Dimanche 25 novembre 2007 à 19:09

J'ai franchement hésité avant de mettre cette photo ici, mais après tout, le ridicule ne tue pas, on fait pas des photos à la con pour les garder planquées au fond d'un tiroir, et en plus ça devrait intercepter votre curiosité. Si déjà je vous ai fait chier avec mes histoires de catin du far west, il n'y a pas de raisons que je ne vous fasse pas chier avec des relatages de la soirée d'hier soir. Déjà, j'ai une famille assez originale. Avez-vous déjà vu votre grand-mère relever sa jupe (j'vous parle pas des collants sexy), mettre un gobelet entre ses cuisses, votre grand-père a les yeux bandés, une bouteille pleine d'eau entre les genoux et doit avancer vers votre grand-mère qui le guide pour verser l'eau dans le gobelet. L'image et le son, c'est à mourrir de rire. Puis c'est pas tout. Comme si on était pas assez déguisés (quoi que y en a qui se sont contentés d'un pauvre chapeau), on a encore eu le droit de piocher dans un sac au hasard. Et bien j'ai écopé d'un pantalon rouge, mais surtout d'horribles porte-jaretelles. Un truc rosâtre, informe, dont on ne m'a expliqué le sens qu'à la toute fin. Allez, hop, photo, de moi seulement parce que je voudrais pas divulguer des photos compromettantes de ma famille, et quelle famille ! J'aurais donné plus de détails tous plus loufoques les uns que les autres si j'avais eu le temps, mais je me suis levée à 14:30, j'ai pris un petit déj' royal : 4 tartines de jambon, pour une tranche et demi de jambon sur des demi-jambes de manalas (amis non alsacien, vous savez pas c'que vous loupez), 3 tartines de confiotte, un oeuf, et deux cornichons, et on va bientôt passer à table. Ouais ouais. Même pas le temps de virer les yeux rouges. Et puis oui, si déjà j'avais des grandes chaussettes rouges, autant les attacher à l'infame chose rose.

Samedi 24 novembre 2007 à 12:57

Hier soir j'ai entamé la lecture d'un bouquin bien sympathique. Un bouquin comme j'aimerais savoir les écrire, simple, fluide, avec de l'humour, de l'ironie, et des métaphores parfaites. Et le petit plus, c'est que l'auteur a vécu a Strasbourg, et que l'histoire elle même se passe à Strasbourg. J'ai comme ça le droit parfois à des petits clins d'oeil que seul un alsaco peut comprendre. Exemple.  "Vendredi 17 Septembre.

Chaleur d'enfer. Trente-trois degrés à l'ombre. << Ah yo, quand on pense qu'il a neigé en juin !>> dirait Monsieur Dreyer avec son accent alsacien, s'il était là dans ma chambre, à me regarder écrire, son ventre reposant sur le bois du lit...

J'ai couru tout à l'heure en rentrant du lycée. L'occasion était trop belle de faire une attaque cardiaque... Mais il faut croire que je suis un chameau, décidément, puisque même sans air, sans eau, je cavale. Mon corps me tue, à défaut du contraire.

J'aimerais rester dans un endroit frais, aéré, attendre la nuit sans penser à rien. Mais je ne peux pas. Il faut que je pense, que je repense encore. Eric, ma mère, mon père, mon manque d'amour, ma peur des autres... Et ça forme une ronde infernale de lutins qui dansent en cadence. Comment en finir ? Je retourne la question, en tous sens, inlassablement. Déjà je suis fatigué de la vie scolaire, des tonnes de devoirs chaque soir. C'est l'année du bac, on nous répète ça comme une formule magique qui nous sauverait du néant. Chaque matin, à mon réveil, je m'oblige à trouver une raison valable de me lever. Souvent je n'en trouve pas. Je me lève quand même." Anne Percin, Point de Côté.

Eh puis Monsieur Dreyer ça me rappelle que ce soir, y a fête de famille. Ce ne sera ni catin du far west, ni même cowgirl, je n'ai pas pu me procurer de santiags, alors je me contenterais d'une sorte de Wax Statue plus habillée, on est le 24 Novembre quand même, faudrait pas abuser des bonnes choses, et avec mon chapeau, ze chapeau. Enfin sur ce je signale quand même que j'ai recopié tout l'extrait avec une seule main, l'autre étant occupée à tenir le livre ouvert (et non je n'ai rien trouvé pour le coincer). Alors j'espère que vous avez au moins lu. Ce serait gentil merci. En plus j'ai même pas râlé sur le fait qu'on soit en week end aujourd'hui. Je pourrais pourtant, j'ai encore trouvé une nouvelle raison : à la joie de devoir rester à la maison pendant deux jours s'ajoutent les courbatures du sport du jeudi. Chouette. Moi je dis pas "Oh mon Dieu", je dis "Oh putain".

