Il pleut. Oui, je m'obstine en ce moment à commencer mes articles par l'annonce de la météo. Alors qu'il vous suffirait de vous tourner et de regarder par la fenêtre pour savoir quel temps il fait chez vous. En fait il ne pleut pas ; il bruine. Ca fait pas de bruit et ça mouille discrètement. L'autre jour au lycée, je trouvais ça joli. On voyait bien les gouttes, c'était plus que de la bruine, mais moins que de la pluie, parce que ça tombait en silence. J'arrête ici la poétique évoquation de l'eau qui mouille, je suis aussi chiante qu'elle (la pluie). Et puis j'ai horreur de répéter trente-six fois les mêmes mots dans un texte. J'ai fait du pèlerinage dans mon collège ce matin, visite guidée pour les futurs sixième dont fait partie le p'tit frangin. C'est fou comme ils ont besoin d'être encadrés, nos lutins des bois. Le mien va entrer au collège, moi, je suis résidente bien intégrée du lycée, presque en vacances. S'il faisait beau, on pourrait faire cours à la carte avec plaisir. Mais avec cette température, rien n'est motivant. A part rester au lit avec son chéri. Bref, le collège. Il a toujours la même odeur à la con, la même lumière sombre dans ses couloirs. La principale a toujours les cheveux aussi clairs. Et il y a des souvenirs de moi, dans la remise d'arts plastiques et dans la salle de techno. J'étais surprise. Je l'étais encore plus quand un nain intenable (putain mais claquez-le) s'est mis à me donner des coups sur le cul. Non mais. Je suis en vacances dans trois jours. J'ai peur de ce qu'il se passera après. Non je ne serais pas une no-life qui regarde toute la journée des mangas sur Dailymotion. Même si c'est ce que j'ai fait hier soir pendant trois heures. Même les dessins animés arrivent à me dégoûter de l'humain. Je me tais, j'ai perdu mes mots. Si j'avais des couleurs à mettre dans cet article en arrivant, elles sont reparties d'où elles venaient. Je ne demande qu'un peu de lumière.
Samedi 7 juin 2008 à 11:38
Le dernier vendredi. Un des meilleurs. C'est le 7, ça fait 7 mois. Ouhou le vieux couple.
Et une photo moche pour l'occasion.
Mercredi 4 juin 2008 à 18:26
Du soleil, plus de pression. Notre conseil est passé depuis deux jours, plus rien ne nous oblige à bosser. Les stressés sont rassurés et pour moi, c'est toujours pareil. Des heures de cours qui sautent, de toutes façons, les cours n'en sont plus vraiment. Par exemple, nous sommes sur trois films en même temps. Ou alors c'est "Vous faites c'que vous voulez tant qu'vous m'emmerdez pas", du coup "Oh nen, on a physique, enfin coloriage quoi". Le prof a décidé de laisser tomber pour de bon après s'être enfoncé au dernier degré du ridicule. Vous l'avez compris avant moi, il n'y a aucun intérêt à raconter les heures que nous passons entre nos quatre murs. Alors évoquons plutôt celles que nous passons dehors, qui sont la cause de violents coups de soleil... de pieds et de poings. Le Jungle Speed dynamique sert de sport de la semaine. Il entraîne à la fois au sprint : "Il est où le totem ?" "Près du gros buisson qui orne le mur." "Couuuurs couuurs !" "Merde elle s'est trompée de buisson !", à l'orientation : "Il est où le totem ?" "Dans le garage à vélo. Vous le verrez si vous regardez les oiseaux.", à la lutte : "Je l'ai attrappé, je suis debout, J'AI GAGN... je suis plus debout ! Neeeen rend-moi ça !", au réflexe : "Mais Bastien, il court tout seul, pourquoi t'y va pas ?" "J'ai pas envie de courrir.", à l'amélioration de la vue : "Je l'aiiii ! J'ai gagné !" "Non tu t'es trompé, c'était pas à toi, t'as un p'tit carré et pas un rond, tiens t'as perdu, prends toutes ces cartes." et aussi... à la compréhension des règles du jeu "Ah cool, le but du jeu c'est d'avoir le plus de cartes ?" "Ben non justement, tu dois t'en débarrasser." Je veux tellement profiter de lui, d'elle, d'eux avant la fin.
Et en avant première, la branche et son meurtrier, lorsqu'ils étaient encore amis, quelques jours avant que ce même geste amical ne mette fin à la vie du premier cité.
Dimanche 1er juin 2008 à 18:08
Il fait de nouveau beau. On se croirait déjà en vacances, je ne sais pas si c'est l'absence de pression scolaire qui fait ça. En tout cas c'est effrayant. Les vacances sont déjà assez longues comme ça, et on ne pense qu'à les rallonger, les faire démarrer plus tôt. Tout de suite. Après le déluge de vendredi soir, la chaleur nous assome de nouveau. Mais bon, on est contents. Vendredi soir, c'était branle-bas de combat pour sauver les voisins de l'innondation. Si je n'avais pas été déjà toute propre en chemise de nuit, je serais volontiers allée courir dans tous les sens avec des seaux d'eau, un K-way sur la tête, j'aurais trouvé ça marrant. Au lieu de ça je regardais depuis la fenêtre le folklorique spectacle du voisinage agité, du garage au caniveau, du caniveau au garage, jusque dans les égoûts, en laissant cramer ma crème brûlée dans le four (ha ha, dommage pour une crème brûlée). Bref. A part le fait que j'ai été terrorisée par Ouvre les yeux, surtout en y repensant en fait, ce weekend n'était pas à banir. Et pour l'info, Ouvre les yeux, c'était sur Arte. Arte, ça donne l'impression d'être intelligent, mais des fois, comme celle-ci, on se rend compte qu'on aurait préféré rester con. Enfin voilà. Hier mon chéri a eu 16 ans. Et j'étais là, tout contre lui à l'heure de sa naissance. Maxime vendredi, Maxime samedi. Autrement dit ; Maxime un jour, Maxime toujours ? Je ne veux plus jamais le quitter.
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