Mercredi 23 juin 2010 à 21:47

Sonnez hautbois, résonnez musettes ! Le bac est fini !

Si j'avais eu du temps tous les soirs, j'aurais pu faire un commentaire sur chacune de ces trois dernières journées et ses épreuves, mais les révisions de dernière minute avaient la priorité (encore que ce que j'appelle "révisions de dernière minute" consiste à réviser la veille au soir, très peu pour moi de réviser une heure avant l'épreuve). L'anglais, c'était nul, j'ai jamais vu un sujet aussi mauvais, et pourtant, on a déjà passé des heures et des heures à contester les sujets bacs pendant la correction de nos contrôles, et ce n'était pas contre la prof puisque ce n'est pas elle qui les inventait, les sujets. Il y avait toujours quelque chose à redire sur la formulation d'une consigne ou sur une réponse juste qui nous semblait douteuse. Et le sujet du bac, le-vrai-bac-le-nôtre, n'a pas manqué à la règle. Il paraît que le débat fait rage sur internet pour savoir où est né Amit, et qu'il y a même des gens sur Facebook qui ont créé les groupes Pour Amit est né en Inde et Pour Amit est né dans le Massachussets. C'est dingue. Et en même temps je trouve ça sympathique. Je n'aime pas répondre aux questions des parents et autres individus extérieurs qui n'ont de toute façon aucune référence pour saisir ce que j'ai à raconter sur les épreuves, alors que c'est des fois tellement bien d'en discuter avec les autres, de voir qu'on a buté sur les mêmes points, pensé aux mêmes trucs débiles, surlignés en jaune qu'aucun point ne sera enlevé en cas de réponse fausse (enfin, avec Diane, quoi), bref, de critiquer les sujets et de vanter leurs mérites ; atouts, limites. Celui de physique était parfait. J'ai eu la bonne idée de revoir tout pile ce qu'il fallait hier soir au dernier moment. J'ai souri en faisant mes exercices. Vraiment, c'était une chouette matinée. La SVT, c'était comme de la SVT ; difficile à cerner. Mais j'avais fini quarante minutes avant la fin, vraiment fini, il n'y avait plus rien à ajouter, j'étais relativement satisfaite, et c'était fini pour de bon, pour le bac. Pour le lycée.

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Mon frère a de beaux yeux et mine de rien, je l'aime.

Dimanche 20 juin 2010 à 22:42

Je voulais écrire quelque chose, quelque chose qui raconterait un peu que j'ai filmé un spectacle musical hier soir, pendant que Céline s'occupait de l'éclairage à côté de moi, et que Quentin, justement, jouait de la musique. Qu'il n'a pas réagi quand le président l'a appelé pour le remercier, qu'il a continué de fixer le vide devant lui jusqu'à entendre son nom une deuxième fois, qu'il nous a regardé, que j'ai éclaté de rire en disant "C'est toi, imbécile !", et puis qu'il s'est enfin levé. Qu'on a empilé des chaises, transporté des caisses à roulettes d'une salle à l'autre, observé les gamins qui courraient dans tous les sens, qu'on a discuté avec des gens que je connaissais de nom, de vue et de renommée alors qu'ils ignoraient tout de mon existence, que "Alors on discute, mais on n'a pas été présentés.", que Joris est venu quand même, que quelqu'un s'obstinait à m'appeler Elisabeth et qu'on a été invités à boire une bière et à manger du tiramisu. Personnellement je trouve que ça ne fait pas vraiment bon ménage (la bière avec le tiramisu), mais certains ne s'en sont pas inquiétés.

Vendredi 18 juin 2010 à 19:35

Quand j'ai allumé mon portable, j'ai vu la date : dix-huit juin. Très souvent, j'ai l'impression que la date sonne comme un événement particulier. J'ai vite saisi : l'appel du Général de Gaulle. (A la relecture, dit comme ça, on dirait que c'est De Gaulle qui m'appelle sur mon portable. Mais bon, vous avez compris). Dans le bus, j'ai entendu quelqu'un demander en quel année c'était, on lui a répondu "en quarante". Et j'ai eu l'illumination (je vous jure que je n'avais aucune source, comme à mon habitude au courant de rien, ne lisant pas le journal, ne regardant pas la télé et n'écoutant pas la radio), merde, c'est le soixante-dixième anniversaire de l'appel du dix-huit juin. Ils seraient capables de nous coller De Gaulle en épreuve courte. En arrivant au lycée, j'ai demandé aux gens s'ils étaient au courant que c'était le soixante-dixième anniversaire de l'appel de De Gaulle, évidemment tout le monde le savait.
- N'empêche que là, on part tous du principe qu'on aura une majeure en Histoire. Si on a une majeure en Géo, on s'fait baiser.
- Ouais !
, ils ont tous approuvé.
- Mais alors bien profond.
Le moment tant attendu est venu de recevoir les sujets retournés sur notre table. Par transparence, j'ai vu que la dernière feuille était un document. Pas de carte. Merde de merde ! Nous nous sommes tous regardé d'un air alarmé. "Vous pouvez retourner les sujets". Evidemment nous avions déjà compris la blague, mais au moment où tout le monde a tourné sa première page pour lire "Première partie, Géographie", il y a eu une vague de soupirs monumentale dans la salle, et je crois que si nous avions eu le droit de parler, nous aurions crié. Entubés jusqu'au cou. Certes, mon prof ne s'était pas trompé au sujet de la Méditerranée, peut être en ensemble documentaire ou en carte. Mais pour le reste, il n'avait fait que des pronostics pour une majeure d'Histoire, et les sujets me plaisaient particulièrement. Je savais pertinemment que c'était une erreur de partir du principe que l'Histoire serait en épreuve longue, mais quand même. Et c'est donc la Géo qui est tombée. Quand mon prof de la-dite matière est entré dans la salle avec un sourire niais, je l'ai fusillé du regard. Enfin, disons plutôt que je lui ai lancé un regard outragé et j'ai fait un signe de tête vers les sujets avec l'air de dire "Bah bravo !", et il m'a rendu mon regard, assez interloqué. Puis j'ai ri ironiquement et je suis retournée à mes réflexions. Peu après je me suis dit qu'il n'avait pas mérité mes foudres, après tout ce n'était pas sa faute si la Géo avait été tirée au sort, mais quand même, fallait pas nous donner autant de jolis pronostics en Histoire. Nous sommes des assistés naïfs.