Vendredi 23 novembre 2007 à 18:53

Vendredi 23 Novembre. Dans la date d'aujourd'hui il y a vendredi, ce soir de la semaine où on aimerait déjà être à la semaine prochaine, et il y a 23 Novembre. Il y a un an le monde venait de s'écrouler autour de moi. J'ai dit "Je sais que je suis partie pour 1 an de reconstruction" et ça me donne envie d'éclater d'un grand rire. Si j'avais su ! Si j'avais su qu'en bondissant vers le bus j'allais me faire jetter par ce c** de chauffeur. Et pourtant, c'est lui qui devait nous ramener vers nos maisons. Alors vous savez, j'ai même courru me jeter sur la route devant lui, les bras en croix pour qu'il s'arrête (elle s'croit dans un film celle là ?) et j'ai parlementé, j'ai essayé de négocier, j'ai fait tout ce que j'ai pu mais cet entêté ne voulait rien entendre. Au moins grâce à moi les retardataires n'ont pas raté leur bus. Dieu me bénisse. Je dois éplucher des patates. Et je ne rééditerai pas l'article d'hier. La piscine, c'était une explosion pendant le premier plongeon, crevant pendant les 10 longueurs, "Ca va Lise ?!" quand je me suis hissée sur le bord, que mes bras tout mous ont lâché et que je me suis étalée comme une crêpe sur le carrelage blanc. Et à part ça c'était un tas de gens même pas trop informes et Charline qui me pelote le cul, ou encore 6 minutes 27 pour 250 mètres. J'suis fière de moi, et quand je suis sortie sans la veste de yéti, les cheveux humides, j'ai même pas eu froid.

Genre la vieille photo qui a au moins un an et demi. Encore une autre histoire.

Jeudi 22 novembre 2007 à 18:12

Petite note du jour, avant les devoirs de SVT dont un excercie supplémentaire en punition. Avant de partir pour la piscine, j'ai reconnu mon deuxième fan préféré (allez, j'me permets l'expression) dans la cour de mon lycée. Alors j'ai dansé sur place et c'était un peu déplacé. Comme je m'y attendais, l'arrivée de la classe en maillot de bain, avec petits pas à la con pour pas se casser la gueule était folklorique. J'ai plongé et SHPLAF ! Une intense sensation de plaisir m'a envahie. C'était crevant mais je suis dans un état de zénitude absolu. La vie est belle, et je rééditerai probablement cet article. Ma SVT m'attend. Et personne n'a remarqué mon dos à pois.

Mercredi 21 novembre 2007 à 19:17

Un certain monsieur qui m'appelait Lisbeth et avait été logé dans le même immeuble d'Edinburgh que moi a pris place sur le siège à ma droite. Il a engagé la conversation, et t'aimes le lycée, et tu veux faire quoi comme première, le genre de conversation qui est là seulement pour meubler, il parlait d'un ton monocorde, il parlait pour parler. Je me serais contentée d'écouter la musique durant le trajet, mais il ne m'a pas dérangée. Oui oui, le lycée c'est génial, c'est autre chose, oui oui j'ai rencontré de nouveaux potes, professeur des écoles et toi ? Ah ben oui l'essentiel c'est de faire ce qu'on aime, et de s'en donner les moyens. Vous savez, les études, c'est le sujet qu'on aborde toujours quand on veut/doit parler avec quelqu'un avec qui on a pas l'habitude de discuter. Il y a toujours quelque chose à dire même si au fond, ça nous importe peu de connaître les voeux futurs de notre interlocuteur. Le truc bien, c'est qu'on peu parler de soi, on pose les questions et logiquement, les questions nous sont retournées. Bien malin, poser des questions pour parler de soi. Alors oui oui, j'aime l'école, et j'aime transmettre mon savoir. Ce matin même, tu vois, j'étais sencée être punie et en fait j'ai servi d'adjudant chef à la prof de maths. "Lise en fin de compte, j'ai décidé de te punir autrement. Je te libère cette heure, mais à la place, je veux plus jamais que tu t'assoies à côté de ta voisine." "Elle peut pas m'aider madame ?" "Oui madame je peux pas plutôt rester et aider ceux qu'ont besoin d'aide ?" "Oh mais c'est une très bonne idée ça !..." et gna gna gna. Comment mettre une prof de maths dans sa poche. Sans oublier d'être perceptible bien sûr. Enfin, toute cette parenthèse, je n'en ai pas (tout à fait) fait part au mec que l'on surnomme B*****.

Et ça y est je vous parle de nouveau de cours et de trajet en bus. Mais de quoi d'autre pourrais-je bien vous parler ? Dehors, il pleut, et les maths, c'est la vie.

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