Mercredi 13 octobre 2010 à 18:54

Qu'est-ce que j'aime les gens qui te disent : "J'avais prévu d'y aller aussi, si tu veux on y va ensemble", ou encore "On va vérifier dans le dictionnaire et ensuite on ira boire un coup au bar de l'U.". La deuxième phrase, elle vient d'Isaline, parce qu'on se demandait pendant le cours si le poulet qu'on mange est en fait une poule ou un coq castré (moi j'étais convaincue de l'option numéro un, elle de l'option numéro deux, et finalement le dictionnaire a coupé la poire en deux : un poulet, c'est une jeune poule ou un jeune coq). Isaline, c'est quelqu'un de vrai, que tu as envie d'apprécier dès la première rencontre. Nous sommes donc allées boire une violette à l'eau dans ce petit bar sympa juste en face de la fac, et elle m'a invitée à venir au ciné ce soir avec elle et deux de ses potes de l'UNEF. Oui, parce qu'Isaline est aussi à l'UNEF, et elle était en tête de cortège à la manif d'hier. J'y étais aussi, mais un peu plus loin de la première banderole, cela dit, quand on sait que le cortège s'étendait du pont Battant jusqu'au pont Canot, on peut dire que j'étais très à l'avant. Quinze mille personnes, selon les syndicats. Moitié moins pour la police, mais en tout cas c'est un record. Je me suis explosée la voix à brailler pendant deux heures, mais j'étais contente de le faire. Et ce moment où nous avons traversé le pont en voyant l'étendue du cortège tout le long du Doubs jusqu'à l'autre pont, je peux vous dire que c'était splendide. J'aurais aimé avoir l'appareil photo dans l'oeil. J'ai cherché un peu sur le net mais je n'ai pas trouvé grand chose. Voici quand même de quoi vous imaginer la longueur du cortège :

http://img715.imageshack.us/img715/8934/060725besancon.jpgPhoto trouvée ici
 
Et puis pour le plaisir encore ça :
http://img826.imageshack.us/img826/3425/1286893218.jpgTrouvée ici.

Si vous êtes malins, vous aurez compris que sous la flèche, c'est moi. Et oui, je suis sûre que c'est moi, parce qu'il y a Ségolène à côté, avec qui j'étais toute la journée.
Ceci dit, encore que sans trop d'émotion, je m'en retourne à mes spaghettis aux carottes, je sors ce soir.
 

Mercredi 13 octobre 2010 à 11:22

Mercredi matin, au programme lavage de cheveux puis vaisselle accumulée depuis le petit déj' de lundi (pas bien). J'ai fait couler l'eau pendant cinq minutes en attendant qu'elle se réchauffe, avant de comprendre que je n'avais plus d'eau chaude. Je sais pas ce que c'est que ce cirque, mais en tout cas mes cheveux sont encore suffisamment présentables pour que je m'épargne de me coller la tête sous l'eau froide. Quant à la vaisselle, ça devient plutôt urgent, mais vu depuis combien de temps les restes de sauce et de soupe ont séché dans les tupperware, à l'eau froide ça ne va pas le faire. Alors je reporte encore mon attelage à cette tâche, en espérant que j'aie à nouveau de l'eau chaude cet après-midi. Sinon, la vie va devenir rude.
Enfin non, au pire je pourrais toujours la faire chauffer à la bouilloire, au micro-ondes et sur les plaques électriques. Ca passe encore en fait, c'est pas comme si on était en temps de guerre.

Lundi 11 octobre 2010 à 22:13

"T'as le droit de me détester si tu veux." Non, je ne te déteste pas, parce que tu m'avais prévenue que tu étais un connard. Mais tu étais un connard tellement bien au début, et tu disais qu'avec moi tu avais su tout de suite que tu ne voulais pas l'être, et tu sais, nous les filles on a toujours tendance à croire qu'avec nous ce sera différent, qu'on va se pointer comme des fleurs et changer le cours des choses. J'avais beau ne pas avoir peur et toutes ces conneries, je n'en restais pas moins une fille. Qui se veut lucide mais qui s'attache quand même beaucoup trop vite. Mais là, à ce stade de régression, j'aurais juste voulu te défroncer la gueule, et puis te recoller ce putain de sourire, et que tu comprennes un peu que t'es lumineux quand tu fais pas la gueule. Mais non, au lieu de ça j'ai dit : "Je t'en prie, respire.", et j'ai voulu me barrer encore plus vite que toi, avec mon écharpe jaune flottante dans le vent, celle qui portait ton putain de parfum pendant une semaine parce que j'avais posé ton manteau dessus dans l'entrée, parce que tu croyais que ça faisait déjà deux semaines qu'on se connaissait mais non, seulement une, parce qu'on n'avait pas besoin de temps pour apprendre à se connaître, parce qu'on s'était tout dit en quelques heures et que ça avait été immédiat, et que ça avait presque fini en séquence émotion parce qu'on se disait qu'on était réciproquement pas comme d'habitude, et que tu comptais revenir, et que je me retournais sur le chemin du retour, je regardais vers le pont bleu illuminé et tu me regardais aussi, et alors j'ai pensé que je m'étais fait un ami qui ne pouvait que devenir plus précieux. Mais non, tu as changé d'avis. Machiavélique.

