Lundi 17 octobre 2011 à 22:08

Il était une fois, un garçon et une fille qui ne se connaissaient pas mais qui étaient en vacances à Besançon pendant la même semaine de mai. Il terminait tranquillement sa cinquième année de médecine et elle fêtait son admission récente en école d'orthophonie. C'est l'histoire de ce garçon qui la trouva mignonne à travers la fenêtre du bar où il sortait. C'est aussi l'histoire de leurs amis respectifs qui s'abordèrent entre eux et proposèrent de faire la fête tous ensemble. C'est l'histoire d'un garçon passionnément attiré, dès le premier instant, par une fille qui avait autre chose à faire que de tomber amoureuse. C'est l'histoire d'un garçon qui avait envie de s'engager dans une relation sérieuse avec une fille qui chérissait son célibat. Pour pouvoir l'approcher quand même, il lui mentit en disant qu'il voulait juste profiter de l'instant présent. Il lui dit qu'il ne se posait même pas la question de se mettre en couple avec elle, sachant très bien qu'elle partait à Strasbourg et qu'il s'apprêtait à entrer dans son année d'études la plus difficile. Alors elle arrêta de se méfier, accepta de le revoir, apprit à le connaître et à l'apprécier, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que jamais elle ne s'était sentie aussi bien avec un homme, et qu'elle avait envie que cela continue. C'est une histoire d'amour, donc. La plus belle histoire d'amour de notre demoiselle.
L'été terminé, cela devient l'histoire d'un garçon qui entame sa sixième année de médecine, qui doit préparer le concours de sa vie, qui pour la première fois de toute son existence doit tout donner pour son travail. C'est l'histoire d'une fille qui se fait chasser de la tête d'un garçon par la médecine. C'est l'histoire d'une fille tombée éperdument amoureuse au moment où elle en avait le moins besoin, l'histoire d'une fille qui a touché le sommet avec un garçon et qui est devenue dépendante de ce bonheur, l'histoire d'une fille qui dégringole, un mercredi 12 octobre, quand ce garçon décide brutalement d'envoyer le générique de fin de leur histoire d'amour.

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Lundi 10 octobre 2011 à 19:31

Et puis, avant le grand saut strasbourgeois, j’ai passé une semaine à Besançon. Ce n’était pas ma rentrée, c’était la rentrée des autres, en 6è année de médecine comme en fac de lettres. Je vivais chez Mathieu, passant mes journées à me balader et à rejoindre des ami(e)s. J’étais dans ma ville, j’avais un toit, des amis la journée, un amoureux le soir, je ne pouvais pas m’ennuyer. Dans ces rues tant parcourues, je me sentais chez moi, toujours, bien que me sachant nouvelle habitante de Strasbourg. En habitant chez Mathieu, en cherchant Ségolène à la nouvelle annexe de la fac de lettres, j’ai pris de nouveaux chemins, de nouvelles habitudes bisontines ; j’appréhendais la ville sous un autre angle, celle-ci devenait Besançon-aux-mille-visages, mais toujours, elle restait mienne. Ou plutôt, je restais sienne.
Je me suis rendue à l’entrée de la fac le premier jour à midi, heure stratégique pour croiser quelques connaissances. J’attendais en face de la porte. Je regardais cet environnement dont je ne faisais plus partie, et auquel je n’avais jamais vraiment eu le sentiment d’appartenir. La fac n’a pas été ma deuxième maison comme l’ont été le lycée, le collège et l’école. A la fac, il n’y avait nulle part où s’installer pour passer le temps entre deux cours. Tout ce qu’on pouvait y faire, à part aller en cours, c’était travailler à la BU. Nous, on ne travaillait pas à la BU, puisqu’on ne travaillait pas du tout. La fac, on n’avait rien à y faire, alors on fuyait après les cours (quand on y allait), on traînait en ville, on marchait pendant une heure ou deux. A force, on retombait vite sur nos pas, et on finissait par chercher un coin de radiateur dans le couloir. Elle n’était pas trop moche de l’extérieur, la fac, elle était même carrément classe par endroits, mais les amphis à l’air vicié, ceux qui vous détruisaient les fesses, ceux où on avait les jambes compressées, ou les salles dans lesquelles il manquait toujours des tables et des chaises, tout ça ne rendait pas la fac très accueillante. Alors non, je ne me suis jamais sentie chez moi dans ces bâtiments, mais j’étais chez moi au centre ville, j’étais chez moi dans les rues et les parcs et les places et les commerces, j’étais chez moi au 19 rue de la Mouillère. Aujourd’hui, je n’ai plus d’adresse à mon nom dans Besançon, mais j’y suis très bien accueillie. Mon cœur est resté là-bas. Alors la perspective de la vie à Strasbourg pour quatre ans, malgré tout ce qu'on a pu dire de génial sur Strasbourg, a été difficile à intégrer. Et les débuts ont été (et sont toujours) parfois un peu rudes. Même si j'ai digéré Strasbourg, même si j'ai tout à fait conscience de ses atouts et de ma chance d'y avoir atterri, Besançon et surtout la vie que j'y ai menée ne sortent pas de ma tête.

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Mardi 30 août 2011 à 0:55

Je suis rentrée samedi de quatre jours à Strasbourg avec l'Homme, trois jours après le séjour dans son Jura. On s'habitue vite aux trop bonnes choses. Demain, je pars à Paris avec Chloé. On a toujours dit qu'on passerait cinq jours à Paris, mais en vérité, cela signifiait cinq jours complets, nous ne revenons que dans une semaine. Tant que les vacances ne sont pas terminées, même si cela fait un moment que ça dure, les voyages continuent ! Alors on se dit à la semaine prochaine, avec des photos de la capitale à la clé.

