Lundi 25 avril 2011 à 12:39

Et cela me fatigue de devoir toujours expliquer ce que je fais actuellement. Quand je dis aux gens que mon année de fac est terminée, que je suis en vacances jusqu'en septembre, j'ai toujours droit au même air ahuri. "Mais pourquoi ?" Parce que c'est comme ça, c'est ma fac de branleurs. Qu'est-ce que j'en sais, pourquoi. Il ne faut pas croire que ça m'enchante. Ils s'en rendent bien compte, ils me demandent ce que je vais faire pour m'occuper, JACKPOT, vous avez mis le doigt pile là où ça fait mal. J'aimerais travailler, je dis, et je le pense profondément, mais le problème c'est que personne n'a donné suite à mes demandes, et nous voilà partis sur la difficulté de se procurer un job d'été, et chacun y va de ses conseils - qui au final sont toujours les mêmes -, mais que croyez-vous, j'y ai déjà réfléchi, j'ai déjà décidé toute seule des mesures à prendre. Ca me fatigue encore plus que de devoir expliquer les études que je fais, car là il faut en plus justifier de mon absence d'activité, les rassurer en disant que je vais m'occuper en préparant mes concours, et donc on en revient à l'explication sur mes études. Avant, quand les gens ne savaient pas exactement dans quoi je m'étais engagée et qu'il me demandaient "Alors, ça te plaît ce que tu fais ?", je pouvais éluder en répondant "Oui oui, ça me plaît", et s'ils insistaient, je répondais oui jusqu'à ce qu'ils concluent par "Ah ben c'est bien alors.", mais quand la question est "Alors, ça te plaît ce que tu fais ? C'est vraiment ça que tu veux faire, tu as trouvé ta voie ?", répondre ouioui ne suffit plus, et rebelote, retour à la case explications. Alors maintenant, s'il faut ajouter à tout ça "Oui mais la fac c'est fini maintenant", on n'en finit plus, ou surtout, je n'en finis plus de déblatérer toujours les mêmes conneries sans intérêt, qui me renvoient sans cesse à mon impuissance face à l'avenir. Ces pauvres gens qui me posent leurs questions n'y peuvent rien, alors je leur donne à chaque fois tous les renseignements qu'ils demandent, mais j'ai l'impression de faire du théâtre, je me compose un air de circonstance et je répète le même texte usé. J'ai tellement envie de ne pas être là à ce moment que je deviens quelqu'un d'autre.
La première semaine est passée vite, j'étais bien occupée. C'est quand les vacances officielles des gens normaux seront terminées que je vais commencer à ruminer des idées noires. En attendant de retrouver ma liberté dans ma ville, notre ville, celle qui renferme des joyaux de notre existence. Existence que j'ai mis en images et en musique. Ce clip n'a pas la prétention de vous faire aimer Besançon, et je ne vous demande pas non plus d'aimer le montage, qui donne franchement le mal de mer par moment, d'autant plus que la qualité de l'image a été moult fois dégradée. A l'instar du blog, il représente ma vision, mon ressenti, pas seulement de cette ville, mais de cette vie.


Vendredi 11 février 2011 à 16:17

Chère Madame,

Les résultats de votre prise de sang ont montré un taux de triglycérides supérieur à la normale.
Il serait souhaitable de consulter votre médecin traitant afin qu'il vous prescrive un régime adéquat.

Avec mes meilleures salutations


http://citron-ciboulette.cowblog.fr/images/IMG7419-copie-1.jpg
Un régime. HAHA. Un REGIME. Ils veulent me tuer, ou quoi ? Si je fais un régime, il va me rester quoi sur les os ? Après tant d'année à guetter avec impatience le moindre kilo en plus sur la balance, à espérer que la pilule me ferait pousser des formes féminines, pour ne plus ressembler à un espèce d'échassier aux larges épaules et à la taille toute droite, voilà qu'on veut me mettre au régime. Moi, la fille qui mange le plus parmi toutes les filles que je connais, et qui ne prend pas un gramme. En plus, dans le cadre de ce régime, je suis censée éviter de manger un tas de choses que je ne mange déjà pas en temps normal, alors je ne vois vraiment pas ce que je peux faire pour mon sang.