Moi quand je vois les larmes leur tomber la joue,
Moi quand je vois les larmes leur tomber la joue,
Moi j'voudrais leur dire qu'elles sont belles,
Puis qu'il faut pas qu'elles pleurent pour un idiot,
Puis qu'il faut qu'elles arrêtent d'être connes
Et de tomber toujours amoureuses de celui qu'il faut pas,
Et que moi, si elles voulaient, moi, moi j'serais toujours gentil avec elles,
Mais les filles elles aiment pas qu'on soit gentil, elles aiment pas...




Non mais après c'est pas parce que je cite ces paroles que ça veut dire que je suis tombée amoureuse, sortez-vous immédiatement cette idée de la tête. C'est juste que c'est tellement vrai. Et puis qu'à part le détail d'être ou ne pas être amoureux, c'est exactement ça.
Et oui, j'ai bien écrit défroncer la gueule, et non défoncer.
Et j'ai pas pleuré non plus.


Samedi 9 octobre 2010 à 16:01

http://img169.imageshack.us/img169/9773/img1985v.jpg

Cela fait quelques jours que je ne l'ai pas ramenée, c'est assez étonnant. Ca veut dire que j'étais occupée et qu'il ne s'est passé que des trucs cools depuis le dernier article, c'est plutôt chouette, hein ? J'ai de nouveau été ridicule -un peu, beaucoup ?-, mais au moins je suis parvenue à ce que je voulais. A partir de là, j'ai défroncé les sourcils. Je suis allée à la Bio-Coop avec Clémence et j'ai acheté un unique concombre. Finalement, nous l'avons mangé ensemble, en salade avec ses tomates. Nous avons chanté des petits bouts de J'accuse dans les rues aussi
. Jeudi j'ai revu Valeria la Moldave, j'ai passé deux heures avec elle dans le parc où les marronniers se faisaient tailler. Et vendredi, j'ai invité Luc pour la journée. Il faisait beau et chaud, encore plus que pendant le reste de la semaine. Repas dans un petit resto et balade dans le centre tout l'après-midi. Luc s'arrêtait devant chaque magasin, nous passions d'une boutique gothique à une boutique remplies de petites choses colorées pour les grands et les petits, puis nous avons vu le salon de thé. Nous avons pris place, il a commandé un thé aux bleuets et moi un thé des anges : miel, essence d'orange, jasmin. On nous a apporté deux grandes théières, deux petites tasses. Le thé était délicieux, la décoration du salon également, et nous sommes restés quasiment une heure pour tout boire. J'imagine que lorsqu'on entre ensemble dans les boutiques ou les restaurants, on nous prend généralement pour un couple. Si je leur disais que nous sommes de la même famille, les gens penseraient que c'est mon grand frère, mais absolument pas mon oncle. Et pourtant... Moi même j'ai du mal à le définir en tant que "mon oncle", même Yann s'est trompé une fois et a dit "notre frère, euh, notre oncle". C'est pour ça que quand nous avons croisé mon voisin, je les ai présentés comme : "Baptiste mon voisin ; Luc". Luc a ajouté qu'il était mon oncle, histoire de faire comprendre qu'il n'était pas mon mec, du coup le voisin s'est mis à le vouvoyer -Luc ne l'a pas laissé faire. C'est des fois amusant, voire pratique, qu'on nous prenne pour un couple, sauf quand tu vois que tu plais manifestement au vendeur de Maisons du Monde, qui est plutôt pas mal (la proposition relative s'applique à l'antécédent "vendeur", mais c'est vrai qu'elle peut correspondre aussi au magasin).
Nous sommes rentrés à 21:00, nous avons mangé des croissants au jambon préparés par ma-mère-sa-soeur, et quand il est parti il était déjà tard. Je me suis levée peu avant midi. Pour une fois j'ai des devoirs, en anglais. Nous avons des invités ce soir, une promenade dans les vignes est prévue demain, j'ai des projets pour lundi soir que je ne suis pas seule à nourrir, et le weekend prochain on fêtera l'anniversaire de Céline, alors il fait moche et froid mais je m'en fous.

http://img87.imageshack.us/img87/6695/img1979j.jpghttp://img63.imageshack.us/img63/512/img1973n.jpg

Mardi 5 octobre 2010 à 23:02

En face de toi un mur, sur ce mur des fenêtres, dans l'une des fenêtres un reflet. Tu attends. Longtemps. En faisant semblant de travailler, parce que maintenant ça suffit, tu as passé un an à repousser éternellement les échéances, tu ne vas pas recommencer ici. Plus de quoi être timide, plus de quoi être respectueuse du silence. Tu attends longtemps, pour rien, tu finis juste par te ridiculiser, sûrement. Echec. Bravo.
N'empêche qu'ils m'ont tous parlé de Damien Saez, Clémence, Robin, Tarik... je me suis demandée si je n'avais rencontré que des âmes révolutionnaires. En tout cas, il a bien fallu que j'écoute un peu ça, depuis le temps que j'en entendais parler. Et bien depuis hier je n'arrête pas. Ca donne un drôle de goût à l'instant. Ca donne de drôles d'accents graves aux conversations immorales. Et c'est drôlement vrai. Ou plutôt pas vraiment drôle. La semaine dernière, je me suis shootée au premier album de Luke, une vraie merveille. Je suis d'humeur à la rage douce et à l'auto-dérision.
J'ai bien envie de me laisser dissoudre, un peu.

http://img404.imageshack.us/img404/5498/img1915f.jpg
 

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