Dimanche 18 novembre 2007 à 15:58

"Elle est périmée depuis combien de temps la crème anglaise ?" "Août, euh juillet, enfin attends je sais plus, 08, c'est quoi ?" "Quoi, elle date d'août la crème anglaise ?" "Mais on s'en fout, c'est sous vide, ça craint rien ce truc ! J'ai déjà mangé des boîtes de thon de 1967 en 1985 ! Ou alors des sardines qui avaient vingt ans." "On voit qu'c'était l'armée..." "Mais attend, le pire c'était le boeuf en sauce de..." "Mais merde qu'est-ce que je fait ?!?" Et là ma mère s'est rendue compte qu'elle était en train de verser la crème anglaise dans son verre à vin. Et après mon frère est allé se foutre sous la table, polir les doigts de pieds paternels. Et puis ensuite on a discuté du pub de l'Uncle Sam où ils font du Tex Mex avant le pont d'Aspach, avec la statue carton-pâte d'un cow-boy à tête de bulldog et le drapeau des sudistes dont le prof d'histoire a parlé mais que quand j'me suis décroché le cou pour regarder en passant à côté je l'ai pas vu, mais ils font sûrement des réunions privées genre KKK alors le Tex Mex on s'le bouffera à la maison. Quant à moi, si mon père réussit à me procurer des tiags, je serais cow-girl samedi soir à l'anniv du grand-père, vous savez, là où je voulais me déguiser en catin de saloon. Et puis là la lecture aléatoire a sélectionné un bout de la bande originale de Barry Lyndon, vous êtes tous bien braves et je me lâche, là. Et j'ai employé beaucoup trop de "là" dans cet article.

Mes draps sont verts, comme la polaire que ma mère n'a pas essayé avant de l'acheter du coup elle est trop grande, il faut l'échanger mais elle a qu'à en racheter une autre, parce que celle-ci je la garde. C'est quand même cool d'avoir une belle housse de couette, et j'ai failli craquer pour le titre.

Samedi 17 novembre 2007 à 19:33

Et encore une fois je retrouve mon ennemi virtuel ; le week end. Je poste pour poster, parce que j'ai envie d'écrire, parce que ma page est blanche et que je n'ai aucune instruction, pas de Monsieur K. pour dire d'analyser les citations et d'en tirer des déductions, mais quand on veut montrer que l'engin est en ruine et qu'on cite "ruine", qu'y-a-t'il à analyser et à déduire ? Rien bien évidemment. Enfin, je crois. Les amis étudiants littéraires, j'attends votre approbation (approuvez-moi approuvez-moi approuvez-moi). A part ça, parce-que-bon-c'est-le-week-end-on-va-parler-d'autre-chose-que-des-cours-de-français, les poissons rouges de la collègue de ma mère s'appellent Thur et Doller. Si c'est pas mignon. Cette photo me fait presque autant marrer que la barrette rose dans mes cheveux. "Mais Lise qu'est-ce qu'il t'arrive ?"

