Mercredi 23 septembre 2009 à 18:46

Je commence tout un tas de phrases que j'efface parce que je ne me rappelle plus de la fin. C'est comme quand vous pensez à quelque chose dans votre lit, dans le noir, et que d'une seconde à l'autre, vous avez tout oublié. Vous n'avez plus aucune idée de ce qui pouvait bien vous passer par la tête pendant tout ce temps. Des fois, on peut retrouver le fil en remontant à la source, les pensées en cascadant d'autres. D'autres fois, ça ne revient pas, et vous vous sentez alors très seul. C'est un peu mon cas. Je sais bien que mon humeur pour la journée dépend d'une petite heure plus trente-cinq minutes. Plus les commentaires rapportés qui peuvent tout retourner. Passer d'un extrême à l'autre, continuellement. Cette semaine je suis plutôt dans une bonne phase. Mais l'équilibre est fragile. Il arrive des moments où l'on n'a qu'une envie, se blottir au fond du lit et pleurer sans savoir pourquoi. On se couche. Et on pleure sans savoir pourquoi. Mais vraiment pas pourquoi, et le premier sanglot déchire le silence. Mon père vient de faire irruption dans ma chambre, alors que j'étais en pleine transe. J'ai les globules qui bouillonnent, envie de griffer, hurler, déchirer de l'humain. Vous allez trouver ça très joyeux. Je déteste les gens qui râlent.

J'écume.
J'm'enrhume.
J'ai qu'une idée : éternuer, te retourner le canoë.
Etre le dernier à s'éterniser sur ton corps alangui.

Mardi 22 septembre 2009 à 18:53

J'ai achevé le script. Si c'est pas merveilleux. Huit minutes tapées en un temps record d'une demi-heure. Ce qui équivaut à 3 min 45 secondes pour une minute de film. Bref. J'arrête là les données mathématiques, de toutes façons (mais à la fin, y a-t-il un S à de toutes façons ?) vous ne comprenez probablement pas ce que je vous raconte si vous ne faites pas de théâtre avec moi. Je suis toute pleine de motivation. Naître, tripatouiller le visage d'un petit blond tout doux, former un oeuf avec Quentin... Voilà des choses qui excitent les cellules. Qui me donnent envie de sautiller partout. Nous allons entrer dans la période conflictuelle du choix des rôles, mais ce n'est pas grave. Si mes journées ressemblent à aujourd'hui, j'aurais de l'espoir à revendre. Il faut que je fasse de nouvelles photos. Il y avait de quoi photographier à midi. En fouillant l'ordinateur à la recherche d'une illustration théâtreuse pour cet article, j'ai retrouvé ça :

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Mercredi 9 septembre 2009 à 18:48

J'ai mis une heure et quart à rentrer chez moi depuis l'arrêt de bus. J'ai fait deux pauses debout, où l'on enlève le sac des épaules. Je n'ai jamais été aussi émerveillée qu'aujourd'hui en voyant un bébé. Pas parce que je deviens gaga, mais parce que ce n'est pas n'importe quel bébé. Il est bon de savoir qu'un bonheur est arrivé dans une famille que j'ai longtemps cotoyé, que j'ai aimé, et que j'aimerais toujours, au fond. Ca défile à cent à l'heure dans ma tête. Ce n'est pas parce que je ne parle pas qu'en j'en pense moins. "J'aimerais pas être dans ta tête Lise, tu penses trop." Peut être. J'ai usé chaque idée dans les rouages dans mon cerveau. Je suis tellement bien dans le présent. Je n'ai pas l'impression d'avoir des problèmes avec moi-même, pourtant je me cherche toujours une vocation. Au théâtre ce midi. J'ai relu il y a peu ce que j'avais écrit après ma première séance de théâtre il y a deux ans, la première fois que je me suis laissée tomber dans les bras d'inconnus après avoir crié mon nom, la première fois que j'ai fermé les yeux pour me laisser guider du bout des doigts par des gens que je ne connaissais pas encore et qui allait devenir mes amis, le sourire de Basile ne pouvait pas nous tromper. Ca n'a jamais été aussi dur de se retenir de rire durant l'exercice du miroir, jusqu'à se perdre complètement dans les grands yeux du partenaire. Il y a cette drôle d'impression quand on marche à l'aveuglette, celle de foncer dans un mur quand on s'éloigne des fenêtres et que l'on avance vers l'ombre. J'aimerais faire ça toute ma vie. Après Thiéfaine puis Higelin, je suis entrée dans une période Bashung. Ma résolution de l'année était de dire la vérité même quand elle pouvait être mal interprétée. Peut être qu'un jour j'oserais parler ici de mes yeux qui piquent encore au bout de tout ce temps.

