Mardi 20 août 2013 à 0:27

Alors on nous avance la rentrée d'une semaine, pour finir l'année... un mois plus tôt.
Avec moins de vacances au milieu.
Avec des périodes d'examens vachement mal placées.
Et UN MOIS DE MOINS pour trouver un sujet de mémoire.
Bien. Bien, merci.
Bonne fin de vacances surtout.

Mardi 9 juillet 2013 à 17:01

Je viens de lire un article à propos d'insultes sexistes et de stupidité humaine, ce qui m'a mise dans de bonnes dispositions pour vous parler de certaines choses. J'ai découvert récemment, brutalement, que l'égalité des sexes était encore une tendre utopie bien loin de devenir réalité.
Contexte. Bastia, vendredi 28 juin, veille de retour sur le continent. Comme nous devions nous présenter au port à 6:00 le samedi matin, Nikita et moi avions décidé de ne pas planter la tente pour la dernière nuit en Corse. Après une tentative ratée de se faire héberger via Couchsurfing, nous avons décidé de passer ces quelques heures de nuit dans la voiture. Rue Carnot, stationnement gratuit, perpendiculaire à une rue fréquentée ; Nikita est inquiète, mais la dame de l'office du tourisme dit que nous n'aurons pas de problèmes.
23:00, il commence à faire froid dehors, nous regagnons la voiture. Vers minuit, commençant à somnoler, nous enfilons nos sacs de couchage. La rue est calme. J'étouffe dans mon sac mais je préfère rester couverte : moins nous serons séduisantes, moins on s'intéressera à nous.
02:20, je suis réveillée par des chants d'ivrognes. L'ambiance dans la rue a changé, il y a du passage en direction d'un club privé. Je garde les yeux ouverts, certains passants nous regardent d'un air curieux. Entrent au club en braillant. En ressortent. Repassent devant la voiture en l'examinant de plus près, mais s'éloignent. Nikita dort toujours.
Et soudain, un choc, de l'ombre. Ces quelques mecs que j'ai vu passer deux fois viennent de recouvrir ma vitre avec un poster, en tambourinant de tout leur poids mort pour l'y coller, rires gras à l'appui. Nikita ouvre les yeux, ils tournent autour de la voiture en cognant encore un peu les fenêtres pour un réveil garanti, s'amusent beaucoup du résultat. Puis l'un deux, prenant un air sérieux, me demande si tout va bien. J'expédie sa question d'un geste, ça va, cassez-vous. Et la voiture se met à balloter dans tous les sens. Cinq jeunes hommes nous encerclent et secouent la petite C1 de droite à gauche, de toutes leurs forces, hilares, la voiture crisse, nous sommes enfermées à l'intérieur, je serre inutilement mon Opinel. A quoi bon essayer de sortir en slip et de menacer cinq mecs bourrés avec un couteau ?
Je songe à appeler les flics, mais je sais qu'ils arriveront trop tard. Nous n'avons qu'à attendre, impuissantes, qu'ils se lassent, en croisant les doigts pour qu'ils ne cassent rien.
Ces abrutis finissent par s'éloigner, triomphants, en regardant en arrière avec l'air d'hésiter. Nikita est devant le volant dans son sac de couchage, sonnée, elle ne réagit pas tout de suite quand je la presse de démarrer, jusqu'à ce qu'ils reviennent à l'assaut, le pantalon baissé.
Nikita manoeuvre pendant que bites et culs se frottent aux vitres, sans doute pour nous apprendre la vie, et nous quittons enfin nos assaillants. Qui nous attendent à la sortie du sens unique, les fesses à l'air, pour nous lancer une motte de terre sur le pare-brise en guise d'adieu.