Si je peux parler d'autre chose que du bac, je vous recommanderais chaudement de ne jamais essayer de griller du pain d'épice. C'est une abomination.

Jeudi 17 juin 2010 à 21:52

- On est dans les mêmes salles que pour le brevet blanc ?
- Le BAC blanc, Lise.
- Ah oui merde, désolée je viens de me faire un revival.

Je m'étais rendue compte hier soir qu'il y a trois ans, le weekend avant mon brevet, j'étais allée à Paris voir Muse en concert, alors que pour le bac, je révise tristement jusqu'au bout. Et ce matin à l'arrêt de bus j'ai entendu qu'une fille était allée à un concert de Muse récemment. Et comme je n'avais pas mon mp3 dans le bus, j'ai écouté la musique de mon portable, chose que je n'avais pas faite depuis longtemps, et l'aléatoire m'a fait tomber sur de vieilles chansons de Muse que je n'avais pas écoutées depuis un moment, précisément les deux plus puissantes du fameux concert du 23 juin 2007. Ca m'a envoyé des frissons partout et des sursauts miniatures sur tout le trajet. J'ai réalisé qu'il faisait le même temps qu'au brevet. Et je crois qu'à ce moment là, j'ai pris la mesure du temps qui s'est écoulé depuis et de tout ce qui s'est passé en trois ans. Je me suis dit qu'il fallait vraiment pas que je pleure avant même d'avoir commencé ma première épreuve du bac. Surtout que j'étais en pleine forme.
Nous avons débarqué avec nos sourires et sommes repartis de la même manière. Bah, la philo. C'est pas ce qu'il y a de plus déplaisant. Et j'étais vraiment, vraiment contente des sujets. Pas de dissertation sur la vérité, en voilà une bonne résolution ! J'ai choisi le bonheur. Ah, Epicure ! Qu'est-ce que je ne suis pas d'accord avec lui mais qu'est-ce qu'il est pratique, ce mec ! Vraiment facile d'utilisation, je ne sais pas dans combien de dissert' je m'en suis servie.  Mais les pronostics ne sont pas pour moi, quand on me demande "Alors ?", je réponds : "Ca allait, mais on verra.". Concernant l'histoire-géo, je prie pour une majeure en histoire, et je prie cent fois plus pour qu'il y ait une compo sur les grand modèles idéologiques pendant la Guerre Froide. Ce serait le pied. Mais faut pas en demander trop à l'histoire géo. Comme dirait mes parents, "Ca sert plus à rien de réviser la veille !". Oui, mais.

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Cette photo est la suite logique de celle de l'article précédent.

Mercredi 16 juin 2010 à 19:34

J'ai regardé deux épisodes de Twin Peaks l'autre soir, Blue Velvet m'avait donné une soif de Kyle-par-Lynch difficilement tarissable, il m'en fallait encore, même moins jeune et moins beau. Et je suis tombée pile sur les épisodes de révélation du meurtrier, vive l'agent Cooper. J'ai beaucoup rêvassé ces derniers jours, l'isolement ne m'arrange pas, je perds mes repères et je me vide. Alors je remplis ce vide avec des images entièrement fabriquées par mon cerveau, et à force je finis presque par y croire. J'aime pas trop ça. J'ai chanté Blue Velvet pendant deux jours, et maintenant j'écoute des chansons cachées de Muse qui s'enfoncent dans ma peau. Hum, à part ça je lis mon deuxième Irving, Une veuve de papier, qui me donne envie de me coller dans un fauteuil avec le bouquin sur les genoux à longueur de journée, mais je ne le fais pas parce que je suis raisonnable. Irving a du découvrir l'amour - c'est-à-dire la sexualité - avec une femme qui aurait pu être sa mère, c'est pas possible autrement, ça fait déjà deux personnages à qui ça arrive. Les thèmes récurrents dans les deux bouquins que j'ai lu de lui sont : le dépucelage d'un jeune garçon par une femme mûre, l'amour des femmes plus âgées qui va en découler, l'université d'Exeter, la romancière et ses romans racontés à l'intérieur du roman, l'enfant abandonné par un de ses parents, le récit de la vie du héros de l'enfance à l'âge adulte. Y a de quoi en tirer de sacrées conclusions. Après un test capillaire aux effets indésirables, j'ai donné une bonne raison à mon frère de m'appeler Mouton. C'est tout. Ah non, c'est vrai, j'ai ma première épreuve de bac demain.

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Lise révise sa philo.
Désolée pour cette vision d'horreur, je n'ai pas résisté à partager avec vous mon look de plouc spécial révisions. Et on a trop la même tête, quoi.

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