Dimanche 23 mai 2010 à 0:19

Un nouveau dieu est entré dans mon Panthéon : Philippe Djian. Après l'heureuse découverte samedi dernier de l'existence de la suite de 37°2 le matin dans la bibliothèque familiale, je me suis empressée de finir Trente-sept-deux (comme on dit chez nous) et d'entamer Maudit manège. Chaque soir en rentrant du lycée, c'est la première chose que je faisais : je chopais mon bouquin. Je faisais tout en lisant et je me plantais dans le fauteuil jusqu'au dîner. Maudit manège est plus sombre, le narrateur y est plus sérieux, mais il s'exprime toujours de la même manière si savoureuse. Les pages que j'ai cornées dans Maudit manège renvoient plus à des vérités qu'à des passages particulièrement hilarants, comme c'était le cas quand je marquais les pages de Trente-sept-deux. Certains passages me rappellent moi-même, ou des situations avec les personnes qui m'entourent. Peut être que je les citerais de temps en temps. Je ne peux pas les laisser dans l'ombre.

"Comme par miracle, elles ont retrouvé un vieux paquet de gâteaux secs dans la boîte à gants, elles avaient les rouges et le sourire du Père Noël et que je te pousse des OH et des AH et que je t'écrase les petites galettes en mille miettes et que je t'en balance des poignées entières en plein ciel.
   Je me suis assis dans la voiture en laissant la portière ouverte, les deux pieds dehors et je me suis fumé une cigarette sans âme pendant que les petits moineaux rappliquaient et atterrissaient dans la neige comme s'il en pleuvait.
   Eddie avait rejoint les filles et je les regardais en train de rigoler et balancer des tonnes de nourriture sur le crâne des petits malheureux, j'imaginais que chaque miette représentait l'équivalent d'un steak saignant garni de frites et peut être qu'on pouvait les tuer en faisant un truc comme ça, il y en avait pour s'envoyer quinze ou vingt plats d'affilée et qui en redemandaient.
- Joyeux Noël, les gars... ! braillait Eddie. Allez, ramenez-vous mes petits potes... !!
   Il y en a un qui s'est pointé bien après les autres, je l'ai vu arriver du fond du ciel et renverser la vapeur sans hésiter, les deux pattes en avant. Il s'est posé un peu à l'écart des autres, sans s'intéresser à ce que fabriquaient les copains et il s'est mis à regarder ailleurs pendant que les steaks continuaient à dégringoler dans son dos. J'ai pensé que c'était peut être une espèce d'idiot du village et qu'il lui faudrait un moment avant de comprendre ce qui se passait."

Vendredi 2 avril 2010 à 15:07


La matinée photo-de-classe-carnaval a été suivie, après un superbe concert du http://citron-ciboulette.cowblog.fr/images/lskbb-copie-3.jpg (logo de Quentin, bien évidemment), de la première représentation de notre pièce Blogosphère : je blogue donc je suis. Je ne suis pas vraiment d'accord avec le titre en fait, il ne colle pas complètement avec la pièce puisque les blogs ne sont pas la cause de tous les problèmes évoqués. M'enfin bon, je ne suis pas là pour polémiquer sur le titre. Benoît avait écrit sur un tableau de la salle : "Blogosphère, la pièce aussi inquiétante par sa mise en scène que par sa fiabilité". Ce n'était pas faux. En ce qui concerne la mise en scène, c'était fait exprès, mais pour la fiabilité, on dit merci l'informatique. Le fait de mélanger théâtre et vidéo ne fut pas une mince affaire et au dernier moment nous ne savions toujours pas si ça allait marcher. J'étais tellement dans l'ambiance déchéance toute la matinée que je n'ai commencé à stresser pour le théâtre que dix minutes avant que ça commence. Je me suis soudain sentie très démunie, je n'avais pas peur de me tromper, mais de me retrouver seule sur scène sans les vidéos avec lesquelles je devais jouer, à ne pas savoir que faire. Roulée en boule sur scène, j'attendais que les gens entrent, s'installent. Finalement, c'était confortable. J'étais bien. J'aurais presque pu m'endormir comme ça. Et puis le silence s'est fait et je me suis rendue compte que ça allait bientôt être à moi. La musique a démarré, et dans une dernière vague de stress, je me suis demandée si j'allais réussir à me relever, tellement j'étais bien. Puis j'ai réussi. J'ai laissé mon empreinte dans la terre, et les vidéos m'ont agressée. Il n'y avait pas de problème, j'étais dedans. Il paraît qu'il y a eu plein de problèmes de webcams et de lumières, mais je n'ai rien remarqué dans mon cocon avec Diane, toutes tremblantes que nous étions. Même sans texte, la scène me transporte. Il n'y a pas eu de bug majeur, la pièce s'est déroulée sans encombre, et à une vitesse ahurissante. Et bonheur des bonheurs, nous avons eu de nombreux échos positifs. De quoi nous donner des ailes pour la dernière ligne droite jusqu'au Relais Culturel. Hé hé.

http://img253.imageshack.us/img253/6954/img7466r.jpg
http://img21.imageshack.us/img21/6145/img7471z.jpg
Merci Quentin pour ces photos.

