citron-ciboulette

Du coup j'ai découvert The XX, et j'aime carrément bien. Et quand j'aime la musique à la première écoute, c'est plutôt bon signe. Grâce à Diane j'ai des cheveux en moins, c'est frais, c'est moi, je me sens bien. J'aurais du comprendre depuis longtemps que rien ne vaut ma meilleure amie pour savoir ce qui m'irait le mieux. D'autant plus que Diane a un sens de la classe indéniable. Sans transition, j'ai envie de dire qu'on a mangé de la choucroute aujourd'hui, et que je vais faire jalouser certains poteaux franc-comtois demain. En fait si la semaine dernière à la fac était si chouette, c'était aussi parce qu'elle ne comportait pas de lundi. Le lundi n'est pas une journée très folichonne, huit heures de cours, et demain ce sera neuf. Il n'y a que la prof d'Histoire des idées qui pense à nous faire rattraper les heures perdues à la Toussaint en faisant un cours de trois heures pendant deux lundi. C'est horrible, finir la journée par trois heures d'Histoire des idées dans la littérature, de 16 à 19 heures, alors qu'au bout d'une heure j'en suis déjà lessivée. On commence à avoir du boulot, enfin. Allez les jeunes, on se réveille.


 

Je commençais à avoir sérieusement honte. Honte de cette larve que je suis devenue, encore plus quand je me suis rendue compte que ça ne touchait pas que le travail. Je n'ai pas poursuivi le théâtre alors qu'on m'y avait encouragée et que j'en avais envie, je ne suis pas allée voir une seule pièce depuis que je suis ici alors que j'ai le Nouveau Théâtre au pied de mon immeuble et le Théâtre Musical juste en face de la fac. Je me trouvais pitoyable alors en rentrant chez moi à onze heures, au lieu de passer devant le théâtre et le casino comme tous les jours, j'ai poussé la porte vitrée et je suis entrée, j'ai pris un programme, j'ai demandé s'il fallait réserver les places de spectacles, et je suis allée dévorer les résumés des pièces. Mon coeur s'est presque arrêté de battre quand j'ai lu le nom de Benoît Lambert dans un "collectif artistique éphémère", et je suis devenue complètement hystérique en voyant qu'un bus était prévu pour aller voir sa pièce au Granit. Je n'ai pas pu m'empêcher de prévenir mes petits copinous. Je suis en effervescence, là. Et j'irais voir Absinthe la semaine prochaine. En attendant, je parcours les rues la nuit avec Clémence. Cette semaine a été très intéressante, j'ai encore lié connaissance avec un damoiseau ce matin pendant le cours le plus inutile, celui d'expression, qui ne devrait même pas être appelé un cours. Pour une fois nous avons fini par faire un exercice rédigé que la prof vérifiait, il s'agissait de résumer un texte, mais c'était d'une simplicité abrutissante puisque les éléments que nous devions reprendre étaient déjà soulignés, nous n'avions donc aucun travail de tri à effectuer. Je partageais un ordinateur avec Jordie, nous avons donc fait un résumé pour deux, autrement dit je m'en suis occupée pendant qu'elle était couchée sur la table (d'un commun accord). La prof a adoré "notre" résumé : "C'est vraiment très bien... Tu peux me l'envoyer par mail, comme ça je le mettrais dans le cours en ligne ? [aux autres] Vos camarades ont fait un super résumé ! Bon c'est vrai que c'était peut être plus facile à deux, mais en tout cas il est très bien." Ha ha, non mais c'est vrai que je suis un petit génie, hein, c'est bien connu. [Là je suis en train de me demander ce qu'il y a de pire, entre prétendre être plus douée que les autres, ou prétexter que ce sont justes les autres qui sont tous nuls.] Je sais écrire, quoi, hourra-hourra-joie-joie, vive la France. Et le gus à côté de moi, donc, il était gentil, mais en plus il partait avec un bon point puisqu'il s'appelait Basile. Alors quand tu t'appelles Basile et que t'es gentil, tu as un double bon point, mais alors si tu t'appelles Basile, que tu es gentil, et que tu es en musicologie, tu as triplement un bon point. Ca me donnerait presque envie d'avoir cours le vendredi matin pour rencontrer cette personne. Enfin c'était juste une parenthèse, j'aime élargir mon champ de connaissances sympathiques parce que pour sortir le soir, c'est quand même un peu compliqué à deux quand on ne sait pas où aller. A part ça, le combat politique continue, on va aux AG, toujours, on affiche des banderoles sur la fac et on s'attache des brassards anti-réforme. Et on se prend la tête pour rien alors qu'à la base on a la même opinion, c'est pour ça que c'est naze la politique, mais en revanche quand on approuve ce que dit quelqu'un, on lève les mains et on les agite pour montrer qu'on est content sans faire de bruit. C'est cool la vie.

Elles sont  moins classes, moins hautes, moins fines, moins pute que ce que je voulais, mais ça y est, j'ai enfin des bottines à talon lacées. Ca a été une vraie quête du Graal alors j'ai embarqué la première paire de quarante que j'ai trouvé, même si elle a tous les inconvénients cités ci-dessus. Enfin, voilà une bonne chose de faite. A part ça, ma vie en ce moment, entre la politique et mes tentatives désespérées de voir les gens que j'aime, c'est un peu la misère. Il y a encore une chance, une maigre chance que je réussisse à embarquer mes trois fantastiques (ben oui, avec moi ça fait quatre) à Besançon à la fin des vacances. C'est pas que ça fait exactement deux mois qu'on essaye de prévoir quelque chose et qu'on n'y arrive jamais, mais là quand même, je commence à tourner dingue. Concernant mes Strasbourgeoises préférées, c'est évidemment bien pire. Chloé m'a envoyé un message lundi soir, qui disait "encore deux et demi avant les vacances". Elle avait oublié un mot, mais je l'ai immédiatement compris comme deux JOURS et demi, puisque pour moi c'était le cas, lundi soir il me restait très exactement deux jours et demi de cours avant les vacances. Et puis j'ai tilté : en médecine, pas de vacances à la Toussaint. Ni à Noël. Il me restait juste deux jours et demi avant les vacances, alors que pour Chloé, Diane, Léa et tous les autres médecineux, il restait deux MOIS et demi de cours. Le monde est injuste, vous en conviendrez. Comme la politique.