Lundi 30 août 2010 à 11:38

Il y a rien faire
Par moments
Regarder le monde à l'envers
Croire en tout, en l'éphémère
Décider d'aller de l'avant
Car il y a dans l'air
Par moments
Ce léger souffle séduisant
Peut-on rester débutant ?
Apprivoiser ses nerfs ?

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Ce qu'il me manque pour vivre confortablement à Besançon :
- un micro-ondes
- un aspirateur
- une étagère dans la salle de bain
- une connexion internet
- des dates de retrouvailles
- comprendre pourquoi il n'y a jamais assez de pinces à linge et pourquoi il faut toujours ruser pour réussir à tout suspendre

Jeudi 20 mai 2010 à 21:49

A l'entrée d'un village pas loin de chez moi, il y a un radar qui détecte la vitesse des voitures. Si vous roulez à 50 ou moins, vous avez droit à un smiley qui sourit (c'est quand même un peu un pléonasme, "un smiley qui sourit"), si vous êtes au-dessus de 50, le bonhomme tire la gueule. Ce qu'il y a de bien avec celui-là, c'est qu'il vous repère de loin et prend plusieurs mesures de votre vitesse. Le bus est entré dans le village, 65, aïe. 58, 51, 49. Le gugus a lâché un sourire.
- Yes !, j'ai fait.
- Je regarde toujours ce truc quand je passe en voiture avec ma maman, a dit Céline.
J'allais enchaîner en disant que je me passionne à observer ce machin quand je prend le bus de quatre heures, et c'est là que j'ai eu un bout de la révélation.
- Mais, c'est pas bizarre de passer par là à cinq heures ?
J'avais à peine posé ma question que nous avions compris. Nous nous sommes regardées avec de grands yeux puis nous avons éclaté de rire.
- Merde ! ... S'il vous plaît Monsieur... Je me suis trompée de bus, est-ce que vous pourrez vous arrêter à Sentheim s'il-vous-plaît ?
J'étais tombée sur le chauffeur le plus antipathique, mais il faut croire qu'il était dans un bon jour. Comme la prof d'allemand hier. Comme la vitesse à laquelle j'ai dévalé les escaliers, me sentant pousser des ailes petit à petit, pour un rien mais un rien qui m'a fendu le visage en un sourire immense.

Mardi 11 mai 2010 à 18:27

- Mais d'ailleurs, pourquoi tu m'as dit ça hier soir ?! Tu m'as fait chier !
- Toi aussi tu m'as fait chier ! J'ai mis une heure à m'endormir !!!
- MAIS MOI AUSSI !!!

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*     *


Il y avait une méga araignée dans mes toilettes ce matin. J'ai collé un post-it sur la porte qui disait "Il y a une méga araignée dans les toilettes.". Tout à l'heure j'ai lu le passage le plus dramatique de mon bouquin en écoutant la musique de Requiem of a Dream (que je n'ai pas vu), ce n'était pas fait exprès mais c'était poignant et j'avais des noeuds dans les boyaux. "Mais Lise faut pas pleurer !" Je passe mon épreuve facultative de théâtre dans deux semaines, j'ai un dossier à préparer et à rendre lundi prochain. On ne sait pas comment doit être présenté le dossier, ni sur combien de pages, on ne sait pas ce qu'on va nous demander, que ce soit en pratique ou pendant l'entretien. Je me demande franchement pourquoi je me suis inscrite, on va juste réussir à se ridiculiser à côté des gens qui ont suivi l'option au lycée pendant trois ans, qui ont fait des études de textes, de mise en scène et qui ont travaillé tous les genres. C'est bien la seule chose qui me fait flipper dans le bac.

*
*     *


- T'as un script ?

- Un quoi ?
- Un script.
- Screupt.
- Screupt.
- Krisprolls !

