Dimanche 27 juin 2010 à 18:02

Si vendredi nous sommes passés par des extrêmes en terme d'apparence, hier matin nous n'avions plus l'air que de jeunes tout juste en vacances qui ont déjà trop tiré sur la ficelle du sommeil. J'ai beau connaître les lieux et y jouer pour la troisième fois, j'ai eu un choc en entrant dans la salle du Relais Culturel. Ils étaient déjà presque tous sur scène en train de bricoler, et l'espace m'a paru immense. La mer de sièges rouges m'a écrasée comme il y a deux ans. Mais je ne suis pas restée en admiration plantée sur mes pieds, j'avais quand même des sacs et un plat à tarte à ranger. Je suis allée tout droit dans les loges, façon "je connais la maison", et c'était aussi bon que de se prendre l'immensité de plein fouet dans la figure. Bienvenue à la maison, semblaient me dire les rangées de rideaux rouges et noirs. Après quelques montages et démontages, la scène était proche de sa disposition définitive, et je peux vous dire que ça avait de la gueule. L'idée d'avoir sa tronche en grand sur de tels écrans est soudain devenue intimidante. Mais je m'y suis faite, la même vidéo de ma vieille tête ayant été projetée un bon nombre de fois. Pour une répétition, ce n'en était pas vraiment une puisque la technique a occupé la majeure partie de la journée. Heureusement pour Diane, Quentin et moi qu'il y avait quelques vidéos à tourner, malheureusement pour les autres. Notre rôle a fini de bousiller mes pieds. Aujourd'hui, je suis cassée de partout, entre la danse sur chaussures à talons vendredi soir et toutes nos scènes de violence et de souplesse répétées vendredi matin et hier. En espérant que nos courbatures et les bleus/écorchures/brûlures de nos genoux auront disparu d'ici mardi. J'attends ce jour avec impatience et anxiété.

http://img717.imageshack.us/img717/5223/img9607x.jpg
http://img697.imageshack.us/img697/2363/img9596m.jpg


Vendredi 25 juin 2010 à 16:32

http://img130.imageshack.us/img130/8739/img9282h.jpg
Quelle journée chargée. Ce matin, Diane et moi avions une répétition de théâtre spéciale "poétesses" qui fut aussi drôle qu'épuisante (mais sûrement plus épuisante quand même), la conclusion étant : heureusement qu'on porte une robe longue ce soir. Nous avons pris le bus de huit heures vingt-cinq dans nos vêtements pratiques pour la mouvance, avec nos poils, nos cheveux raides et nos têtes du réveil.
<< Il faudra un léger maquillage.
- Oui, mais aujourd'hui on a rien.
- On est en jachère pour ce soir. >>

Oui parce que ce soir, il y a le bal du lycée. Et je vous dit pas le nombre d'heures qu'on a déjà passées aux préparatifs hier et celles que l'ont va encore passer tout à l'heure. J'ai fait une tarte au thon. J'aurais eu trop mauvaise conscience d'arriver les mains vides alors je que savais depuis longtemps que nous devions apporter un petit quelque chose, étant donné que les organisateurs se sont fait piquer un paquet d'argent. J'ai beaucoup fait la cuisine aujourd'hui, mon repas de midi était délicieux, il avait du goût (merci la sauce soja) et la viande était tendre et dorée à la fois, parfaite. Je m'améliore. Et ma tarte au thon a toujours été bonne. En rentrant j'ai d'abord choisi un CD de Noir Désir tout en sachant que ce n'était peut être pas ce qu'il y avait de mieux pour faire la cuisine, et au bout de dix secondes j'ai changé et j'ai mis un disque de Sheryl Crow, histoire d'écouter quelque chose de plus joyeux. Mais la première chanson manquait de pêche, alors j'ai fini par lancer le premier album des Doors, ce que Jim sur mon T-shirt essayait de me souffler depuis le début. Et puis je me suis fait Led Zep I, II puis III en ce moment. C'est comme ça, on ne peut pas cuisiner en écoutant n'importe quoi. Hier j'étais paresseuse, je me suis contentée d'une boîte de raviolis au micro-ondes (ça fait moins de vaisselle, du moins c'est ce que je croyais puisque la sauce a giclé partout dans l'appareil et que j'ai du laver ses parois après). Et le Metallica symphonique de l'après-midi est très bien passé. Oh que j'aime ce live. Il est épique. Il a quelque chose d'héroïque. Sur ces belles paroles, j'ai encore un tas de choses à faire.

One day you will see
And dare to come down to me
Yeah c'mon, c'mon now take the chance
That's right
Let's dance

