Mercredi 8 juin 2011 à 22:23

<< Donc demain je vais à Besac, puis chez Ségo en Haute-Marne, puis à Nancy, et puis aussi à Reims.
- ?!? ... Et ensuite on passe en mode déménagement !
- Ah non, pas tout de suite ! Tu te souviens pas ? Je vous ai dit plusieurs fois que vendredi prochain je vais à Stras pour la fin des exams de médecine, et qu'ensuite je retourne à Besac pour la semaine. >>

Voilà, je tenais juste à dire que la vie est merveilleuse. Il y a eu une ombre au tableau quand mon projet initial pour ce weekend est tombé à l'eau, mais il ne faut pas dramatiser non plus, ce n'est que partie remise. Certes, je n'ai toujours pas revu Doriane depuis deux mois, mais en attendant, j'ai de sacrées bonnes occupations. Et peut-être déjà le bon appartement strasbourgeois. Mais ça, ce n'est pas encore sûr, alors je croise les doigts pour que ma chance tienne jusque là. En tout cas, depuis le 9 mai, ma vie est particulièrement géniale, et il semblerait que ce soit parti pour encore un petit moment.

http://img21.imageshack.us/img21/7845/img5794ws.jpg

Dimanche 5 juin 2011 à 0:31

http://img33.imageshack.us/img33/5514/img5736f.jpgRentrant à la maison, je trouve mes parents devant la télé.
<< Regarde, c'est Besançon.
- C'est qui lui ? Il me dit quelque chose.
- Il a été animateur télé.
- Ah.
[L'émission s'intitule Tout le monde en a parlé, elle évoque donc des anciennes célébrités oubliées.]
- Et maintenant il tient un magasin de chaussures à Besac.
- Aaaaaaah ! >>

Tu m'étonnes qu'il me dit quelque chose. C'est pas à la télé que je l'ai vu ; c'est le type qui m'a vendu mon sac, ma besace merveilleuse. Alors comme ça, le monsieur qui se trimballe avec la même besace que moi, qui tient une boutique de (bien jolies) godasses devant laquelle je passe tous les jours en arborant fièrement mon sac en cuir, qui fait la bise à ses clients en disant "Tu fais du 39 toi, c'est ça ?", alors comme ça, ce monsieur a été chanteur, acteur de théâtre, et animateur sur TF1, France 2, et au Club Dorothée ? Ah ben, vous m'en direz tant.

Samedi 4 juin 2011 à 21:59

Dire "Non merci, je vais rentrer à pied", parce que je refuse d'avoir peur de traverser mon propre village tard la nuit pour la seule et unique raison que je suis une fille. Et encore, minuit et demi, je trouve ça encore tôt, mais pour le village, c'est tard. L'ombre ne me fait pas peur. Pour que ce soit glauque, il faut que la lumière soit verdâtre, ou bleuâtre. Une fois sortie de la rue de Diane, il n'y a plus que des lampadaires oranges sur mon chemin. Le village est complètement endormi. Tout le temps que je passe au bord de la route centrale, il n'y a pas une voiture qui passe, et encore moins dans les rues transversales. Je ne croise personne à pied non plus. Il n'y pas une âme qui vive. Pas un bruit de moteur au loin, pas une seule lumière émanant des habitations. Le village est mort. Il n'y a plus que moi et les grillons, et le vent. Le vent souffle fort, le vent est le seul habitant du village-fantôme avec moi ce soir, il agite les herbes, les branches, mes cheveux, hurle à mes oreilles. Et tout autour, ce n'est que désolation. Rendez-moi l'agitation perpétuelle de la ville, rendez-moi la vie.

Lundi 30 mai 2011 à 18:23

Il y a deux semaines, nous avons fait deux jours des Aventures de Ségo, Lise et la valise dans la boîte à chaussure, puis nous avons poursuivi dans mon appartement. Nous n'avons pas lésiné sur les moyens : bus, shopping, cinéma, manger à n'importe quelle heure, films et intégrale de True Blood. Et une semaine à rire. C'était très chouette. Quand nous nous sommes retrouvées lundi dernier, nous nous sommes dit : "Bon, c'est notre dernière semaine complète ensemble ici, alors on va en profiter, on va essayer de faire des trucs qui sortent de l'ordinaire, et on va sortir jeudi et vendredi.", et je censure une partie de nos véritables paroles.
Finalement, pas besoin d'attendre la fin de la semaine. C'est mardi, quand nous avons voulu finir le petit fond de la bouteille de rhum, que les choses extraordinaires ont commencé. Le petit apéro à deux a tourné en fête à trois avec une magnifique compil' de musique, sirop de violette pour faire passer le Martini Rosso et courses nocturnes pour se réapprovisionner en rhum et jus de fruits, déjà assez imbibés pour ne pas se rendre compte qu'il était dégueulasse. Mise en pratique de mes cours privés de danse "sensu-sexuelle". Une belle collection de bouteilles vides pour trois personnes. La suite a été de plus en plus improbable. On ne savait plus quel jour on était, on disait "hier" pour parler de la nuit de mardi-mercredi alors qu'on était vendredi matin, j'ai l'impression d'avoir été le 26 mai pendant trois jours, au final je ne sais même pas quand ça l'était pour de vrai. Je n'arrête pas d'avoir des réminiscences, de me rappeler de choses que j'ai dites ou faites, de me demander "Qui a dit ça ?" "A qui j'ai raconté ça ?" "C'était quand ça, de nouveau ?", "Eh, tu te rappelles qu'il y avait des gens assis sur des chaises dans l'ascenseur ?", "Toi aussi t'as des bleus partout ? Mais pourquoi ?"...
Le contre-coup est un peu rude, entre un mélange de nostalgie dévoreuse et de conséquences pas trop cools, du genre foutre la merde entre les gens, ou me rendre compte que je suis en possession d'une copie de la carte bancaire d'un garçon que j'ai vu quelques heures dans ma vie. Ca fait vraiment drôle. Il y a des pendaisons et des dépendaisons de crémaillère à venir, mais pas tout de suite. Ca fait presque bizarre de se coucher de nouveau quand il fait encore nuit.
Lise auf dem Teusch, ma bonne amie, mon vieil alter ego, ça fait vraiment du bien de te retrouver - et c'est le cas de le dire HAHA.

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Dimanche 22 mai 2011 à 22:47

Débarquer à Besançon Viotte à 21:35 comme à l'habitude, la musique dans les oreilles. Penser que c'est la première fois qu'il ne fait pas nuit quand j'arrive à cette heure-ci. Sortir en débardeur et ne pas avoir froid. Savoir que j'ai tout mon temps. L'odeur de la ville après une chaude journée qui me rappelle les vacances ; et justement, C'EST les vacances. A quelques détails près, c'était les vacances toute l'année. J'aime cette vie. J'aime cette ville.

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