Il y a un peu plus d'un an, dans une période probablement sombre de ma vie, je parlais ici du dégoût que m'inspiraient les transports en commun. Eh bien j'ai changé d'avis. Cette année, je mène deux stages différents pendant les deux après-midis qui y sont consacrés. Ce sont toujours des journées chargées où nous enchaînons quatre heures de cours le matin, une pause déjeuner rapide, une course vers l'arrêt de bus puis cinq ou six heures de stage. Après une journée de douze heures sans répit pour le cerveau, le trajet de retour en bus est devenu un de mes moments de la semaine préférés. C'est le moment où je m'installe à ma place favorite dans un bus quasiment vide pour vingt minutes de tranquillité. Je branche mes écouteurs et je débranche le canal orthophonie. J'absorbe la musique qui m'apaise, je laisse filer mes pensées dans tous les sens, sans contrôle.
Le trajet en bus, ce divin moment où je suis obligée de ne RIEN faire. J'écoute Breezeblocks d'Alt-J pour me mettre en joie, ou je monte le son de The Call of Ktulu pour masquer les cris de l'enfant de deux ans dans sa poussette qui fait un caprice à sa mère complètement dépassée (c'est terrifiant comme tout le monde - moi la première - juge la parentalité dans les espaces publics restreints). Je jubile parfois du contraste entre ma playlist et la situation, entre ce que j'écoute et ce que j'ai l'air d'écouter, je m'amuse de me pointer en stage avec du Metallica dans les oreilles.
Ce moment de repos incontournable, je le trouve souvent trop court. Pourtant il est déjà tard et j'ai attendu de rentrer pendant toute une journée, mais j'aime physiquement me faire transporter. Dans une voiture ou un autre véhicule, le corps devient mou, se cale dans son siège, bien au chaud. Je n'ai jamais envie de bouger à l'arrivée d'un trajet, à moins que celui-ci ait duré des heures.
Le bus ne me déprime plus - simple question de point de vue, ou de toile de fond. C'est un lieu de détente dans la course quotidienne. Une pause forcée, appréciée maintenant qu'elle est méritée.
Le trajet en bus, ce divin moment où je suis obligée de ne RIEN faire. J'écoute Breezeblocks d'Alt-J pour me mettre en joie, ou je monte le son de The Call of Ktulu pour masquer les cris de l'enfant de deux ans dans sa poussette qui fait un caprice à sa mère complètement dépassée (c'est terrifiant comme tout le monde - moi la première - juge la parentalité dans les espaces publics restreints). Je jubile parfois du contraste entre ma playlist et la situation, entre ce que j'écoute et ce que j'ai l'air d'écouter, je m'amuse de me pointer en stage avec du Metallica dans les oreilles.
Ce moment de repos incontournable, je le trouve souvent trop court. Pourtant il est déjà tard et j'ai attendu de rentrer pendant toute une journée, mais j'aime physiquement me faire transporter. Dans une voiture ou un autre véhicule, le corps devient mou, se cale dans son siège, bien au chaud. Je n'ai jamais envie de bouger à l'arrivée d'un trajet, à moins que celui-ci ait duré des heures.
Le bus ne me déprime plus - simple question de point de vue, ou de toile de fond. C'est un lieu de détente dans la course quotidienne. Une pause forcée, appréciée maintenant qu'elle est méritée.