Quand j'ai allumé mon portable, j'ai vu la date : dix-huit juin. Très souvent, j'ai l'impression que la date sonne comme un événement particulier. J'ai vite saisi : l'appel du Général de Gaulle. (A la relecture, dit comme ça, on dirait que c'est De Gaulle qui m'appelle sur mon portable. Mais bon, vous avez compris). Dans le bus, j'ai entendu quelqu'un demander en quel année c'était, on lui a répondu "en quarante". Et j'ai eu l'illumination (je vous jure que je n'avais aucune source, comme à mon habitude au courant de rien, ne lisant pas le journal, ne regardant pas la télé et n'écoutant pas la radio), merde, c'est le soixante-dixième anniversaire de l'appel du dix-huit juin. Ils seraient capables de nous coller De Gaulle en épreuve courte. En arrivant au lycée, j'ai demandé aux gens s'ils étaient au courant que c'était le soixante-dixième anniversaire de l'appel de De Gaulle, évidemment tout le monde le savait.
- N'empêche que là, on part tous du principe qu'on aura une majeure en Histoire. Si on a une majeure en Géo, on s'fait baiser.
- Ouais !, ils ont tous approuvé.
- Mais alors bien profond.
Le moment tant attendu est venu de recevoir les sujets retournés sur notre table. Par transparence, j'ai vu que la dernière feuille était un document. Pas de carte. Merde de merde ! Nous nous sommes tous regardé d'un air alarmé. "Vous pouvez retourner les sujets". Evidemment nous avions déjà compris la blague, mais au moment où tout le monde a tourné sa première page pour lire "Première partie, Géographie", il y a eu une vague de soupirs monumentale dans la salle, et je crois que si nous avions eu le droit de parler, nous aurions crié. Entubés jusqu'au cou. Certes, mon prof ne s'était pas trompé au sujet de la Méditerranée, peut être en ensemble documentaire ou en carte. Mais pour le reste, il n'avait fait que des pronostics pour une majeure d'Histoire, et les sujets me plaisaient particulièrement. Je savais pertinemment que c'était une erreur de partir du principe que l'Histoire serait en épreuve longue, mais quand même. Et c'est donc la Géo qui est tombée. Quand mon prof de la-dite matière est entré dans la salle avec un sourire niais, je l'ai fusillé du regard. Enfin, disons plutôt que je lui ai lancé un regard outragé et j'ai fait un signe de tête vers les sujets avec l'air de dire "Bah bravo !", et il m'a rendu mon regard, assez interloqué. Puis j'ai ri ironiquement et je suis retournée à mes réflexions. Peu après je me suis dit qu'il n'avait pas mérité mes foudres, après tout ce n'était pas sa faute si la Géo avait été tirée au sort, mais quand même, fallait pas nous donner autant de jolis pronostics en Histoire. Nous sommes des assistés naïfs.
Si je peux parler d'autre chose que du bac, je vous recommanderais chaudement de ne jamais essayer de griller du pain d'épice. C'est une abomination.
- N'empêche que là, on part tous du principe qu'on aura une majeure en Histoire. Si on a une majeure en Géo, on s'fait baiser.
- Ouais !, ils ont tous approuvé.
- Mais alors bien profond.
Le moment tant attendu est venu de recevoir les sujets retournés sur notre table. Par transparence, j'ai vu que la dernière feuille était un document. Pas de carte. Merde de merde ! Nous nous sommes tous regardé d'un air alarmé. "Vous pouvez retourner les sujets". Evidemment nous avions déjà compris la blague, mais au moment où tout le monde a tourné sa première page pour lire "Première partie, Géographie", il y a eu une vague de soupirs monumentale dans la salle, et je crois que si nous avions eu le droit de parler, nous aurions crié. Entubés jusqu'au cou. Certes, mon prof ne s'était pas trompé au sujet de la Méditerranée, peut être en ensemble documentaire ou en carte. Mais pour le reste, il n'avait fait que des pronostics pour une majeure d'Histoire, et les sujets me plaisaient particulièrement. Je savais pertinemment que c'était une erreur de partir du principe que l'Histoire serait en épreuve longue, mais quand même. Et c'est donc la Géo qui est tombée. Quand mon prof de la-dite matière est entré dans la salle avec un sourire niais, je l'ai fusillé du regard. Enfin, disons plutôt que je lui ai lancé un regard outragé et j'ai fait un signe de tête vers les sujets avec l'air de dire "Bah bravo !", et il m'a rendu mon regard, assez interloqué. Puis j'ai ri ironiquement et je suis retournée à mes réflexions. Peu après je me suis dit qu'il n'avait pas mérité mes foudres, après tout ce n'était pas sa faute si la Géo avait été tirée au sort, mais quand même, fallait pas nous donner autant de jolis pronostics en Histoire. Nous sommes des assistés naïfs.
Si je peux parler d'autre chose que du bac, je vous recommanderais chaudement de ne jamais essayer de griller du pain d'épice. C'est une abomination.