Lundi 15 mars 2010 à 19:15

J'ai commencé par deux heures de philo, avec le prof qui m'a fait danser en boîte jeudi soir. Je vous laisse imaginer comme ça peut faire bizarre. Port du pompon oblige, j'ai loupé la chanson de Vincent L. à la pause de trois heures, c'est dommage. Mais ce voyage a beau avoir été extraordinaire, ma plus grande source d'oxygène reste vous, et cela fait aussi du bien de retrouver l'humour particulier, la synchronisation et les rires en cascade. Quand je suis rentrée chez moi ce soir, j'ai d'abord vérifié la boîte aux lettres, dans l'attente d'un avis de passage du facteur pour un colis, il n'y avait que de la pub. Il n'y avait pas d'urgence, mais j'avais l'envie subite de recevoir mon cadeau d'anniversaire. Je suis entrée dans la maison, mon tas de courrier à la main, et j'ai vu le paquet en carton dans l'entrée. Le facteur avait donc eu la bonne idée de passer à l'heure où il y avait quelqu'un chez moi. J'ai déballé le paquet, monté l'engin, mangé un bout, puis j'ai tout rangé soigneusement dans un sac pour sauter sur mon vélo et faire un rapide test. Canon EOS 500 D. Une belle bête.
Alors oui. J'ai longtemps dit que je n'aimais pas les reflexes, et le pourquoi du comment est toujours vrai. J'avais une dent contre les reflexes, car avec un reflex, la photo est belle à tout les coups. N'importe qui appuie sur un bouton et pouf, crée du beau, peu importe le sujet. Plus besoin de recherche, plus besoin d'originalité. Adieu le talent du photographe, tout le mérite est pour l'appareil. Alors bien sûr, je ne dis pas qu'un bon photographe ne peut pas se démarquer de ceux qui utilisent un reflex, non bien sûr, le talent n'en est pas diminué. C'est juste qu'il risque d'être moins reconnu par un oeil novice. Je préférais donc m'en tenir à mon bon vieux petit PowerShot A 520, le maîtriser pleinement et me démerder pour faire de belles photos avec. Il est arrivé quelques fois que je réussisse, et pour cause, je sais m'en servir comme s'il était un de mes membres. C'est donc avec un pincement au coeur que je le délaisse pour le monstre, mais je ne compte pas m'en séparer, depuis plus de quatre ans qu'il m'accompagne partout, je ne saurais pas m'en défaire, et il sera toujours plus pratique à trimballer que le gros.
Et si j'ai acheté cette bombe EOS, c'est pour plusieurs raison. J'ai été tentée moi aussi par un meilleur rendu, car même si mon PowerShot est mon bras droit, il commence à se faire vieux, et quatre millions de pixels, ça ne tient plus vraiment la route. J'ai eu envie d'apprendre la vraie photo, de pouvoir bidouiller les réglages, faire des mises au point comme je l'entends. J'ai hésité. Pourquoi faire un gros investissement destiné à la photographie alors que j'avais déjà mon petit matériel ? Et puis mon père a dit : "On a pas dix-huit ans tous les jours.", et je me suis dit qu'il avait raison, que je pouvais profiter de mes dix-huit ans pour me faire offrir quelque chose d'énorme. Et voilà. Maintenant, je n'ai plus qu'à me plonger dans l'apprentissage de ce que j'appelle la vraie photo, à faire du manuel d'utilisation mon livre de chevet, et à mériter ce fantastique cadeau de majorité.

http://img707.imageshack.us/img707/1358/img7335d.jpghttp://img251.imageshack.us/img251/3637/img0016cb.jpg
EOS 500 D par PowerShot A 520, PowerShot A 520 par EOS 500 D.
J'ai encore beaucoup à apprendre.

Lundi 15 février 2010 à 19:49

A peine rentrée à la maison que je commence fort ma suite de vacances.
Avec Monsieur Ruth et Monsieur Buss.

http://img246.imageshack.us/img246/4425/img7104h.jpg

Cette photo n'est ABSOLUMENT PAS à l'image du clip que nous avons réalisé cet après-midi, hormis les costumes et le décor. L'attentat à la pudeur, Higelin. Depuis six mois que je veux y coller des images, nous avons brillament réalisé ce fantasme.

Lundi 18 janvier 2010 à 21:21

http://img62.imageshack.us/img62/7384/cyclicdream.jpg
Les amis... vive la capture d'écran. Encore quelques retouches, et ce sera de la bombe !

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