Devil's dance, Metallica


Jeudi 24 juin 2010 à 14:06

J'ai commencé ma journée en écoutant "Encore une journée d'foutue" et en mangeant des céréales dans mon canapé. Quand j'ai la maison pour moi, je déserte ma chambre : mon bureau est dans un coin sombre, et lire sur un lit c'est confortable pendant les cinq premières minutes. Je n'ai rien à faire aujourd'hui. Ah si, ranger ma chambre ! Le bac l'a mise dans un état lamentable, il va falloir y passer un grand grand coup d'aspirateur. Super, l'objectif. Il est probable que ma mère rentre du boulot dans une heure, ce serait bien que j'aie pris mon repas de midi et terminé la vaisselle d'ici là. Je la sens venir ; elle va me laisser me reposer pendant deux jours puis va me demander de faire du repassage, vu que je suis en vacances. Ha ha, en vacances, le mot est grand. Le théâtre occupera la première demi-journée de demain, la journée complète de samedi puis celle de mardi. Et le lundi d'après, je bosse. Et quand j'arrête de bosser, on part une semaine à Valras : le super. Ce ne sont pas tant que ça les vacances en famille qui me rebutent, mais la destination. Et en même temps, ça ne servirait à rien que je reste seule à la maison pendant une semaine, sans permis de conduire et avec des amis à voir qui ne remplissent même pas les doigts d'une main. Oui parce qu'à ce rythme là, le permis, j'aurais le droit de le passer en août, la bonne blague. Résumons : je n'ai envie de rien pour ces vacances. Ou plutôt, ce qui me fait envie est totalement irréalisable, donc autant dire que je n'ai envie de rien. ("C'est des nazis ?" "Non t'inquiètes pas, c'est des nihilistes."). J'ai encore des réserves de motivation pour la semaine à venir, demain il y a le bal du lycée, et mardi notre pièce de théâtre. Mais après. C'est le grand Après qui menace. Ma seule décision pour les deux mois à venir consiste à lire trois bouquins de John Irving (Une veuve de papier s'est terminé exactement comme je le pensais, c'est-à-dire comme dans Je te retrouverai) et à me mettre enfin à Dune. J'avais la flemme de mettre un pantalon aujourd'hui, alors j'ai les marques de l'osier de la chaise imprimées sur les fesses.

http://img571.imageshack.us/img571/2079/img8988g.jpg

Mercredi 23 juin 2010 à 21:47

Sonnez hautbois, résonnez musettes ! Le bac est fini !

Si j'avais eu du temps tous les soirs, j'aurais pu faire un commentaire sur chacune de ces trois dernières journées et ses épreuves, mais les révisions de dernière minute avaient la priorité (encore que ce que j'appelle "révisions de dernière minute" consiste à réviser la veille au soir, très peu pour moi de réviser une heure avant l'épreuve). L'anglais, c'était nul, j'ai jamais vu un sujet aussi mauvais, et pourtant, on a déjà passé des heures et des heures à contester les sujets bacs pendant la correction de nos contrôles, et ce n'était pas contre la prof puisque ce n'est pas elle qui les inventait, les sujets. Il y avait toujours quelque chose à redire sur la formulation d'une consigne ou sur une réponse juste qui nous semblait douteuse. Et le sujet du bac, le-vrai-bac-le-nôtre, n'a pas manqué à la règle. Il paraît que le débat fait rage sur internet pour savoir où est né Amit, et qu'il y a même des gens sur Facebook qui ont créé les groupes Pour Amit est né en Inde et Pour Amit est né dans le Massachussets. C'est dingue. Et en même temps je trouve ça sympathique. Je n'aime pas répondre aux questions des parents et autres individus extérieurs qui n'ont de toute façon aucune référence pour saisir ce que j'ai à raconter sur les épreuves, alors que c'est des fois tellement bien d'en discuter avec les autres, de voir qu'on a buté sur les mêmes points, pensé aux mêmes trucs débiles, surlignés en jaune qu'aucun point ne sera enlevé en cas de réponse fausse (enfin, avec Diane, quoi), bref, de critiquer les sujets et de vanter leurs mérites ; atouts, limites. Celui de physique était parfait. J'ai eu la bonne idée de revoir tout pile ce qu'il fallait hier soir au dernier moment. J'ai souri en faisant mes exercices. Vraiment, c'était une chouette matinée. La SVT, c'était comme de la SVT ; difficile à cerner. Mais j'avais fini quarante minutes avant la fin, vraiment fini, il n'y avait plus rien à ajouter, j'étais relativement satisfaite, et c'était fini pour de bon, pour le bac. Pour le lycée.

http://img413.imageshack.us/img413/7043/img9173p.jpg
Mon frère a de beaux yeux et mine de rien, je l'aime.

Dimanche 20 juin 2010 à 22:42

Je voulais écrire quelque chose, quelque chose qui raconterait un peu que j'ai filmé un spectacle musical hier soir, pendant que Céline s'occupait de l'éclairage à côté de moi, et que Quentin, justement, jouait de la musique. Qu'il n'a pas réagi quand le président l'a appelé pour le remercier, qu'il a continué de fixer le vide devant lui jusqu'à entendre son nom une deuxième fois, qu'il nous a regardé, que j'ai éclaté de rire en disant "C'est toi, imbécile !", et puis qu'il s'est enfin levé. Qu'on a empilé des chaises, transporté des caisses à roulettes d'une salle à l'autre, observé les gamins qui courraient dans tous les sens, qu'on a discuté avec des gens que je connaissais de nom, de vue et de renommée alors qu'ils ignoraient tout de mon existence, que "Alors on discute, mais on n'a pas été présentés.", que Joris est venu quand même, que quelqu'un s'obstinait à m'appeler Elisabeth et qu'on a été invités à boire une bière et à manger du tiramisu. Personnellement je trouve que ça ne fait pas vraiment bon ménage (la bière avec le tiramisu), mais certains ne s'en sont pas inquiétés.

<< A l'endroit | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | A l'envers >>

Créer un podcast