Mercredi 17 février 2010 à 21:19

Demain est un grand jour les amis ! Depuis plus de deux ans que ça traîne, enfin je vais me faire retirer ces petits opportuns qui squattent mes paupières et me volent mon regard : les chalazions. Ces saloperies qui font hurler Niko quand il me regarde d'un peu trop près, qui sont sujettes à plaisanteries, qui attirent toute mon attention sur les photos... qui sont vraiment moches, quoi. On m'a emmerdé avec des histoires d'anesthésie locale, de piqûre dans la paupière alors que ma seule phobie touche aux yeux, et finalement, grâce à un peu de piston, j'ai réussi à atterir chez l'ophtalmo la plus douce et gentille du monde et à négocier sans peine l'anesthésie générale. Quand je pense à l'autre connard qui m'a fait m'allonger dans une salle glauque, m'a braqué sa lampe d'un mètre de diamètre dans la gueule, m'a retourné la paupière, n'a pas voulu la lâcher, et a dit "Bon maintenant je vais te faire une piqûre.", ce n'est pas un fossé qu'il y a entre eux, c'est l'océan Atlantique ! Et parce qu'il était hors de question qu'on approche une aiguille de mon oeil, pendant plus d'un an j'ai refusé toute discussion concernant l'intervention. Il s'agissait d'une véritable phobie, au sens propre du terme ; il m'était impossible de ne pas avoir la voix qui tremblait quand je racontais comment s'était passé l'affrontement avec l'autre connard, et pourtant je ne suis pas d'un naturel pleurnichard. Même un an plus tard chez la gentille dame, même une fois que la décision était prise d'opérer sous anesthésie générale, j'en tremblais encore. Un traumatisme tout à fait inutile, puisqu'il suffisait de s'adresser à la bonne personne pour que je sois opérée sans être consciente. J'avais encore la gerbe quand elle m'a dit qu'elle me mettrait un pansement sur l'oeil, pour que la pommade reste en place à l'intérieur, et qu'elle retirerai le pansement avant ma sortie de l'hôpital si ça ne saignait pas. Ah parce que je peux saigner dans mon oeil fermé ? Voilà qui ne m'enchante guère, mais à midi je rentre, à seize heures je sors, et adieu les chalazions ! Vivement dans quelques jours, que l'opération, les hématomes et le traitement post-opératoires soient passés (et que j'aie fait ma dissert' de philo et révisé ma physique aussi), et enfin je retrouverai mes VRAIS yeux. Chalazions, espèces d'enfoirés, je vais enfin vous faire la peau !

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(Cette photo a été retouchée pour dissimuler tant bien que mal un de ces petits enfoirés.)

Mercredi 27 janvier 2010 à 18:14

Au bout d'une heure, la température de ma chambre est remontée à 14,5°C. Hum. Je rentrais chez moi, déjà d'une humeur bien entamée, et j'ai vu la porte-fenêtre de ma chambre grande ouverte. Là, j'étais vraiment en colère. Pas le temps d'enlever ma veste ni mes chaussures, j'ai foncé en haut fermer cette putain de fenêtre et allumer le chauffage. Vingt minutes plus tard il faisait toujours treize degré dans ma chambre, et j'ai réalisé que je pouvais mettre le chauffage à fond. Maintenant j'ai presque trop chaud à côté du radiateur avec mon poncho, mais le thermomètre vient à peine de dépasser les 15°C et les meubles sont gelés. Ce soir, dépitée, je me demande d'avance pourquoi les voyages scolaires sont toujours voués à l'échec au niveau relationnel.

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Et si quelqu'un a besoin d'éclaircissements quant à ce que j'appelle "échec au niveau relationnel", je donnerai volontiers des explications.

