaz tombe devant vous, tapez sur la tête de votre voisin pour avoir plus d'oxygène." Pauvre voisin, heureusement que le masque n'est pas tombé, parce qu'il a déjà eu sa dose de coup venant de ma part. "Et vous Lise vous faites quoi dans la pièce ?" "Moi euh... ah ben je fous une baffe à Titouan !". Dans la voiture de la maman de Basile y a une fenêtre dans le toît, ça fait du vent vivifiant "Vous avez attaché votre ceinture ?" "Oui" "Vous avez raison !" et on voit le ciel et les arbres.

Encore une photo d'Ecosse en avril 2007, parce que je n'ai pas de nouvelles photos alors autant puiser dans les jolies vieilles.

Jeudi 24 avril 2008 à 19:42

Je crois que je me rappellerai longtemps de l'ascension avec ma mère de ce petit escalier en colimaçon, dans ce lycée alors pour moi si étranger, quand une demoiselle toute de blanc vêtue, avec de grandes couettes et des pompoms noirs autour du cou a fait son apparition dans un grand "Bonjour !" joyeux. Nous nous sommes regardées, interloquées, ne sachant quoi penser de ce que l'on venait de voir. Une fée ? Je me demandais si c'était le look habituel de la demoiselle ou si elle s'était déguisée pour l'occasion, et dans ce cas, pourquoi ? quand nous sommes arrivées en haut de l'escalier. Il débouchait sur une porte encadrée par deux Pierrot féminines avec de grands sourires, la porte était celle d'une grande salle ou se bousculait d'autres ados en blancs, photos et vidéos, et un prof, qui nous a bien expliqué que le Club Théâtre était accessible de tout le monde, sans distinction entre les classe ni restriction d'effectif. Magique. Voilà le premier mot qui m'était venu à l'esprit quand j'avais vu la fameuse Audrey descendre les escaliers dans sa jupe blanche. Samedi, lors des portes ouvertes, je veux leur faire la même impression. Mais pas trop aux filles non plus. On doit recruter des hommes en masses. A nous de jouer.

Jeudi 24 avril 2008 à 19:28

Il fait 22°C et on avait oublié ce que c'est que la chaleur. Je prends enfin le temps de raconter l'inutile après avoir consacré toutes mes soirées dernières (ou presque) à ma préparation d'oral allemand. C'est enfin passé, j'ai pas stressé parce que même sans faire exprès je connaissais mon texte par coeur (oui parce qu'on a appris entre temps qu'on avait pas le droit aux notes. Du coup ça donne des trucs bizarres du style "Das selbe Tag haben wir der Scotch Whisky Centre [clic]... entschuldigung ich habe diese foto vergessen...) et puis c'était vite fait. Et ça y est, je suis libre, libre, LIBRE ! Mais du coup j'ai loupé le théâtre de midi. Alors je les ai regardés par l'entrebaillement de la porte tourner en rond au milieu de la salle, comme au tout début, à la différence près qu'au tout début on ne se connaissait pas du tout. Livrés à nous même dans ce tas de beaux inconnus, crier son nom et se laisser tomber en éspérant simplement qu'ils nous rattrapperont. Et tout au long de l'année, c'est ce qu'on a fait ; se soutenir. Ca faisait un bien fou de les entendre tous dire qu'au début des vacances ils n'arrivaient pas à penser à autres chose, ajouter "moi c'était pareil", et voir le grand sourire avec lequel Camille m'a accueillie, et Marie-Odile toute fatiguée. C'est fou le nombre de gens qui font leur devoirs le lundi matin de la rentrée, de huit heures à neuf heures, après deux semaines de vacances ! Je n'écoute plus la musique le matin. Je marche seule et j'écoute les oiseaux. C'est joli Sentheim à la fin avril, au lever du jour. Le printemps s'est imposé, y a des grosses fleurs blanches sur les arbres le long de la route, il fait bon, on cours autour d'un stade en t-shirt et on s'explose pour rien. Qu'il est beau quand il est crevé. Les joues roses. J'en viendrais à foutre des baffes à Tâches de Rousseur. Et en fait lundi on part en vacances. Direction Embrun, pour un séjour sportif (youpi) à deux heures à pied de la ville et en chambres non mixtes. En rentrant chez moi ce soir avec la musique dans les oreilles j'ai été tentée par un projet d'animation filmographique. Que la motivation reste, j'ai envie de plein de choses, et je n'ai même pas le temps d'écrire à Lucie. Maintenant, je vais prendre le temps.

L'année dernière, j'étais là-bas.

Dimanche 20 avril 2008 à 17:06

Allez soyons fous, il ne nous reste qu'un mois et demi pour ne pas faire nos devoirs. Se rappeler au dernier moment qu'on avait une journée de cours à rattrapper, c'est pas encore trop grave, tant qu'on est en seconde. On devrait même profiter de pouvoir se le permettre ! Tant qu'on peut. Ca va défiler vite, vite. La meilleure année d'une vie qui s'achève bientôt. C'est comme ça. C'est la vie. Une fois de plus je devrais bosser mon allemand, ou en tout cas le peaufiner parce que le gros du travail est fait. Extrapoler, gna gna gna. J'ai envie de tout envoyer valser (et là je commence à écrire vraiment n'importe quoi). C'est la pleine lune et je ne supporte rien, ni mon frère qu'on a carrément foutu dehors pour le calmer, ni le reste. Je fais pourtant partie des gens heureux par nature, là maintenant tout de suite, je suis de bonne humeur, mais j'ai un voyant rouge qui clignote dans ma tête, quelque chose qui cloche. Peut être le fait d'avoir encore du rattrapage... et aussi de ne pas avoir de concentration pour mon allemand. Un Kinder Schoko-bons en bouche, un verre de lait à la main, le voyant rouge comme un tic-tac de minuterie qui me dit que le temps presse. Mais pourquoi je vous écrit un article déprimant, moi ? Tout va bien. Tout va bien. "Je ne sais pas, je m'en fous, on ferait mieux d'aller tous boire un coup, et si la nuit les chats sont gris, est-ce que les petits poissons rouges."

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