Jeudi 2 juillet 2009 à 0:21
Samedi 18 avril 2009 à 14:54
Le bordel monstrueux. Quelqu'un a des ailes à me prêter ? Quelqu'un a vu ma blouse ? Où est le talc ? Tu sais où sont les posters ?
"Monsieur j'ai un problème, j'ai pas ma couche." "Ben tant pis... t'iras en slip !"
Les premiers rires du public quand le stress nous envahit en coulisses. Ade et Evan qui reviennent en souriant, tout s'est bien passé. Tout a bien commencé. Deviner ce qui se passe sur scène et rire sans voir, rien qu'en entendant la musique et le cri de Baptiste. Traverser la scène dans le noir sans regarder, se tasser au fond des coulisses.
La première réplique, à deux. La première scène de groupe, qui fonctionne à merveille, pour la première fois. Se trémousser en claquant des doigts.
L'écho de la scène dans les coulisses : connaître les textes des autres par coeur, se tordre à cinq en murmurant "Torturer mon adorable petit vagin".
Les premiers applaudissement après la scène de Quentin, "A l'aventure !".
L'arrivée derrière le bureau ; les doigts qui tremblent. Sentir monter l'apréhension en mimant une prof pendant son cours, en attendant que les autres en finissent, en attendant de reprendre la parole, d'alterner mes histoires et les leurs, jusqu'à l'instant fatidique : "Lors d'une relation sexuelle..."
Et tout lâcher. La respiration qui s'accélère, le ton qui monte progressivement, les cordes vocales qui se brisent, le souffle qui manque, et hurler, arracher ma blouse, sauter, m'emmêler dans ma robe et retomber sur scène, épuisée, défoulée, libérée. Heureuse. Foncer en coulisses sous les applaudissements. Danser de joie.
Poursuivre dans la concentration et l'euphorie, les serrer dans mes bras, se féliciter entre nous, jouer l'ange, la femme de Jean...
Les transitions trop longues, les cafouillages de prononciation, les incohérences du décor, les lumières qui sautent, la scène du clic-clac... rien que des détails. Les souvenirs qui nous ferons le plus rire à l'avenir.
Que du bonheur.
Vendredi 17 avril 2009 à 19:55
Bande d'adorables petits vagins. Ca y est, on a réussi. On l'a fait ! Il y aura eu beaucoup de stress, et beaucoup d'angoisses inutiles. Comme quoi, la force donnée par le public, la magie du théâtre... Il suffit de se retrouver face à une centaine de personnes pour réussir ce qui ne fonctionne jamais. Il suffit d'y croire. A une pièce, à une troupe, à un cri de guerre :
Mardi 24 février 2009 à 14:46
"Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis." Cette phrase est vraie quand une personne est butée et s'obstine dans son choix, parfois rien que par esprit de contradiction. Il en va de même en ce qui concerne les préjugés, les premières impressions, et tout ce genre de choses qui peuvent évoluer avec le temps (même si à ça on pourrait répondre "La première impression est toujours la bonne", affirmation tout à fait démontable). Mais si une personne a déjà maintes et maintes fois réfléchi à la question et qu'elle a enfin choisi sa bonne réponse, après avoir pesé le pour et le contre, la traiter d'imbécile parce qu'elle en reste à cet avis serait idiot. Enfin bref, si j'ai fait cet introduction stupide, c'est parce que j'ai commencé à lire 1984 de George Orwell. Et si je vous dit ça c'est pas spécialement pour qu'on me dise que bravo, je ne suis pas une imbécile, mais juste histoire de montrer fièrement mon misérable exploit, qui consiste à me dire qu'en fait l'anticipation c'est peut être pas si flippant que ça. Avant de commencer Globalia, en sachant que l'histoire se passait dans un futur différent d'aujourd'hui, j'avais peur d'avoir peur. Et en fait c'était tout bidon. Je me suis donc dit que 1984 ne devait pas être si effrayant que ça, surtout qu'il a été écrit en 1950 et que soixante ans après, on en est toujours pas arrivé à ces extrémités que l'on peut voir dans les romans de SF ou d'anticipation.