Vendredi 16 novembre 2007 à 19:05

"Un commentaire littéraire, c'est comme quand on visite un appartement. Il faut commencer par ouvrir la porte d'entrée." Ouhou. On attaque les choses sérieuses, là, et Monsieur K. nous considère toujours comme des gamins. Va falloir gérer. Bien sûr, ce serait beaucoup plus simple s'il ne déviait pas complètement du sujet en pleine explication : une partie avec trois sous-parties, elles-mêmes constituées de trois étapes, voire une étape zéro qui introduit la partie si cette sous-partie est la première de la partie, et une étape quatre qui conclut la partie si cette sous-partie est la dernière de la partie, ce qui signifie que seule la sous-partie grand B possède trois étapes, en sachant que l'étape une introduit le thème de la sous-partie et que l'étape trois conclut la sous-partie, mais qu'il ne faut en fait surtout pas utiliser les termes "introduction" et "conclusion" puisque l'introduction et la conclusion sont elles-même à part des parties et englobent le commentaire en lui-même, c'est pourtant pas compliqué ?! Enfin quoi. Une question se pose. Avez-vous déjà mangé Tex Mex ? "Aah la salooope !" Excusez mon vocable peu châtié, mais cette fille hante mes déplacements et si elle continue, je risque de lui cracher ses quatre vérités à la gueule. Moi qui suit d'un naturel pacifique ce serait triste, mais elle l'aurait bien cherché, faites-moi confiance. Mais hormis ce petit détail, la vie est belle. Brûlons-nous les doigts, tournoyons en chantant sous le ciel si beau, croquons à pleines dents dans une pomme plus rouge que rouge (orange, couleur du fruit défendu qui décidemment ne pouvait pas être une pomme) et je pile net devant un énorme rat mort étendu dans la rue. J'ai tendance à oublier que j'ai de beaux sous-vêtements. Et sans vouloir faire dans le vulgaire, mon p'tit frangin de dix ans vient de me demander foncièrement si je bande.

Mardi 6 novembre 2007 à 12:30

Renaissance. Couleur de la liberté soudaine des printemps éphémères. Il est l'enfant timide qui vient de franchir une porte. Une seconde fois. Cette main qui s'est refermée sur le vide lorsque sa mère a tourné les talons pour s'en aller, il la tend à présent vers les autres sans qu'ils s'en aperçoivent. Elle est à l'image de son attente, de son espoir. Buvards, protège-cahiers. Orange, balle de jongleur. Couleur du soleil couchant quand il se noie dans la mer. Liasses de bons points échangés contre des images. Sonneries de heures. Jambes des filles sous les tables disposées en U. Petits papiers qui circulent pendant les cours. Il nous pinçait la joue et la tordait entre ses doigts. Sa violence était verbale surtout, dans ces mots comme "nul", "lamentable", "minable" qu'il nous projetait au visage, la bouche déformée par un rictus de mépris. Un espace préservé. A tous ceux qui, humiliés à l'école, n'ont rien appris, ont tout perdu, je dédie ces mots. | Quelqu'un qui a su lui redonner cette confiance en lui que d'autres lui avait fait perdre, qui a réussi à lui redonner l'envie, le plaisir d'apprendre et de découvrir, lui démontrant jour après jour que la curiosité n'étais pas un vilain défaut, et que la plus grande qualité humaine au monde était la capacité d'enthousiasme et d'émerveillement.

Vert Paradis, Orange Saveur, Les jouers de flûte, Bleu sourire. Une partie de mes textes de théâtre, pêle-mêle. Ceux que j'ai appris hier soir, jusqu'à avoir la bouche sèche de trop les répéter. Ouais j'suis loin d'avoir fini.

Mardi 16 octobre 2007 à 18:32

Et une journée banale de plus écoulée, avec son lot de mots nouveaux -si vous avez déjà entendu parler de gnomon, faites moi signe-, de "Mais pourquoi vous sortez pas ensemble ?", de "Lise t'as eu combien ?" et de bugs répétitifs, aujourd'hui Monsieur le PC est allé jusqu'à me dire que mes fichiers sytem32 étaient endommagés, tu parles, j'me laisse pas faire, qu'est-ce qu'il croit... Un jour comme les autres, demain c'est mercredi, et quelque chose me dit que ce ne sera qu'un sale mercredi comme un autre. C'est tout le temps comme ça. Les jours ordinaires sont suivis de jours ordinaires. Même si on y découvre parfois un tas de trucs extraordinaires. Du style "gnomon". Enfin, un jour ordinaire, c'est vite dit.

Bertrand, parmi nous !

Bon d'accord il y a réjouissances et non réjouissances. On ne devrait pas pousser des cris de joie quand un meurtrier (quel mot écoeurant) sort de sa taule. Mais quand c'est le chanteur de Noir Désir, c'est irrésistible. Longue attente avant de s'élancer / One trip.

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