Jeudi 8 avril 2010 à 11:49

C'est toujours pendant les vacances, quand j'ai l'impression d'être loin et seule, que le phénomène est le plus prononcé. Dans mon coin, je pars à la dérive. La frontière entre rêve et réalité s'estompe et toujours je me demande si c'était vrai. Les images me reviennent au galop comme des preuves, mais des preuves qui s'effritent, qui sont de toute façon retouchées avec le temps, alors je ne sais plus si je peux encore m'y fier. Ces images enfermées à l'intérieur de ma tête, j'ai l'impression d'être la seule à les détenir, et pourtant. Il y a aussi quelques traces écrites, preuves tellement plus tangibles, mais qui n'ont quasiment plus de pouvoir de conviction sur moi, tellement je les ai lues et relues. J'ai épuisé toute leur substance, je les connais par coeur et j'aurais tout aussi bien pu les inventer. Ca n'a plus aucun sens. Et ça n'en retrouvera certainement pas.
Et ce concours que je suis censée préparer. Je n'ai rien glandé. J'ai la tête en perpétuelle explosion depuis dimanche. J'ai commencé le Claradol, tiens ; efficace, mais pas longtemps. J'ai passé toute la journée de lundi à lire dans le fauteuil du salon, sans interruption, un livre qui évoque beaucoup trop ce mot dont je ne sais si je l'adore ou si je le déteste. Tous les jours il y avait autre chose, l'ophtalmo, l'anniversaire de ma mère, et j'ai passé peu de temps sur mes QCM et mes annales des épreuves d'orthographe. Ca devient vite lourd, je ne connais pas la moitié des réponses aux questions, et il n'y a même pas de corrigé dans leurs foutues annales. Je ne vois pas ce que je pourrais bien faire contre toutes ces filles qui se préparent depuis des mois, dont certaines en prépa à quatre mille huit cent euros l'année. Souvent dans les conversations avec toutes sortes de gens, que j'estime plus ou moins, nous arrivons à la conclusion que j'ai une certaine culture. Certes. Mais ce ne sont pas les chansons d'Higelin et de Thiéfaine, le sourire de Kevin Spacey, les tortillons pour fermer les sachets d'héro dans Pulp Fiction, Benicio del Toro, Gaël Garcia Bernal, Winston Smith,
le slip de Ripley à la fin d'Alien le huitième passager, la petite lumière de la caméra sur le visage dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind, le génie de Matthew Bellamy et de Bertrand Cantat, les pingouins et les Foosa, Betty qui s'arrache les yeux, Joël Noël et Citroën, "Angel" de Massive Attack quand Brad Pitt s'apprête à sauter dans une caravane en flammes, Jim Morrison, Capitaine ô mon Capitaine, Jean-Baptiste Grenouille, Mortel pense quel est dessous la couverture d'un charnier mortuaire un corps mangé de vers, "Aucun homme n'est capable de me tuer." "Je ne suis pas un homme !", Hamlet en lituanien, le ménage sur fond de Tchaikovsky, Will et Lyra, "Tu as la capacité émotionnelle d'une petite cuillère", S&M, Didier Van Cauwelaert, la pilosité de Romain Duris, les sorties de privilégiés, Jean-Pierre Jeunet, le rouge à lèvres d'Audrey dans Twin Peaks, We are l'Europe, le stage avec Benoît Lambert, The Wall, le mec qui n'enfonce qu'une seule touche de son synthé dans "Light", ma participation à l'adaptation filmique d'une nouvelle de H.P. Lovecraft, Cédric Klapsich, Lisbeth Salander, la prise USB du nouveau lecteur DVD, "Volontaire",  les conquêtes de Jack Burns, et la fréquentation de quelques gens-géniaux-et-doués, tout ça, ça ne m'aidera pas.

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Samedi 3 avril 2010 à 17:50

Bon les amis, j'ai loupé un événement important dans l'histoire de mon blog : la célébration de mon millième article.

Ceci est mon 1002ème article, oui oui. Ca commence à faire lourd. Si tout venait à disparaître par une malencontreuse erreur informatique, je me retrouverais bien emmerdée. Enfin. On en reparlera pour les quatre ans du blog, c'est bientôt.
Aujourd'hui j'ai envie de parler de vacances. Elles ont commencé en festivités, avec l'anniversaire de Mathilde dans un châlet suivi d'une nuit chez Céline. C'est quand même génial d'habiter près de la montagne pour se permettre ce genre de rassemblement : on y monte à pied, on s'éclaire à la bougie, il n'y a pas d'installations pour dormir. La vue est superbe. C'est bourré de charme. L'ambiance était vraiment cool, à vingt heures quarante-cinq je tanguais drôlement, mais c'est passé à coup de jus de pomme. Il y a eu aussi l'instant de vérité, qui remet les choses au clair, avec tout ce que ça n'effacera pas. Comme pour le reste, nous verrons bien. Diane et moi avons quitté la montagne sous la pluie pour aller dormir chez Céline ; à 00:20 nous avons débarqué comme s'il était 21:00. Nous sommes restées à tousser, à se moucher, à inverser les mots et à rire comme des dindes jusqu'à trois heures du matin avant de décider de nous coucher. Pour encore discuter jusqu'à quatre heures, avec soudain la petite soeur qui s'agite dans son lit et dit : "Puuutaaain !" dans son sommeil. Je me suis endormie et réveillée avec "I Feel Good" en tête, chanté par Steph et Célia. Une fois rentrée j'ai écouté les Blues Brothers en boucle.
Vivement que le http://citron-ciboulette.cowblog.fr/images/lskbb-copie-2.jpgenregistre son CD, parce qu'ils sont bons, vraiment bons.

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http://img401.imageshack.us/img401/5286/img7675k.jpg
J'ai fait un tas de belles photos mais je n'ose pas mettre la tête des gens ici, même pas du grand saxophoniste, allez savoir pourquoi.



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