Lundi 20 avril 2009 à 22:37
Humeur masochiste, envie de hurler, d'arracher la tapisserie, après tout ce n'est pas grave, je refais bientôt ma chambre. Vite, une renaissance. Envie de vomir, de déchirer la peau, la tienne, la mienne, salopesalopesalope. Ne suis pas encore au bout de mes peines, oh je sais que je vous trouverais toujours en travers de mon chemin, pour me cracher mes erreurs à la figure, pour stimuler ma haine, et l'impression d'avoir perdu mon temps. Salopesalopesalope, allô je voudrais une leçon sur le bien et le mal, que croyez-vous, que je me suis amusée ? C'est toutes les tortures de mon cerveau qui me reviennent, qui crépitent d'inutilité, toutes les torsions pour trouver un moyen de ne faire de mal à personne, en sachant bien que je ne pourrais de toute façon pas m'épargner. J'étais prête à tout garder pour moi si je pouvais éviter de répandre le malheur autour de moi. Et puis je suis arrivée à un croisement, j'ai fait mon choix. Je ne le regretterai jamais, les regrets sont tout autres, les regrets d'avoir été si facilement oubliée, si facilement balayée. Envie de tout envoyer valser, de m'enfermer dans une cage loin de tout, en attendant que quelqu'un vienne me chercher. Qui recréera la base, qui reconstruira le pont, qui saura déchirer le ciment sous les plaines ? Que crois-tu, que ce n'était que du flan ? Que tu as vécu ton histoire tout seul comme un con ? Comment oses-tu remettre tout ça en question ? Mes erreurs, mes faiblesses, mes échecs, m'explosent à la gueule, je vois rouge. Loose Loose Loose. Et moi, que dois-je penser ? J'ai le tournis. Salopesalopesalope coupable. Et menteuse en plus de ça. Manipulatrice. Manipulée. Va te coucher, Loose.
Dimanche 19 avril 2009 à 23:31
J'ai passé une heure à feuilleter des vieux articles, et franchement... je m'auto-félicite. J'ai écrit des trucs hallucinants de créativité et de connerie. Du coup j'installe le module Souvenir, comme ça les vieux articles ne sont pas oubliés. C'est quelques écrits de décembre 2007 qui m'ont pas mal fait marrer, mais ce sont les articles de l'année dernière qui sont remis en avant sous la mention Périmé depuis un an dans le menu (vous remarquerez avec quelle application je me suis amusée à changer des titres du menu). Un des trucs qui m'a fait le plus rire, c'était mon rythme de vie de début seconde. Si je n'avais pas mes onzes heures de sommeil le weekend, c'était le drame, et justement, en parlant du weekend, les dimanches étaient ma hantise. Je trouvais ce jour de la semaine quasiment inutile, et je m'ennuyais ferme. Cette année, mes weekends sont trop courts, et je me couche rarement avant minuit le samedi soir, alors que j'ai mis le réveil le matin même pour aller au code. Et dire que comparée à d'autres, je dors beaucoup ! Je me doutais au moins d'une chose, c'est que je ne pourrais plus me fatiguer volontairement bien longtemps après la seconde. A part pour faire des photos, je n'appréciais pas énormément les promenades en famille, pour la bonne et simple raison que comme on n'y parle pas, je n'avais rien d'autre à faire que penser. Aujourd'hui, je suis bien contente qu'on ne m'embête pas et qu'on me laisse penser en paix quand j'arpente les forêts nouvellement vertes. Dans un décor pareil, mon imagination n'a pas de limites. J'hésite d'ailleurs entre me foutre de ma gueule et m'abandonner totalement au délire onirique. Ou du moins, j'ai cette hésitation après que le vagabondage de mes pensées soit allé si loin que je suis obligée de me remettre en question. Mais du moment que mes fabulations peuvent se confondre tôt ou tard avec la réalité, ça me plaît. Je suis prête à laisser entrer en moi la folie positive. Je finis le Coteau du Layon avec délectation.
Samedi 18 avril 2009 à 14:54
Le bordel monstrueux. Quelqu'un a des ailes à me prêter ? Quelqu'un a vu ma blouse ? Où est le talc ? Tu sais où sont les posters ?
"Monsieur j'ai un problème, j'ai pas ma couche." "Ben tant pis... t'iras en slip !"
Les premiers rires du public quand le stress nous envahit en coulisses. Ade et Evan qui reviennent en souriant, tout s'est bien passé. Tout a bien commencé. Deviner ce qui se passe sur scène et rire sans voir, rien qu'en entendant la musique et le cri de Baptiste. Traverser la scène dans le noir sans regarder, se tasser au fond des coulisses.
La première réplique, à deux. La première scène de groupe, qui fonctionne à merveille, pour la première fois. Se trémousser en claquant des doigts.
L'écho de la scène dans les coulisses : connaître les textes des autres par coeur, se tordre à cinq en murmurant "Torturer mon adorable petit vagin".
Les premiers applaudissement après la scène de Quentin, "A l'aventure !".
L'arrivée derrière le bureau ; les doigts qui tremblent. Sentir monter l'apréhension en mimant une prof pendant son cours, en attendant que les autres en finissent, en attendant de reprendre la parole, d'alterner mes histoires et les leurs, jusqu'à l'instant fatidique : "Lors d'une relation sexuelle..."
Et tout lâcher. La respiration qui s'accélère, le ton qui monte progressivement, les cordes vocales qui se brisent, le souffle qui manque, et hurler, arracher ma blouse, sauter, m'emmêler dans ma robe et retomber sur scène, épuisée, défoulée, libérée. Heureuse. Foncer en coulisses sous les applaudissements. Danser de joie.
Poursuivre dans la concentration et l'euphorie, les serrer dans mes bras, se féliciter entre nous, jouer l'ange, la femme de Jean...
Les transitions trop longues, les cafouillages de prononciation, les incohérences du décor, les lumières qui sautent, la scène du clic-clac... rien que des détails. Les souvenirs qui nous ferons le plus rire à l'avenir.
Que du bonheur.
Vendredi 17 avril 2009 à 19:55
Bande d'adorables petits vagins. Ca y est, on a réussi. On l'a fait ! Il y aura eu beaucoup de stress, et beaucoup d'angoisses inutiles. Comme quoi, la force donnée par le public, la magie du théâtre... Il suffit de se retrouver face à une centaine de personnes pour réussir ce qui ne fonctionne jamais. Il suffit d'y croire. A une pièce, à une troupe, à un cri de guerre :
C'est le mot qui fait avancer, c'est le mot qui rend libre : VAGIN !