Mardi 16 août 2011 à 1:03

Ca y est, je vis dans l'attente. C'est bon et déchirant à la fois. Mais surtout bon, tout de même, quand l'attente prend fin. La dernière période d'attente en date se termine dans quelques heures, alors je suis heureuse. C'est con, hein, le bonheur, si on me demandait je ne saurais même pas dire s'il faut le chercher ou s'il faut patienter, le temps qu'il nous tombe dessus au moment où l'on s'y attend le moins. Je pense que j'ai provoqué les choses en partie, mais ce bonheur-là, je ne m'y attendais pas du tout. En tout cas il n'y a pas de secret, pour faire bouger sa vie, il faut sortir. Le hasard fait le reste. Il faut juste accepter de se fier au hasard, de se laisser porter par le courant.
Je ne sais pas quel courant me porte à écrire ça en ce moment, ce n'est pas du tout là que je voulais en venir, mais laissons, ça ajoutera un peu de pseudo-réflexion à cet article. Je voulais sûrement dire que je partais quelques jours, pour des vacances un peu spéciales dans ce pays mystérieux qu'est le Jura... Je vous en dirai des nouvelles, et il paraît que c'est bien joli alors je ramènerai aussi des photos. Depuis quelques temps je ne sais plus trop à qui je m'adresse quand j'écris "vous", je ne sais plus trop non plus quelle part de ma vie je peux raconter et comment je dois le raconter, si je dois tourner les phrases pour moi-même ou pour des lecteurs. Espérons que cela me passera. J'ai rangé tous nos CD's d'artistes français par ordre alphabétique aujourd'hui, cela fait des années que mon père nous tanne pour virer les VHS de dessins animés et pouvoir ranger correctement sa collection de disques ; c'est chose faite. Et c'était plutôt plaisant à faire.
<< Ca me fait vraiment mal au cul de mettre Yannick Noah derrière Noir Désir...
- Nen nen, Yannick Noah il existe pas, cache-le ! >>

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Je vous laisse sur une superbe photo de la dernière à Besançon, soirée d'anniversaire sur un thème hawaïen bien réussi, peut-être aurez-vous droit à d'autres photos plus drôles une prochaine fois, je m'en vais en direction de mon lit, plus vite je m'endors, plus vite on sera demain.

Dimanche 14 août 2011 à 1:26

Il serait peut-être temps que je me remette à écrire. Je vous ai abandonnés il y a plus d'une semaine avec la photo de Mathieu à l'accueil, pourtant ce n'est pas comme si je n'avais rien à raconter. Ca se confirme donc, il est plus difficile d'écrire quand on est heureux, et tellement plus simple de râler... Je n'ai pas eu beaucoup de temps à ma disposition, non plus ; entre le déménagement et la vie sociale, ça n'arrête pas. Le weekend dernier, Doriane est venue à la maison. Cela faisait quatre mois que nous ne nous étions pas vues, et ce fut comme si ces quatre mois n'avaient pas existé. Nous avons passé trois jours à boire du vin, autour du concert tant attendu de Yodelice (et de Ben Harper, mais je le mets entre parenthèses parce qu'on était surtout venues voir Yodelice, et qu'on n'a pas été déçues sur ce plan). Promenade nocturne à Mulhouse, la liberté au volant, et le film avant d'aller se coucher, comme au bon vieux temps dans mon ancien chez-moi. Oui, je dois maintenant parler au passé de mon appartement à Besançon. Je l'ai nettoyé comme jamais aujourd'hui, il est prêt pour l'état des lieux. Le déménagement a été effectué jeudi, 500 kilomètres en camionnette, et toujours des problèmes de portes à tenir partout quand on monte les meubles. Il n'est pas encore au point, mais mon nouvel appartement à Strasbourg semble opérationnel. Avant d'y mettre les meubles, il a fallu tout repeindre, les murs, les portes, les plafonds... et gratter toutes les traces de peinture laissées par les anciens locataires sur les plinthes, les lampes, les meubles, les poignées de portes, et le sol. Le sol, ça c'était de la grande rigolade : deux heures à quatre pattes à frotter chaque micro-goutelette de peinture blanche à coups de brosse à dents... et je n'ai pas fait la moitié ! Sans oublier le nettoyage obligé de la salle de bain, et celui des VMC qui étaient vraiment dans un état lamentable. Quand je pense à mon application à rendre un appartement nickel lors de mon propre état des lieux de sortie, je déteste encore plus ce fichu ancien locataire (je l'avais dit, que c'était plus facile de râler). Mais maintenant, ce qui est fait n'est plus à faire, et je dispose d'un beau petit F1 à Strasbourg (devant lequel des ambulances passent sept fois par jour (râlons encore)). Entre ces milliers d'allers-retours d'un domicile à un autre, il y a eu une sortie familiale à Europapark, du Silver Star et compagnie avec le petit frangin, de la randonnée, de la ferme-auberge, du test auditif, des champignons, des visites surprises, des cheveux de plus en plus oranges, des listes de courses, des plans pour la suite des vacances, des coups de fils à l'Homme, et plein de bonnes choses en perspective. On va finir sur une photo bien niaise, un cappuccino dans un bistrot "français" d'Europapark.

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