Mardi 19 janvier 2010 à 21:50

Et là, maintenant, tout de suite, je fais la gueule. Je fais la gueule parce que je révise mon contrôle d'histoire comme une merde, et que je le fais exprès, parce que ça m'horripile, parce que ça me fait serrer les dents d'apprendre ce tas de conneries, parce que ça ne m'étonne pas de ne pas avoir la moyenne, parce que je lis en pensant à autre chose, et que maintenant, tout de suite, j'aimerais crier, parce que là, j'ai peur, oui j'ai peur de toute la suite, à tous les niveaux, et il faudrait que je parle bordel, il faudrait que je parle, parce que toute seule je n'avance pas, à plusieurs je n'avance pas mieux, je n'entends jamais ce que j'aimerais entendre, j'aimerais qu'on me pousse à tout cracher, qu'on me cherche, qu'on me tende la perche, mais je m'enfonce dans mon mutisme et je repousse et je crois avoir le temps mais en vrai c'est peut être bien déjà foutu, en vrai je n'ai jamais eu d'ambition et c'est pas maintenant que ça changera, et en même temps j'ai peut être des rêves trop grands pour moi, tellement grands que c'est à peine si j'ose m'en souvenir au réveil, et là maintenant, je n'ai toujours pas travaillé, et je ne veux pas je ne veux plus je ne veux plus jamais je ne veux pas travailler, et je veux je veux je veux tellement de choses, tellement trop peut être, tellement trop que l'on s'y noie et je ne sais pas en fait. Je nage à contre-courant, flottante, je n'avance pas d'un centimètre.

Dimanche 17 janvier 2010 à 19:31

<< J'ai mal à la gorge.
- Oui je t'ai entendue tousser cette nuit.
- Non mais ça c'est parce que je dois passer l'aspirateur dans ma chambre.>>

Je suis enrhumée et j'ai fait un grand ménage d'hiver, il était temps. C'est fou comme on chauffe quand on range, qu'on nettoie... Les cheveux attachés, pantalon large, débardeur serré avec les petits noeuds du soutif dépassant des bretelles, je rallongeais et raccourcissais le tuyau de l'aspirateur comme on rechargerait un énorme flingue. J'ai pris ma mission très au sérieux, il ne reste pas un grain de poussière dans ma chambre. L'après-midi, j'ai conduit pour la première fois à l'intérieur de Mulhouse, en fait c'est surtout chiant. Feu rouge, on roule trente secondes, feu rouge. C'est terriblement con la conduite accompagnée, on exige de nous un certain nombre de kilomètres et non pas d'heures de conduite, exprès pour que l'on s'entraîne à rouler vite sur les autoroutes et compagnie. Sauf que quand on habite à la campagne, il faut avoir une raison d'aller sur l'autoroute, on n'a pas que ça à foutre que d'aller s'y promener sans but ! Alors heureusement qu'il y avait les soldes. Qu'est-ce que j'étais fière de ne pas avoir craqué pour des conneries d'été. C'est vrai, ça arrive à chaque fois, aux soldes d'hiver les magasins ressortent tout ce qu'ils n'ont pas réussi à vendre l'été, et comme ce sont ces articles-là qui coûtent le moins cher, forcément, on tombe dans le panneau et on revient à la maison avec un tas de trucs qu'on ne pourra pas mettre avant six mois. Et cette fois-ci, j'ai bravement résisté. ET J'AI ACHETE UN PONCHO ! Un magnifique poncho brun à moins de huit euros alors que j'ai toujours rêvé d'en avoir un ! J'en rêve depuis aussi longtemps que j'ai envie d'aller à l'école avec mon chapeau sur la tête, autrement dit, depuis le collège. Sauf qu'avec ce poncho, mon chapeau me manque encore plus cruellement. Il faudrait absolument que j'en retrouve un pareil (étant donné qu'il a au moins vingt-cinq ans d'âge, c'est pas gagné), et comme ça, j'aurais le look parfait de Marty dans Retour vers le futur III. Génial, non ?

Vendredi 1er janvier 2010 à 18:38

Il y a des choses comme ça, qui vous démolissent en quelques clics. Volontaires, qui plus est. C'est la déprime post-nouvel an qui s'installe, et qui s'installe grave. La musique n'arrange rien, on s'y complaît, même si je n'y comprends rien, ça sent l'amertume et ça me colle à la peau. Come touch me like I'm an ordinary man have a look in my eyes, underneath my skin there is violence got a gun in its hand, ready to make, ready to make, read ready to make sense of anyone anything anyone anything anyone anything anyone anything anyone anything. Black holes living in the side of your face, razor wire spinning around around around around your blistering sky, blistering sky, blistering sky, bullets are the beauty of the blistering sky, bullets are the beauty and I don't know why, bullets are the beauty of the blistering sky, bullets are the beauty and I don't know why. Personal responsibility, personal responsibility, personal responsibility, personal responsibility.

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