Bonjour, je suis étudiante et je cherche d'un job d'été pour les mois de juin et juillet. Je suis souriante, sociable, et j'ai un taux de triglycérides deux fois supérieur à la norme maximale. En espérant que ma candidature retienne votre attention, je me tiens à votre entière disposition en vue d'un entretien. Dans l'attente d'une réponse de votre part, veuillez agréer Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

Mercredi 9 février 2011 à 20:02

Hier soir je réfléchissais à beaucoup de choses, ce qui m'empêchait de travailler, et je songeais notamment à ma sale manie de m'emballer dès que quelqu'un d'inaccessible manifeste un tant soit peu d'intérêt pour moi. Pourquoi inaccessible ? Parce que j'ai l'air d'une petite sainte nitouche qui participe en cours, le genre de fille qui n'intéresse jamais les gens à l'allure rock'n'roll, ni tous ceux qui veulent se donner un genre quelconque. Ces derniers, ils ne me manquent pas. Mais il y a certains personnages qui excitent ma curiosité, et ce n'est jamais réciproque, parce que j'ai l'air banale et trop sage. Ennuyeuse. Oui, c'est comme s'il y avait écrit "ennuyeuse" sur mon front.  Alors forcément, le jour où l'un d'eux m'adresse volontairement la parole, je suis très agréablement surprise et je saute sur l'occasion pour le laisser entrevoir ce que je suis vraiment. Il y a une semaine ou deux, Soledad a éclaté de rire : "T'es trop forte ! Le contraste entre ce que tu dis et ton apparence est génial !". Je ne suis vraiment pas une personne à étiquette.

http://img824.imageshack.us/img824/6407/img3644z.jpg

Lundi 24 janvier 2011 à 21:11

J'ai loupé la moitié de la rentrée en participant activement au pic de grippe saisonnière. Ha ha. Six jours de fièvre, toux, rhume, maux de gorge et j'en passe, j'ai enfin retrouvé mes 37°C, mais j'y ai laissé ma voix, et mes quelques quintes de toux indolores effrayent mon entourage. Moi, je suis déjà contente d'avoir de nouveau un entourage autre que la maison familiale, les parents qui commencent à en avoir marre d'être dérangés par ta toux et l'enfoiré de petit frère qui se moque alors que c'est lui qui t'as refilé ses microbes la semaine dernière. Maintenant que tout ça est presque rentré dans l'ordre, je vais retourner à mes occupations d'avant-grippe : True Blood.

Dimanche 2 janvier 2011 à 23:01

Et alors je ne suis toujours que l'Autre, la bouée de sauvetage, le plan B, celle qu'on se taperait bien si on était pas déjà amoureux, voire même moins que ça des fois, plutôt le plan Z. Ou plutôt l'ébauche de plan, parce que je n'ai jamais la malchance d'arriver jusqu'à sa réalisation. Le problème quand on joue avec le feu, ce n'est pas qu'on risque de provoquer un incendie, c'est que le feu peut s'éteindre d'un seul coup à tout instant. Et alors là, ils aiment tous tellement sortir la carte du grand méchant homme qui n'est pas un mec bien, vraiment c'est un conseil, reste loin de moi, ils savent tous tellement mieux que moi ce qui est bien et mal pour moi, et jouent du désolé à tour de bras, n'en pensant pas un mot, parce qu'il ne leur reste pas un brin de conscience. A tel point parfois qu'exiger un minimum de considération est déjà trop demander. Tu n'as qu'à rester là à attendre qu'on ait besoin de toi, et rien de plus. Et le flot de déceptions et d'amertume ne s'arrête jamais, on prend les mêmes et on recommence, la fin n'a pas de fin, à chaque fois je me dis que c'en est trop, et cela continue encore et toujours, éternellement. Pour combien de temps encore ? Je finirai aigrie, frustrée, et difficile à vivre, mais même pas lesbienne, parce que les filles c'est nul, et surtout parce que j'aime trop les hommes. Mais jamais les hommes normaux.

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