J'ai toujours refusé d'avoir peur du noir sous prétexte que je suis une fille. J'ai toujours décidé que j'étais capable de rentrer toute seule chez moi la nuit, même à pied, même tard. Je me suis toujours moquée intérieurement de certaines copines qui n'osent pas sortir la nuit, même quand celle-ci tombe à 16:30, de peur de se faire agresser.
Pourtant, oui, on me regarde et on m'interpelle beaucoup dans la rue, surtout la nuit, quand les comportements changent pour une raison que je n'arrive pas à m'expliquer. Un homme et une femme se croisent dans une rue déserte la nuit, il la gratifiera de quelques mots ou bruitages suggestifs, ce qu'il ne ferait pas forcément de jour. Je sais tout ça, je vis tout ça. Mais malgré tout, je n'accepte pas de jouer les pauvres femelles en détresse. Dans ce domaine ou dans un autre, j'essaye de rester loin des carcans et mentalités féminines stéréotypées.
Et voilà que la vie décide de m'agresser pour la simple raison que je suis une femme. Si nous avions été deux hommes, personne n'aurait seulement eu l'idée de toquer à nos vitres pour nous réveiller avant de partir en courant. Mais nous sommes deux jeunes femmes, et pour cela nous avons dû subir la connerie d'animaux ivres jusqu'au bout. Nous n'avons pas été blessées, la voiture n'a pas été amochée au final, ç'aurait pu être bien pire, mais après la frayeur de l'instant, je n'ai gardé que la colère de l'impuissance. Cette impuissance qui vient du simple fait d'avoir deux chromosomes X. Evidemment, même si j'avais été un homme costaud pratiquant un sport de combat, je n'aurais pas pu gagner à cinq contre un en devant sortir de ma voiture. Sauf que si j'avais été un homme, cette situation n'aurait jamais eu lieu.
Qui sont ces enculés, pourquoi ont-ils fait ça, quelles relations ont-ils avec les femmes dans la vie courante ? Autant de questions que je me pose qui resteront sans réponses et me permettront seulement d'entretenir la méfiance et la haine.

Lundi 1er juillet 2013 à 16:37

Je traîne ma valise défoncée qui n'avance plus avec l'impression d'être encore nomade, sans domicile fixe. Je regarde Strasbourg comme si elle n'était pas réelle, il fait plus chaud qu'en Corse. IL FAIT PLUS CHAUD QU'EN CORSE ! J'arrive enfin chez moi, la main pleine d'ampoules, et il me faut quelques secondes pour reconnaître mon appartement. La boîte aux lettres est remplie de pub, il y a probablement une fuite d'eau dans mon placard, mais je suis chez moi. Home sweet home. Des factures m'attendent alors que je dépense mon argent en vacances et que j'essaye de le faire sereinement - pesante culpabilité de la fille de conseiller financier. Les Canistrelli n'ont pas été abîmés dans mon sac, contrairement aux framboises d'hier. Quatre jours sur la route, je suis arrivée à destination. Je m'arrête. Je retrouve mon chez-moi et mon homme sweet homme.


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La maison dans laquelle j'ai passé 9 jours.

Mardi 11 juin 2013 à 22:41

Ah oui aussi. Les partiels ont bien fini par passer, j'ai donc terminé mon année scolaire. C'est surtout la période de révisions qui a semblé très longue ; au premier jour d'examen, les gens avaient des gueules pâles et fatiguées. Le manque de soleil rajouté au stress et au travail acharné sans doute. La fin de cette période d'esclavage a été fêtée dignement à coups de nombreux plaisirs que je ne vous détaillerai pas. Je suis actuellement en stage intensif mais de courte durée, et je pars en Corse avec ma Nikita à la fin de la semaine prochaine.
Donc, ma vie est quand même vachement plus intéressante que quand je vous parlais de schémas (h)euristiques.
A bientôt pour de fantastiques photos de voyage !

Lundi 22 avril 2013 à 1:15

J'ai généralement envie de faire l'amour quand je lis Philippe Djian. Ses femmes formidables et ses hommes amoureux, ses images et son vocabulaire, j'en ai déjà parlé. Quand une femme écrivain prête ses mots et sa poésie à un personnage masculin, je me méfie toujours. Mais quand un homme crée d'autres hommes à son image, avec une telle passion pour les femmes, je suis conquise. Et pourtant, ces (anti-)héros n'ont rien d'un idéal masculin ; ce ne sont pas les personnages de papier qui font naître en moi des fantasmes, mais cette ambiance si particulière. C'est de l'amour pour toutes les choses qui transparaît entre les lignes, c'est de la lumière pure qui passe du livre au corps et qui l'éveille. Cette sensation est délicieuse maintenant qu'elle peut trouver son aboutissement. Il est si doux de savourer l'attente quand celle-ci n'est qu'occasionnelle et courte. L'impatience a un tout autre goût lorsqu'elle précède un épanouissement certain. En l'autre cas, le désir qui ne peut se raccrocher à rien, l'attente vaine entraînent la folie. Il est si bon de trouver derrière un corps chaud une âme à l'unisson de la mienne.


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