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Just what the truth is
I can't say anymore

Lundi 24 août 2009 à 23:07

Cela faisait un an et demi que le disque dur de l'ancien ordi attendait d'être décortiqué pour que l'on récupère toutes les données perdues dans la mort de la machine. Mon père m'a apporté une clé USB tout à l'heure, contenant mes vieilles photos. J'ai eu d'excellentes surprises, et aussi le soulagement de pouvoir remettre la main sur des photos compromettantes qui, tant qu'elles étaient gravées sur un disque dur inactif en attendant d'être retirées, étaient comme une bombe à retardement. J'ai redécouvert des photos que j'avais oubliées, et d'autres que je désespérais de retrouver un jour. Des anciens amis, et des amis qui sont restés malgré la distance. Et le plus drôle, ce sont mes historiques de conversation. Ou plutôt les historiques de conversations avec Alex, à l'époque ou je découvrais le lycée, où je tombais amoureuse sans le vouloir. Depuis ce temps, Alex me psychanalyse, et de plus en plus, je me psychanalyse toute seule rien qu'à lui parler. Je me délecte de cette discussion qui retranscrit avec exactitude les sentiments que je ressentais à l'époque. C'est comme me regarder dans la Pensine de Dumbledore, mes souvenirs ne sont pas déformés par le temps. De l'eau a coulé sous les ponts. Dans dix jours, je servirais de poisson-pilote aux nouveaux secondes, j'ai deux ans de plus qu'eux. J'ai beaucoup changé mais je ne me suis pas simplifiée avec le temps. J'avais les cheveux beaucoup, beaucoup trop longs. Et mes copains aussi.

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Il y a des chefs d'oeuvre que je garde pour d'autres fois. Ce qui est sûr, c'est que je suis toujours aussi modeste.
 

Lundi 24 août 2009 à 12:00

(Bouh, on m'a mis à l'affiche avec un habillage qui est en travaux depuis longtemps, c'est laid laid laid...)

La TS4 ressemble sensiblement à la 1S4. Nous sommes dix-huit rescapés, soit plus de la moitié... mais évidemment, ceux que je considère comme les meilleurs éléments ont été virés. Ô rage. Comment vais-je passer mes cours sans les folies, différentes certes mais deux folies tout de même, de Niko et Quentin ? Je savais que Niko passais en TS3, et j'avais déjà du mal à le digérer, mais en plus Quentin... Je suis loin d'être abandonnée, mais ces zigotos vont me manquer. La brochette des trois Nicolas dans l'ordre alphabétique a été conservée, mais je ne crois pas qu'il y ait un quatrième isolé. Certains noms ne me disent rien du tout, mais en fin de compte quand je lis les trois autres listes de terminales S, je me dis que j'ai échappé à certains cas que j'avais oublié, dans mon entêtement à garder mes copains avec moi. Il y a quelques noms qui m'inquiètent, et un dont je ne sais pas s'il appartient à un garçon ou à une fille. Mais globalement, rien d'inquiétant. Il reste encore deux surprises, dont une au moins va être une grosse déception : les profs, et l'emploi du temps. Quand on a été habitués à finir à 15h tous les jours, forcément, le retour à la réalité risque d'être difficile.

Je suis encore investie de quelques missions de vacances. Depuis que je suis rentrée de Lussas, j'ai une folle envie de bidouiller les images, et pas seulement les images figées. Je prévois encore de finir un dessin, de décorer les murs de ma chambre (donc d'imprimer une soixantaine de photos), de profiter de la caméra de Valentin, et d'apprendre à danser le tango. Il me reste dix jours. Je suis optimiste.

 
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A-t-on idée d'avoir des yeux pareils.

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