Enfin, puisque je parle de romans, je vais placer ici quelques derniers petits extraits de Millénium pour en garder un souvenir avant de le rendre à sa propriétaire, parce que franchement, il fallait le faire pour inventer des personnages pareils.
Lisbeth :
- Tu m'entends ?
Casse toi.
- Est-ce que tu peux ouvrir les yeux ?
C'est quoi, ce connard qui me harcèle ?
Finalement, elle ouvrit les yeux. Tout d'abord elle ne vit que d'étranges points lumineux, puis une silhouette se dessina au milieu de son champ de vision. Elle essaya de mettre au point son regard, mais la silhouette se dérobait sans cesse. Elle avait l'impression d'avoir une gueule de bois monumentale et que le lit n'arrêtait pas de basculer en arrière.
- Grmlml, dit-elle.
- Qu'est-ce que tu as dit ?
- Onnard, dit-elle.
Mickael :
[T'étais où ces derniers jours ?]
[Au lit avec un agent secret.]
Erika :
Le seul qui avait compris la passion sexuelle d'Erika Berger pour Mikael Blomkvist était son mari et il le comprenait parce qu'elle osait discuter de ses besoins avec lui. [...] Ce n'était donc pas que sa vie sexuelle avec Lars soit ennuyeuse et insatisfaisante. C'était simplement que Mikael Blomkvist lui donnait une tout autre expérience. Il avait du talent. Il était tout simplement un Foutu Bon Amant.
Tellement bon qu'elle avait l'impression d'avoir atteint l'équilibre optimal avec Lars comme mari er Mikael comme amant remplaçant selon les besoins. Elle ne pouvait se passer ni de l'un ni de l'autre et elle n'avait aucune intention de choisir entre eux [...]
Erika Berger était consciente d'appartenir à un cercle de gens dont le style de vie ne serait pas approuvé par l'Association des ménagères chrétiennes de la Suède profonde. Cela ne lui posait aucun problème. Dès sa jeunesse elle avait décidé que ce qu'elle faisait au lit et sa façon de vivre sa vie ne concernaient personne d'autre qu'elle. Mais elle était agacée de voir tant de ses amis jaser sur sa relation avec Mikael Blomkvist et toujours dans son dos.
Mikael était un homme. Il pouvait aller d'un lit à un autre sans que personne bronche. Elle était une femme et le fait qu'elle ait un amant, un seul, et cela avec la bénédiction de son mari - et qu'en plus elle soit fidèle à son amant depuis vingt ans ! -, suscitait des conversations pour le moins intéressantes dans les dîners en ville. Mais les gens n'ont donc rien d'autre à faire ! Elle réfléchit un moment, prit ensuite le téléphone et appela son mari. [...]
- Est-ce que tu as prévu quelque chose ce soir ou serais-tu terriblement mécontent si je ne rentrais pas cette nuit ?
- Dis à Blomkvist qu'il est en train de jouer avec le feu, dit Lars.
- Je crois qu'il s'en fout.
- D'accord. Dis lui que tu es une sorcière insatiable et qu'il va vieillir avant l'heure.
- Il le sait déjà.
- Dans ce cas, je n'ai plus qu'à me suicider. Je vais écrire jusqu'à ce que je tombe de sommeil. Amuse-toi bien.
Ils échangèrent des bisous au téléphone puis Erika appela Mikael Blomkvist. [...] Elle demanda s'il était pris pour la nuit ou s'il pouvait envisager de masser un dos endolori.
- Tu as les clés, dit Mikael. Fais comme chez toi.
- J'y compte bien, répondit-elle. On se voit dans une heure alors.
Il lui fallut dix minutes pour aller à pied à Bellmansgatan. Elle se déshabilla, pris une douche et prépara un espresso, puis se glissa dans le lit de Mikael et attendit avec impatience. L'idée la frappa que la satisfaction optimale pour elle serait un ménage à trois avec son mari et Mikael Blomkvist, ce qui avec une probabilité proche de cent pour cent ne se réaliserait jamais. Mikael était hétéro au point que pour le taquiner elle l'accusait d'être homophobe. Il n'avait même pas essayé les hommes. Soupir. Cela prouvait seulement qu'on ne peut pas tout avoir dans ce bas monde.
Mardi 23 décembre 2008 à 19:21
Je vous laisse à vos découvertes !
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